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alors celle-ci ne se trouvait plus dans le champ de
run des microscopes, parce c[u’il y avait trop peu
de différence entre la distance de la croisée des fils
des microscopes et la longueur totale de l’aignille;
on s’est donc servi, pour rétablir l’équilibie dans les
diverses stations, d’un petit parallélipipède en cuivre
rouge, du poids de 5 grammes, jtlacé à dlfléreiiles
distances du ceiilre en suspension.
De chaque côlé de la ligne de foi, les petites
plaques d’ivoire portent des divisions, dont les intervalles,
que nous avons appelés /»artéev, représentent
des quarts de millimètre, et qui nous ont servi à
mesurer l’amplilnde des oscillations de l’aiguille
pendant le cours des observations.
Tant que les circonstances Font permis, c’est-à-
dire, toutes les fois que l’aiguille a été parfaitement
fixe dans le court intervalle de temps nécessaire poui'
observer la situation de ses deux extrémités, on a
lu sur les micromètres le mouvement des deux
j)oinles de l’aiguille; mais lorsque celle-ci oscillait
de la moindre quantité , on ne lisait que d’un côté,
généralement du côté de la pointe sud, à moins
qu’il n’y eût deux observateurs dont le concours
permît de faire deux lectures simultanées.
Celte précaution de lire le mouvement des deux
extrémités de l’aiguille nous a paru nécessaire, parce
([lie nous avons remarqué que la différence entre
deux lectures de la pointe nord faites à i 5 minutes
d’intervalle, par exemple, n’était pas la même que
celle des deux lectures correspondantes de la pointe
sud, ou , en d’autres termes, que si fou représentait
par une courbe le mouvement de la pointe nord,
par une autre courbe le mouvement de la poinie
sud, ces deux courbes ne coïncidaient pas toujours,
et que la différence était plus grande que celle qui
devait résulter de l’excentiicilé de l’aiguille.
Celte différence est-elle due à une propriété qu’aurait
l’aiguille aimantée d’épronver un mouvement
de translation hors du plan vertical t[ui passe par
elle, e lle point auquel elle est suspendue? Est-elle
seulement accidentelle, et doit-elle être attribuée à
des causes toutes extérieures? C’est ce qu’apprendrait
[)eut-élre la discussion d’un grand nombre d’observations.
Quoi ([ii’il en so it, nous croyons utile d’appeler
l’attention des observateurs sur celle anomalie.
Outre ce mouvement, dont la nature n ’est pas
bien appréciée, l’aiguille aimantée en a encore d’autres
qui ne sont qu’accidentels, et dont cependant
il n’est pas toujours facile de reconnaître l’origine:
nous voulons parler de ces oscillations quelquefois
très-grandes auxquelles l’aiguille est soumise, sans,
([u’aucune cause appai'enle les ait déterminées.
Ces oscillations sont de plusieurs espèces : quel-
([uefois l’aiguille se trouve dérangée de sa position
par une action extérieui e , el y revient par une suite
d’oscillations simples dont l’amplilnde va toujours
en diminuant; d’autres fois, ces oscillations sont
mnlli[)les, c’est-à-dire, ([u’après s’élre écartée de sa
po.sition normale, l’aiguille y revient et la dépasse,
en exécutant de moindres oscillations sur elle-même;