NOTE
LUE A LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE
(SÉANCE DU 28 NOVEMBRE. 1856.)
En 1841, j’ai entrepris une oeuvre de longue haleine : c’était un recueil de
descriptions et de figures de plantes nouvelles ou peu connues de l’Asie occidentale,
jusqu’à concurrence de 5oo planches in-4° gravées sur cuivre. Je devais y
faire entrer d’abord les plantes que j’avais récoltées moi-même en Asie Mineure,
dans le cours d’un voyage exécuté en i83g avec M. Texier, membre de l’Académie
des inscriptions et belles-lettres. Il s’agissait d’y joindre, après les avoir
contrôlées, les espèces notables des collections répandues dans les principaux
herbiers de l’Europe par les voyageurs de l’époque contemporaine, par Au-
cher-Eloy, dont je publiais presque en même temps les manuscrits, accompagnés
d’une notice sur sa vie et ses travaux, par Schimper, Kotschy, Botta,
Heldreich, etc. Il y avait lieu aussi de revenir sur les indications fournies par
les voyageurs plus anciens, Forskàl, Vahl, Sibthorp, etc,, afin de les compléter
ou de les rectifier. Les ouvrages et l'herbier de Tournefort lui-même
n’étaient pas épuisés, et il y avait encore à glaner après Desfontaines dans le
Corollarium, les vélins du Muséum et les dessins originaux d’Aubriet, conservés
dans la riche bibliothèque des Jussieu. Ce plan d’études comportait des recherches
étendues dans les autres bibliothèques et collections publiques. Enfin,
il était utile d’annexer à l’ouvrage une carte géographique au courant des
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