seule jambe et un seul bras levé en l’air, avee un fléau au-dessus
de la main. Des victuailles-et des fleurs de lotus sont placées
sur une fable ausdevant de la figure. Celui qui fait l’offrande,
présente, en .outre, une petite gerbe de blé dont il paroît scier
la paille avec une faucille. II est vêtu d’une robe transparente
qui laisse apercevoir les formes de son corps. La croix à anse,
attribut que les dieux tiennent ordinairement à la main, est ici
fichée en terre. .L'anneau que l’on voit souvent dans les serres
du. vautour qui accompagne le héros Egyptien, est ici posé
sur un autel placé derrière la divinité. Une tige de lotus, avec
sa fleur, s’élève du milieu de cet anneau.
Fig. 5. Cette figure est, à peu de chose près, la même que celle
qui vient d’être décrite ; seulement elle est coiffee^i’une calotte
; " à mentonnière qui jient une espèce de barbeTiattée. Le bord
du bonnet est garni d’une bandelette retombant, par derrière le
dos, sur la tête d’uiyt-petite figure. Aux pieds de la divinité est
Une autre-petite figure agenouillée qui fait l’offrande d’un vase.
Derrière le dieu est une espèce de tenture attachée à deux
montans que terminent des têtes d’épervier.
Fig, 6. Ce bas-relief représente encore une offrande à Harpocrate.
Celui qui la fait a une. chevelure pareille à celle que portent
^encore aujourd’hui les Arabes Abâbdeh. Sa tête est ceinte d’une
bandelette qui se termin^au-devant par un ubaus. Derrière
la divinité est un autel sur lequel on voit des lotus non encore
épanouis. •
Fig. 7: Omemens de parure, tels que bourses, colliers et bracelets.
La dernière figure est une bourse ou sacoche garnie d’orne-
mens.
La plupart de ces sujets sont sculptés sur la face extérieure des
appartemens de granit exposée au sud.
P L A N C H E 3 7 .
B a s - r e l i e f s sculptés dans l ’intérieur du P a la is et dans les
Edifices du Sud.
Fig. 1. Ce bas-relief se trouve à droite derrière un des temples du
sud : il représente l’offrande faite par un homme du peuple à
une divinité que l’on retrouve le plus souvent sculptée dans les
tombeaux. ( Vqye^ les bas-reliefs des tombeaux dans le second
volume de l’atlas des Antiquités.) Cette divinité tient à la main
une crosse et un fléau; elle est enveloppée d’une robe qui lui
serre tout le corps.
Fig. 2. Ce sujet a été copié sur une des cofonnes du palais de
Kamak. II représente une figure d’Isis offrant sa mamelle à un
jeune homme que son costume et la croix à anse qu’il porte à
la main, indiquent comme un personnage de distinction. Lis passe
son bras droit sur l’épaule gauche du jeune homme, qu’elle
approche de son sein. La coiffure d’Isis est très-ample et lui
couvre l’épaule. Son vêtement est serré près du corps; mais
il est probable qu’il îlevoit se prêter à l’action de la marche. Il
ne paroît pas que le personnage ici représenté soit Horus; il est
plutôt à croire que c’est le fils d’un roi. Ce bas-relief, d’ailleurs,
semble être tout-à-faic emblématique.
Fig. 3. On a dessiné ce bas-relief près de la partie postérieure du
temple. II représente une offrande à la même divinité que celle
déjà décrite, fig, 1. Seulement ici cette divinité est debout,
au lieu d’être assise. Elle a un bonnet différent; mais elle
porte dans les jnains les mêmes attributs. Le personnage qui
fait I’offirande, se fait remarquer par la singularité du dessin. La
tête, les jambes et les bras sont de profil, tandis que le reste
du corps est presque de face. Les deux bras sont accolés-en-
semble. L ’offrande consiste dans une espèce de liqueur qui sort
d’un vase que le personnage tient à deux mains, et tombe dans
deux autres vases qui ont à peu près la forme de ces carafes où
nous mettons des fleurs pour orner nos appartemens. 'L’hiéroglyphe
de l’eau se trouve répété deux fois dans la phrase explicative
de l’action du personnage.
Fig. 4 . Cette figure est assez bien dessinée : elle a de l’action et du
mouvement. Elle tient à la main droite une sorte de rame, et
à la main gauche un couteau.
Fig. 5. Ce sujet a été dessiné dans la cour du palais : c’est la représentation
d’une figure d’Isis. Elle a un vêtement serré, mais qui
probablement pouvoit se développer à volonté pour la facilité
de la marche. La tête est couverte d’une espece de perruque
nouée par un ruban. Au-dessus dô la tête sont huit serpens
qui portent une table sur laquelle s’élève un globe rouge entouré
des cornes du taureau et de deux ubaus. La figure tient
à la main droite la croix à anse, et à la main gauche un bâton
augurai à tête de lévrier.
