rentes températures, on a trouvé cpie le cliangement
de volume dû à ce changement de température serait
tout au plus de 4 centimètres cubes; car d’après des
expériences de températures sous-marines faites le
lendemain, la différence entre les températures de
l’eau à 3oo brasses et de celle à la surface serait environ
de i 5° centigr.
Cette énorme quantité d’eau ne peut pas non plus
être produite par la différence des pressions exercées
sur le liquide à la surface et à une grande profondeur.
A 3oo brasses, l’eau est soumise à une pression
d’environ 5o atmosphères; en supposant avec OEisted
que l’eau se comprime en raison des poids dont elle
est chargée, et que, pour une pression égale à celle
de l’atmosphère la diminution de volume qu’elle
éprouve soit de o,oooo45, on n’aurait que 2,7742
centimètres cubes pour l’augmentation du volume de
l’eau puisée, une fois qu’elle est arrivée à la surface
de la mer.
III. Expérience faite., le 12 septembre i 836, dans le
Grand Océan.
i6 ° 5 i ' No rd .
118“ 16' Ouest.
A sept beutes du matin, on a envoyé l’appareil à
une profondeur de 38o brasses; on avait mis plus
d écartement entre les deux lignes «pi’aux expériences
{¡reccdentes ; aussi ne se sont-elles pas engagées.
L’appareil est revenu plein d’eau ; la vessie en contenait
au moins autant qu’à l’expérience du 3 septembre,
plus une quantité d’air assez considérable; celte fois,
elle ne perdait pas du tout, el le vide y était parfait
lorsqu’on a plongé l’appareil.
On a rempli, avec de l’eau ainsi recueillie,un ballon
de la capacité de 3 17,3 centimètres cubes,on 1 a bouché
et l’on y a adapté un tube propre à recueillir le
gaz; on a fait bouillir l’eau,et l’on a reçu dans un
bocal plein d’eau l’air qui s’en est dégagé. Cet air occupait
un volume de 5,8 centimètres cubes à la température
de 3o° centigr. et à la pression de o'”,768 du
baromètre, ce qui, pour cette température et cette
pression, donne 0,01828 litre d’air pour un litre
d’eau, ou entre -Î- et du volume de l’eau.
54 55
L’air contenu dans la vessie a été recueilli dans un
flacon, et occupait le même volume que 90,86grain,
d’eau distillée, à 28° centigr., ce qui, en faisant les corrections
de température, donne 90,6610 centimètres
cubes.
En établissant le rapport entre ce volume et celui
du récipient de l’appareil, 1233,5 centimètres cubes,
on trouve que l’eau puisée à 38o brasses contiendrait
0,07826 de son volume d’air qui en sortirait à la pression
atmosphérique, ou environ A .
A la profondeur de 4oo brasses, cet air étant soumis
à une pression de 64 atmosphères, occuperait un volume
64 fois plus petit, et ne serait plus que 0,00114 du
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