mies. On remarquera que , dans les six premiers moi.s
de l’année i836, les différences moyennes ainsi réduites
ont des variations dont le maximum s’élève à
3 millimèlres, ce qui pourrait tenir à ce que les indications
du sympiésomètre n’ont pas été rendues comparables
entre elles lors de la graduation de l’instrument,
c’est-à-dire que les indications barométriques
d’après lesquelles on a opéré cette graduai ion n’étaient
probablement pas ramenées à la même température.
Mais, indépendamment de ces variations, on remarquera
dans ces différences une tendance à diminuer
qui se manifeste surtout vers la fin de l’année, où
elles deviennent négatives de positives qu’elles étaient.
En 1837, ces différences augmentent rapidement,
elles atteignent jusqu’à 21 millimètres avec le signe —,
c’est-à-dire que les indications du sympiésomètre sont
plus faibles que celles du baromètre; il faut admettie
que cet effet a élé produit par un dégagement de gaz
fourni parle mélange d’buile essentielle et d’buile fixe,
qui sei t à limiter le volume de gaz dont les dilatations
et les contractions mesurent la pression atmospbérique.
Malbeureusement, l’augmentation de la différence
n’est pas graduelle; autrement, en faisant des
comparaisons fréquentes entre un sympiésomètre el
un baromètre, on pourrait utiliser des observations
faites avec le sympiésomètre dans les circonstances où
l’état du temps ne permet pas de compter sur l’exactitude
des lectures barométriques. Le gi-and inconvénient
du baromètre se manifestant surtout lorsque le
temps esl mauvais et la mer grosse, on ferait alors
des observations avec le sympiésomètr e, et lorsque le
temps serait beau, on ferait avec le Ijaromètre el le
sympiésomètre des observations simultanées qui permettraient
de connaître la loi des cbangernents des
différences entre les deux instruments, et par conséquent
d’utiliser, au moyen d’un calcul très-simple,
les observations sympiésométriques ; mais il faut pour
cela être assuré d’abord que les indications du sympiésomètre
ont été rendues complètement comparables
entre elles.
Nous devons dire ici que les grands cbangernents
dans le sympiésomètre se sont manifestés surtout
après que , par l’ordre du commandant de l’expédition,
cet instrument a été, ainsi que le baromètre,
installé dans la houUdiie. Cet emplacement très-petit
recevait le jour par une étroite lucarne à travers laquelle
les rayons solaires passaient fiéquemment et
venaient frapper, soit sur le baromètre soit sur le
sympiésomètre; quelquefois même, le soleil donnait
seulement sur le thermomètre du sympiésomètre on
seulement sur le réservoir du gaz, ou bien encore sur
la capacité contenant le mélange d’buile essentielle et
d’buile fixe. La cbaleur développée sur l’un de ces
points seuls a dû nuire à la comparabilité des observations
: c’est peut-être la cause qui a produit dans
le mélange d’buile essentielle el d’buile fixe une décomposition
qui a donné lieu à l’augmentation dn volume
de gaz indiqué par l’accroissement des difféiences.