Fig. 6. Ce sujet a été dessiné dans les propylées du palais. II représente
une figure assise et placée au-dessus d’un demi-globe porté
sur une table ; ce qui la distingue, est l’aviron qu’elle porte
dans ses mains.
Fig. 7 . Cette figure se fait remarquer par la coiffure et l'espèce de
corsage de la robe.
Fig. 8. Ces deux figures ont été dessinées dans la salle hypostyle.
Elles font partie d’un groupe de personnages portant une arche
• ou châsse. La première est vêtue de la peau d’un lion dont
on voit les pattes et la queue, et d'une robe transparente, au-
bas de laquelle on remarque un ornement carré renfermant des
lotus et des hiéroglyphes indiqués foiblement dans la gravure.
La seconde est couverte d’une espèce de drapëWe transparente
qui devoir être fort ample, si l’on en juge par les plis
qu’elle fait sur le corps.
Fig. p. Ce bas-relief a été recueilli dans la petite chapelle qui se
trouve au fond et dans l’axe du palais. Il est sculpté sur la face
qui regarde le midi. Il est complet, bien que l'on puisse croire,
au premier abord, qu’il y a des lacunes dans les hiéroglyphes.
Tout y est dessiné avec la plus grande exactitude.
Nota. La boule que le vautour tient dans ses serres, doit être remplacée par un
anneau. £Ue n'a etc ainsi figurée que parce que l’auteur étoit absent lorsqu'on a
grave son dessin, dont la partie qui nous occupe n-ctoit pas parfaitement arrêtée.
Fig. 10. Cette figure a été dessinée dans le petit temple clu sud. Elle
est coiffée d’une espèce de perruque à étages, surmontée d’un
disque entouré des cornes du taureau. Elle est vêtue d’une
robe qui lui serre entièrement le corps, et n’a un peu d'ampleur
qu’à l'extrémité des jambes. Son geste est celui d’une personne
qui veut apaiser la divinité.
Fig. 1 1 . Cette figure diffère peu de celle qui est décrite ci-dessus,
fig. y . Elle a été recueillie dans le petit temple du sud. Le
bas de la robe est garni d'ornemens. Elle tient à la main gauche
le bâton à fleur de lotus, et à la droite la croix à anse.
P L A N C H E 38.
1 . . . 3 1. F I i é r o g l y PU ES recueillis dans les divers Monumens.
— 3 2 . Sujet militaire sculpté sur le mur extérieur du Palais
exposé au nord.
Fig. t . . ..2 3 . Légendes que l’on croit avoir été recueillies à Kamak.
On les a arrangées par ordre de composition de signes, pour
qu’il soit plus facile de les étudier et de les comparer.
Les figures / , 2 , j , 4 , ne diffèrent que par un caractère.
L e s figures y et 6 sont pareilles, sauf le renversement de la position
verticale à la position horizontale.
Les figures p et 10 sont dans lé même cas; il en est de même des
figures 20 et 2 2 , des figures 21 et 2 3 , et des figures 16 et iy . Cette
dernière figure ne diffère que par un signe de lafigure 18.
Dans ces vingt-trois légendes, le disque, le scarabée, l’ibis, sont
répétés très-fréquemment.
Fig. 2 4 , 2 y. Ces deux légendes ont été copiées à Louqsor, sur le
massif du premier pylône à droite en entrant.
Fig. 2 6 , 2 7 , 29. Ces trois colonnes d’hiéroglyphes, très-remarquables
par l’emploi et la répétition des signes et 0, et du signe (fi),
qui est très-rare ailleurs, ont été recueillies à Kamak, à ce
que l’on croit. Le signe J y est aussi très-répété.
Voye? les Observations sur les hiéroglyphes, Mém. d’antiquités.
g mmBSM j j g g [ E . j .j
Fig. 2 8 , 30 , 3 1. Ces trois fragmens ont cela de particulier, que les
signes y sont rangés dans des carrés qui partagent en réseau
toute la surface de la pierre. Le signe 0 se voit dans'presque
toutes les cases, ou isolé, ou bien répété deux, trois ou quatre
fois ; ce qui paroît indiquer des espèces de nombres. Ces
fragmens ont été recueillis dans les ruines des appartemens de
granit.
Fig. 3 2. Ce sujet a été sculpté sur la face extérieure du mur d’enceinte
du palais exposé au nord. II représente un guerrier
Egyptien monté sur son char. Ce héros a percé de ses .^flèches
un grand nombre d’ennemis. II en vient aux mains avec leur
chef, qui se distingue par'sa haute stature. Nous avons déjà vu
plusieurs fois que, dans les sculptures Egyptiennes, le rang des.
personnages est indiqué par la différence de leur taille. A la
légèreté du char monté par le héros Egyptien, on doit croire
que ce char est de métal ; et la couleur verte que l’on voit
encore sur quelques parties de la sculpture, dénote assez le
bronze ou le cuivre. ( Voye^ la Description de ICarnak, section
v in du chapitre IX .)
P L A N C H E * 3 9 .
