d’après Omalius d’Halloy, non seulement dans le
reste de la vallée de la Meuse, mais se retrouvent
dans toutes les vallées où des eaux venant de
l’Ardenne coulent vers le nord. Ce dépôt caillouteux
dans la Campine est accompagné et le plus
souvent recouvert de sables sans cailloux, et ce
sont ces sables campiniens qui, déjà rangés par
S ta ring dans son zanddiluvium, doivent, d’après mon
opinion, être considérés comme des masses remaniées
et déplacées, des masses dont l’origine , le lieu de
provenance se retrouve dans les dépôts diluviens
de la Néerlande, surtout dans ces dépôts que nous
avons nommés le diluvium oriental et méridional.
Il me semble que l’éminent géologue belge, M. De-
walque, est de mon avis lorsqu’il dit: „le diluvium
caillouteux dont nous avons indiqué la présence dans
les monticules de la Campine limbourgeoise, passe
sous le sabl e c ampi n i en, ” et feu le savant
belge, Omalius d’Halloy, était d’accord avec notre
grand géologue néerlandais Staring, en admettant
qu’il y a une différence dans l’origine des dépôts
caillouteux et des couches de sable sans cailloux,
qui constituent le sable campinien de Dumont.
Nous venons donc de voir qu’une partie des masses
détachées des dépôts diluviens, fut déposée dans
les lieux bas entre les bancs et les terres, et que de
grandes quantités de ces matières furent entraînées
vers le midi, et recouvirent les dépôts caillouteux
de la Campine. Mais ce n’est pas tout. Des masses
énormes de sable suspendues dans l’eau et
poussées par le refoulement des eaux de la mer,
furent entraînées vers l’ouest, vers la mer qui
s’étendait des plages du diluvium jusqu’aux côtes
de l’Angleterre. Cependant leur chemin vers l’ouest
ne fut pas long: bientôt les sables se déposèrent au
fond de la mer et formèrent des bancs de sable qui,
en s’élévant pendant des siècles, formèrent enfin
dans la mer un bourrelet de sable au-dessus du niveau
de la mer. Probablement ces sables flottants
rencontraient à un certain endroit de la mer un
courant assez fort pour arrêter leur mouvement vers
l’ouest, un courant assez fort pour empêcher l’eau
de couler plus loin. On sait que lorsque deux courants
de forces inégales se rencontrent, le plus fort
joue à l’égard du plus faible le même rôle que les
lacs et les mers exercent à l’égard des cours d’eau
qui s’y jettent, c’est-à-dire que les matières solides
contenues dans le cours le plus faible, se déposent
en forme de bourrelet le long du cours le plus fort.
Ainsi se formait dans la mer, à une certaine distance
de la côte, une île longue et étroite, un cordon de
monticules de sable, semblable à ces formations à
l’embouchure de quelques rivières de la Prusse que,
dans ce pays , l’on appelle nehrung e n , et l idi sur
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