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être surpris que le Milia se rapproche par différents caractères de plusieurs Lfltacées;
mais il diffère de toutes celles qui sont connues par l’ensemble des caractères suiv ais . caly-
ce infundibuliforme; tube oblong, droit ; limbe ouvert à six divisions, dont trois alternes
plus étroites et munies d’un appendice crochu à leur sommet. Etamines mserees au sommet
du tubes filamens presque nuis; anthères droites, conniventes. Ovmre ^ p e n e u ^ o u
libre; style filiforme saillant ; stigmates trois, globuleux très velus._Frurt &c.
ne ren feL e qu’une seule espèce (nam. 2 1 5 , tab. 19 6 . ) originaire du Mexique.
F ranseria Mr Cavanilles en établissant ce nouveau genre, a leve les incertitudes
des Botanistes qui rapportaient l’espèce qui le constitue; les uns à VAmbrosia et les
autres au Xanthium. A la vérité le U ÿ è a beaucoup de rapport avec ces deux genres
mais a en diffère par ses fleurs femeUes pourvues de quatre. styles surmontées.chacun
de deux stigmates, et par son fruit divisé en quatre logés monospermes L e « g
, ; • 7 : 2 1 0 tab. 2 0 0 .) croît naturellement au Mexique et dans le Pem
- r jT c u l t i v é depuis plusieurs années au jardin du Muséum d’histoire natureUe de Paj
ns, de semences rapportées par Mr mr. Dombev.j omutj.
Ses fleurs ont la meme disposition que cex
Iles des Ambrosia et Xanthium. J H f l j R >
L e troisième volume qui a paru et î 794 P * J j 66 esPeces etranSères’ 43 especes
indigènes et cinq genres nouveax* savoir: . ,
1 N occa. Les fleurons de cette plante entourés d un calyce commun et munis chacun
d’un calyce propre semblent au premier-aspect devoir rapprocher le genre
la i n section des Cinarocephales de Jussieu ; mais lorsqu on réfléchit sur 1 ensemble denses
caractères, et lorsqu’on observe surtout que ses feuilles sont opposées, alors on est convaincu
qu'il doit appartenir à quelqu’une des divisions des corymbiferes. L e H H
le quel 1 a le plus de rapport est le Laxmania de Forster, comme 1 a observe Mr. Cavanilles
• mais fl en diffère surtout par ses étamines qui sont au nombre de cinq, tandis qu 1
n’en existe que quatre dans le Laxmama, et par son réceptacle creuse d alvéolés cihes sur
leurs bords, tandis que celui de Eaxmania est hérissé de paillettes. Lespece Récrite par
Mr, Cavanilles, Nocca rigida (nûm. 2 4 6 , tab. 224.) est originaire de la Nouvelle-
Espagner ^ ^ ^ | Jussieu renferme aeOE especes, savoir Flave-
ria «M R I et ' Flaveria Vombeyana. L e Fla-oeria cküoënsis observé vivant par Mr.
Cavanilles lui a présénte les caractères du Milleria, et il l’a réuni à ce genre sous le
nom de MilUria contrayerba. L e t t f e H g Etmbeyana ressemble parfaitement au P ,-
M trinervia par son port et par les. caractères de la fructification. si cette plante, n est
pas la même que celle de Mr. Cavanilles, il est au moins certain que toutes les deux
S° nl COn|nsTEPHrA. I l est peu des genres dans la famille des Liliacées, dont les caractères
soient aussi tranchés que ceux de VEustefhia. Ses fleurs munies d’une spathe oblon-
eue quadripartite, ont un calyce supérieur ou adhérent, tubuleux profondément 6-fide,
et dont les découpures rapprochées sont disposées en cylindre : ses étamines insérées chacune
dans une fossette^ située à la base des divisions du calyce, ont leurs filaments planes et
divisés vers le sommet en trois lacinieures, dont les deux latérales très courtes et une moyenne
trois fois plus longue et anthérifère. L a seule espèce connué est nommée EustepHa
cùccinea ( nuin. 2 6 0 , tab. 238-)- , , ,A 1
Salmia C e genre paraît différer de toutes les Liliacees H connues et meme de
l’Aletris avec le quel il a beaucoup d’afifinité, par son fruit formé de trois drupes globuleux,
réunis à leur centre, et monospermes, dont un. et quelque fois deux sont sujets
à avorter. Mr. Cavanilles indique trois espèces de ce genre, savoir Salmia spcata
(num. 268 , tab. 2 4 6 .) Salmia guienensis ou Aletris guienensis. Jacq. hort. Vrndob.
w On désigne communément par le . nom de partienent à la troisième classe de la méthode de
Liliacées la pins grande partie des plantes qui ap- Iussieu.
vol I I I tab. 84. ( variété de l’Aletris hyacinthoides L ia .) et Salmia ebracteata ou
Aletris hyacintoides L . figurée dans le vol. II. de FHort-Malab. tab. 42.
c H eterosperma. C e nom qui signifie semences de forme différente, indique le
caractère essentiel de ce nouveau genre. EHeterosperma doit être rapporté à la sixième
section des corymbiferes de Jussieu; mais il diffère de tous les genres connus de cette
division par son calyce commun très simple, formé de 3 -4 folioles linéaires; par ses
étamines qui ne sont qu’au nombre de quatre, et par ses semences, dont 3-4 placées
dans le centre sont linéaires et surmontées d’une pointe qui se bifurque, tandis que celles
du disque et de la circonférence sont ovales, mutiques et entourées d’un rebord
membraneux, concave. L ’Heterospermapinnata (num. 292. tab. 2 6 7 . ) est originaire
de la Nouvelle-Espagne.
Après avoir fait connoître les genres nouveaux qui sont contenus dans les Plant.
Hispan. nous désirerions pouvoir entrer dans un plus grand détail et entretenir nos lecteurs
des espèces soit indigènes, soit exotiques qui y sont décrites; mais convaincus
qu’il est deA ouvrages, dont fl suffit de nommer l’auteur pour en faire apprécier le mérite
, nous devons peut être nous reprocher d’avoir donné trop d’étendue à cet extrait.
Nous ne doutons pas que les savans de l’Europe n’accueillent les trois volumes qui
ont paru, ainsi que ceux qui doivent les suivre avec le même empressement qu’ils té-
moignoient, lorsque Mr. Cavanilles publioit sucessivement ses dissertations sur les plantes
monadelphes. Les amateurs d’histoire naturelle et ceux qui recherchent les ouvrages
parfaitement exécutés ne doivent pas hésiter à se procurer les PI. Hisp. qu’on peut
regarder comme un modèle de Typographie.
Le format, également éloigné de la mesquinerie des in-S.° et du luxe très incommode
des Atla s , est celui qui paraît le mieux convenir à l’étude de l’histoire naturelle.
Les planches gravées par les plus habiles artistes, tant Français qu’Espagnols,
ont été dessinées par l’auteur, qui à l’exemple de Plumier, Dillenius &c. réunit le
double talent de rendre les objets sensibles dans ses descriptions, et celui de les exprimer
avec grâce et netteté en mutant la Nature.
E . P. Ventenat Membre de VInstitut national.