1. H a r n a c h e m e n t d ’un Cheval. — 2 . Combat sculpté sur les
murs extérieurs du P alais,
Fier, 1. Ce sujet a été dessiné sur le mur du palais exposé au nord.
On s’est attaché à représenter, avec la plus grande exactitude,
la bride, le mors et les rênes, ainsi que la sellette et les courroies
qui la retiennent. On remarquera que le cheval est couvert
d’une étoffe qui enveloppe parfaitement tout son corps, et à
travers laquelle sortent les jambes, les oreilles et la partie inférieure
de la tête, depuis le dessus des yeux. La tête est omée
d’un panache dont les plumes sont insérées dans une monture
qui devoit être en métal. Une cravache et un émouchoir sont
suspendus à la sellette.
Fin. 2. Combat d'un Égyptien contre deux ennemis. II en a percé
un d’un javelot et le foule aux pieds : il en saisit au bras un
autre qui a déjà une flèche dans le corps, et il est prêt à le
frapper d’un javelot. Sa coifflSre bouclée contraste avec le casque
des deux autres figures. Il a aussi aux pieds une espèce de
patin que les ennemis n’ont pas. La pose de 1 Egyptien est
ferme et bien à-plomb.. Il ne manquerait qu’un peu de perspective
à ce tableau, dont la composition est bonne et d’un bel
effet, pour le rendre comparable aux peintures Etrusques du
7Vies [Karpakj. A. yo/. fil,
même genre. Ce sujet a été: dessiné- sur le mur extérieur du
palais, exposé au nord.
P L A N C H E 4 ° -
S c è n e s guerrières sculptées sur la face nord du Palais.
Fig. 1. Hiéroglyphe en basrrelíef sculpté sur un des murs" extérieurs
du palais de Kamak.
Fig. 2. Cette figure à cheval est la seule qu’on ait trouvée sur les
monumens. Son costume laisse voir que c’est un étranger. Ce
fragment a été dessiné dans un des combats sculptés sur les
murs du palais.
Fig. 3. Cette sorte d’enseigne hiéroglyphique a été dessinée à Louqsor,
suçje mur': qui fait face.au norcl, et où l’on a pratiqué , dans
des temps postérieurs, une:nichff demi-circülaîre et-voûtée.
Nota. L ’auteur de ce dessin étant absent lors de la gravure, c’est par erreur
«fu’il a été inséré parmi les bas-reliefs de Kamak.
Fig. 4' Représentation d’une citadelle copiée vers M point X1. (Voyez
planche 2 1, A . vol, I II.) Les formes' circulaires du couronnement
représentent, des créneaux , et les saillies semblent
indiquer des parapets ou banquettes. On a cru qu’il serait
curieux d’avoir une inscription en hiéroglyphes, qui sans doute
a rapport à cette citadeiIe, et on l’a copiée exactement.
Fig. 5. Ce tableau paroi? faire suite au tableau fig. 6 ; l’un et l’autre-
sont sculptés au point X 1, planche 2 1 , A . vol. I I I , dans la petite
face de l’angle rentrant. La citadelle, qui est sur le sommet
d’un escarpement, dans la figure 6 p paroît être la même que
celle qu’on "voit ici dans le lointain, au-dessous du cheval, et
dont la porte est renversée. Le vainqueur, descendu de son
char, semble accorder la paix aux vaincus. Un Egyptien vient
lui annoncer la soumission des ennemis , et ceux-ci sont occupés
à abattre les arbres d’une forêt. Deux hommes soutiennent un
arbre avec des cordes, tandis que deux autres fouillent au
pied pour le déraciner et le renverser. La tête dû héros et
sa coiffure sont entièrement détruites. L ’on aperçoit les deux
têtes et les huit jambes de ces chevaux qui étaient Caparaçonnés.
Fig. 6. Ce sujet a été dessiné à l’extérieur du palais de Kamak, au
même point que la figure y . II représente un héros Egyptien
à la poursuite d’ennemis qu’il a déjà dispersés et qui fuient à
travers la plaine. Ils dirigent leur • course vers une citadelle
élevée au sommet d’une montagne formée de rochers, escarpés
et que les fuyards paraissent gravir avec peine. Quelques arbres
sont plantés sur le penchant de la montagne.
P L A N C H E 4 l .
V u e perspective du Palais prise de l ’intérieur de la Cour, du
coté de l’ouest.
Le point de vue est marqué en E , vlanche 16 . On s’est proposé de
donner dans ce dessin une vue de la cour du palais dans son état primitif.
Le pylône de la salle hypostyle qui forme le fond du» tableau, a
été rétabli, et l’on a placé aù-devant ces mâts surmontés de piques et
de banderoles dont l’usage a été indiqué par un dessin recueilli dans
le grand temple du sud. ( Voye£ la Description de Kamak, section VIII
du chapitre IX .)
1. Portion de la colonnade du sud dans la cour du palais.
‘ 2. Partie latérale du temple dépendant du palais.
3. Pylône formant l’entrée du temple dépendant du palais.
4 . Avenue de colonnes dans la cour du palais.