F L E U R S flosculeuses, aussi grandes que celles de la Centaurée commune, droites,
d'un jaune doré, sans odeur, formant par leur ensemble une panicule étalée.
B R A C T É E S deux ou trois, alternes, parfaitement semblables aux feuilles des
rameaux et beaucoup plus petites.
C A L I C E COMMUN ovale , formé d'écaillés qui se recouvrent mutuellement
comme les tuiles d'un toit; glabre,verdâtre, de lamoitiéde la longueur des
fleurs, subsistant. ÉCAILLES nombreuses, serrées, les extérieures ovales,
les intérieures oblongues, toutes membraneuses sur leurs bords et à leur sommet,
luisantes intérieurement et comme argentées.
F L E U R O N S D E L A C IRCONF ÉRENCE , réfléchis, tubulés, dépourvus d'organes
sexuels {neutres). TUBE linéaire, comprimé. LIMBE à trois ou quatre divisions
ouvertes, linéaires, aiguës.
F L E U R O N S D U D ISQUE, hermaphrodites,,nombreux, en forme d'entonnoir.
TUBE filiforme. LIMBE dilaté, oblong, presque pentagone, à cinq découpures
peu ouvertes, linéaires et pointues.
ÉTAMINES cinq, insérées à la base du limbe. FILETS capillaires, blanchâtres.
ANTHÈRE tabulée, engainant la partie supérieure du style, terminée par
cinq dents, d'un jaune doré.
O V A I R E de chaque fleuron du disque, très-petit, en forme de cône renversé,
presque glabre. STYLE filiforme, plus long que les étamines. STIGMATE
simple, articulé avec le style.
S E M E N C E S contenues dans le calice qui fait la fonction de péricarpe, presque
pentagones, de couleur brune, surmontées d'une aigrette. AIGRETTE formée
de soies molles, ciliées, réunies en anneau à leur base, deux fois plus longues
que les semences.
R É C E P T A C L E hérissé de soies parfaitement simples, et de la longueur de celles
des aigrettes.
OBS 1" L'espèce que je viens de décrire subit quelques changemens par la culture. Les
individus des Herbiers anciens auxquels s'applique la phrase deTournefort, ont les feuiltes
pins rapprochées, plus larges, plus courtes, plus rudes au toucher sur leurs bords, que
ceux qui proviennent de la plante démontrée au Jardin du Muséum d'Histoire Naturelle
de Par is/sous le nom de CENTJUREA alata; de sorte que les deux plantes paroitroient
au premier coup-d'oeil, former deux espèces distinctes, ou au moins deux variétés remarquables.
Celle que je présente ici, tient le milieu entre les deux, et sert a prouver qu elles
doivent tontes trois se rapporter absolument à la même espèce.
L'Herbier de Vaillant, le catalogue des plantes de cet Herbier, fait en 17ÔO par
Danti d'Isnard , et l'Herbier de Jussieu, m'ont appris que les synonymes rapportés par
Linneeus, Reichard, Lamarct , etc. au CBNTAUREJ behen, appartenoient au CBSTAUREA
alata.
Ëxpl. desfig. 1, Ecaille extérieure et inférieure, s , Écaille intérieure et supérieure.
5 TJnfleuronde la circonférence. 4 , Un fleuron du disque. 5, Le même dont le limbe
eS't ouvert, ainsi que l'anthère. 6, Pistil d'un fleuron du disque.
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