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 de  l’Ardenne  et  du  Condroz,  poussé  au  nord  par la  
 Meuse,  fut  déposé  dans  l’estuaire  de  cette  rivière,  
 là  ou  nous  trouvons  actuellement les dépôts diluviens  
 du  Brabant  méridional  et  septentrional  et  les  plaines  
 sableuses  de  la  province  d’Anvers,  c’est-à-dire  les  
 dépôts  qui  forment  la  partie  caillouteuse  du  campi-  
 nien  d’Omalius  d’Halloy,  les  silex  et  cailloux  de  
 Dumont,  en  Belgique.  Ils  forment  à  présent  les  dépôts  
 diluviens  que je  propose  de  nommer pour notre  
 pays  le  d i l u v i u m   mé ri di ona l ,   le  diluvium  de la  
 Meuse de Staring, le diluvium caillouteux de Dewalque,  
 indiqué  sur  ma  carte  par  la  teinte  verte,  N°.  3. 
 En  jetant  maintenant  un  coup  d’oeil  sur  la  carte,  
 on  observera  que  je  n’ai  pas  encore  parlé  de  ces  
 parties de notre diluvium néerlandais, qui constituent à  
 présent la majeure partie de la Gueldre, de l’Overyssel  
 et  de la province d’Utrecht,  c’est-à-dire les dépôts que  
 j ’ai  colorés jaunes,  N°. 4.  On sait que Staring a donné  
 à  ces  dépôts  la  dénomination  de diluvium  entremêlé.  
 En  effet,  ces  dépôts  représentent  des  échantillons  
 des  trois  sources  d’origine  dont  nous  venons  de  
 parler  plus  haut,  le  tout  entremêlé  et  se  recouvrant  
 mutuellement.  Ici  on  voit  une  masse  de  sable  avec  
 des  blocs  erratiques  du  nord,  à  côté  d’une  couche  
 de  limon  apportée  par  le  Rhin ;  là  on  remarque une  
 plaine  composée  de  détritus  ardennais,  recouvrant 
 un  amas  de  gravier  dont  les  cailloux  arrondis  nous  
 apprennent  qu’un  jour  ils  ont  fait  partie  des  Alpes  
 de  la  Suisse  ou  des  roches  de  la  Hesse;  dans  un  
 autre  endroit  nous  trouvons  des  silex  roulés  des  dépôts  
 du  Rhin  supérieur  à  une  couche  renfermant des  
 débris  de  roches  dévoniennes  et  de  calcaire  carbonifère  
 des  rives  de  la  Meuse,  et  en  maint  endroit  
 toutes  ces  matières  différentes  sont  entremêlées  si  
 intimement  et  elles  forment  une  masse  si  confuse  
 qu’il  est  impossible  d’y  distinguer  les  lieux  de  provenance. 
   Vraiment  le  nom  de  d i l u v i um  ent r e mêlé  
 est  bien  choisi  pour  ces  dépôts. 
 Après  ce  court  aperçu des quatre divisions de notre  
 diluvium,  il  nous  reste  encore  à  parler  d’une  cinquième  
 qui  est  pour  nous  à  présent  la  plus  intéressante  
 de  toutes,  parce  que,  en  la traitant,  nous arriverons  
 à  la  solution  de  la  question  qui  nous  occupe,  
 savoir:  l’origine  de  nos  dunes  maritimes.  C’est  le  
 z andd i luv ium.   le  diluvium  sableux  de  Staring;  
 ce sont  les  dépôts  auxquels  je  propose  de  donner  le  
 nom  de  d i l u v i u m   rema n i é   ou  déplacé,  et  qui  
 sont représentés sur la carte par une teinte rose,  N°.  5.  
 Si  je  ne  me  trompe  pas,  personne  n’a encore donné  
 une  explication  acceptable  de  l’origine  de  ces  dépôts  
 de  sable  quartzeux.  Staring,  en  parlant  de son zand-  
 diluvium,  dit:  het  moet  op  de plaats  zelve  ontstccafi  
 zijn —  il  doit  être  formé  sur  les  lieux-mêmes.  Il me