Ré s u l t a t d e l ’a n a l y s e d e s e a u x r e c u e i l l i k s a v e c
l ’a p p a r e i l .
Les échantillons d’ean de mer recueillis avec l’appareil
de M. ISiot et rapportés en France j)oiir être soumis
a l’analyse étaient au nombre de cinq. Deux
avaient été pris dans le goife du bengale, non loin
des bouches dn Gange; les trois autres provenaient
de l’océaii Pacifique, de l’océaii Indien et de l’océan
Aflantiipie méridional. Ils étaient enfermés dans des
flacons bouchés à l’éineri, dont ils ne remplissaient
guère que les deux tiers, parce que les flacons qui
avaient été mis à notre disposition étaient, ainsi que
nous l’avons déjà dit, d’une capacité plus grande que
celle du recipient de rapparcil. Cin(| écbaiilillons,
provenant de la surface de la mer, avaient été recueillis
dans les mêmes parages; ils étaient, comme
les autres, enfermés dans des flacons à l’émeri dont
ils remplissaient la capacité. Un de ces flacons, celui
(|ui contenait l’eau prise à la surface de la mer, daus
l’océaii .àtlnnlique méridional, a élé brisé dans le
trajet de Brest à Paris.
Toutes les eaux prises à la surface étaient p.irfaile-
ment limpides; celles, au contraire, recueillies à une
ceiTame jiroiondenr, tenaient en suspension des matières
floconneuses blanchâtres, en quantité plus ou
moins considérable.
foules les expériences relatives à l’examen de ces
eaux ont été failes, avec l’autorisalion de M. Thénard,
dans le laboratoire dii Collège de France, sous les
yeux et avec l’assislauce de M. Fremy, à l’obligeance
duquel je dois de pouvoir présenter ces résultats.
On a déterminé la densité de ces eaux en pesant nn
flacon à l’émeri successivement vide, plein d’eau distillée
et plein d’eau de mer, et comparant les poids de
deux volumes égaux d’eau distillée el d’eau de mer :
ces pesées ont élé faites à des températures (|ui ont
varié de 7®,5 à 10" centigrades.
On a déterminé la cpianlité de gaz tenu en dissolution
dans l’eau, en cbauffaiil juscpi’à l’ébullilioii uii
ballon d’une capacité connue et plein de celle eau;
le gaz dégagé dans celte opération a été recueilli sur
le mercure : la proportion d’acide caibonicpie qu’il
l enfennait a élé dosée au moyen de la potasse, et l’oxygène
au moyen du phosphore.
Enfin, pour avoir la (pianlilé de matières salines, on
a suivi le jirocédé indicpié pai’ M. Gay-Lussac dans le
fV" volume des Annales de physique et de chimie, et
qui consiste à faire évaporer à siccité un poids connu
d’ean de mer dans un ballon dont le poids esl connu ,
et ([ue l’on incline à 45° pour qu’il ii’y ait pas jjro-
jeclion de matières au dehors. Le poitls du résidu,
chauffé au ronge brun, donne la quantité de matières
salines, moins l’acide cblorbydiiqne provenant de la
décomposition du chlorure de magnésium par la chaleur;
mais on en lient compte en déterminant la
«piantité de magnésie contenue dans le résidu et remplaçant
dans cette magnésie l’oxygène par son équisa-
lent dc chlore. Gette quantité de magnésie se détcr