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2f)
les. Mais jamais dans les GymnoiJoules il ne se ilùvcloppc iinû carapa'
comme dans les Ostracions, et ce ii'csl que dans le genre Ephippion
e osseuse en ibrmc ile Lolle
Bibr. qu'on voil pour ainsi
dire un rudimenl de carapace osseuse dans les plaques osseuses et granulées des lianes. Les
(îymnodonles ont aussi de commun avec les Ostracions l'absence de dorsale épineuse, mais du reste
les dents en l'orme de bec de perroquet el au nombre de deux ou d'uno seulement à chaque màque
la peau molle, lisse ou couverte d'épines, séparent nellemenl l clioire, ainsi es Gymnodonles
des Ostracioi
L i n n é le premier sentit la nécessité de limiter le genre Ostracion aux poissons à corps en forme
de boîte osseuse, et ce genre s'est maintenu jusqu'à nos jours. Le genre Aracana, proposé par
M.-J. E .Gr a y , a été établi sur un type assez dllfcrenl des Ostracions qu'avait connus L inné, el
le genre Cenlaurus, qui n'est établi que sur un dessin araetéres
core douteux, a pour type une espèce qui n'a été indiqu
et dont les véritables
qu'en l'an 1844.
L a c é p è d e , frappé par les din'érences par rapport à l'armure de la cuirasse que présentent
les espèces, divisa le genre Ostracion en quatre sousgenres, qu'il ne nomma cependant pas
'1»
queiiR.n qiu
'il distingua comme suit:
1. Point d'aiguillons auprès des yeux, ni au-dessous de la f]ueufi. Es]i.
lyp. Osirûcio» Irii/ueter L.
2. Des aiguillons auprès des yeux el non au-dessous do la qui-ue. Esp. typ. Oslracioii Irkoriiis L.
5. Des aiguillons au-dessous de la queue et non auprès des yeux. Esp. lyp. Oiiracion Irigoims L.
4. Des aiguillons auprès des yeux et au-dessous de la queue. Esp. typ. Oslracion guadricornis L.
Quarante ans après Lacépède, Swainson, se fondant, outre les opines tègumentaires, sur la
forme générale de la boite osseuse, pi'oposa une nouvelle subdivision du genre Oslracion. en créant
les genres Tetrosomus, Laelophi'ys, Rliinesomus el Plalycanthus; mais à l'exception du dernier,
qui du reste ne diffère pas de l'Aracana de M.-J. E . G r a y , ces genres ne sont guère plus admissibles
que les sousgenres de L a c épède , comme je le démontrerai ci-dessous.
Plus lard encore, en J855, iM.-Kaup, tenta de nouveau de subdiviser le genre Ostracion, mais
son travail n'est qu'une ébauche où ne sont pas même indiqués les caractères de quelques-uns
des genres, notamment ceux de ses genres Cibotion, Laetophrys el Oslracion. Les sousgenres
Acerana, Capropygia, Kentrocapros et Anoplocapros, dont il précise les caractères, se rapportent
tous au genre Aracana Gr. et M.-Kaup s'est emparé l'Ostracion hoops Rich, pour établir son
genre Cenlaurus.
Frappé, comme mes prédécesseurs, par les formes si diversifiées des espèces connues d'Oslracion,
j'ai cru, moi aussi, qu'il faillait distinguer parmi elles plusieurs genres, mais en cherchant
des caractères pour les bien déterminer, je n'ai pu y réussir. Ces caractères, je croyais les voir,
à l'e.xemple de Swainson et de iM.-Kaup, dans la forme du corps cl dans l'armure ou l'ahsencc
d'épines de la boîte osseuse, mais l'examen des espèces apprend qu'il y a des transitions
qui défendent de fonder, sur ces caractères, des divisions génériques. C'est tout au ¡ilus qu'ils
|)cnvent servir à établir des groupes d'espèces ou de sousgenres.
En eflcl, la forme triangulaire ou quadrangulaire de la carapace semble ne pas être d'une valeur
fort réelle, puisqu'elle dépend tout simplement du plus ou moins de convexité ou d'élévation du plan
dorsal de la boite. Si, par exemple, on place un Oslracion Iriqueter L. à côté d'un Ostracion le-
Iragonus L., on a devant soi deux types parfaits, l'un d'une boite triangulaire et l'autre d'une
boite iiuadrangulaire, el on serait séduit d'y voir en effet deux genres différents (Oslracion Kp et
Cibotion Kp). Mais qu'on place entre ces deux extrêmes un Osli'acion guineensis lilkr et un Oslracion
nasus Bl., et on ne saurait plus bien décider, si on a affaire à une forme triangulaire ou
quadrangulaire, le plan supérieur de la boite s'élevant en forme de toit et présentant deux faces
descendant d'une crête commune pour s'unir en angle obtus avec les parois latérales de la boite.
11 est clair, en contemplant ces transitions, que la forme de la boite ne peut pas présetiter do base
certaine à la formation de genres distincts.
Le caractère des épines a cependant une valeur plus grande (pie celui de la forme de la boite.
Quoiqu'il soit vrai que les épines ne se trouvent pas exclusivement dans telle ou lello forme de
la boite, puisqu'il y a des coffres triangulaires sans épines el armées d'épines fi-oiitales et anales
ou d'épines anales seulement, aussi bien que des coû'res quadrangulaires sans armure et armés au
front cl près de l'anus, on observe une certaine constance par rapport à leur piacemcitl, leur nombre,
leur forme el leur direction. Mais celte constance ne s'étend pas à leur durée, puisque
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quelques-unes des épines, ou bien tontes, s'usent et disparaissent entièrement dans les individus
adultes de quelques espèces. C'est ainsi que dans rOstracion concalenatus toutes les éiiines disparaissent
avec l'âge, et si l'on voudrait voir dans son armure un caractère générique, on poui'-
rail faire trois genres de l'Ostracion stellifer Bl. Schn. (où le front, la carène du dos et le bord
ventral sont armés d'épines), de l'Oslracion bicuspis Blum, tel qu'il est figure par A. Smith (où
il n'existe que des épines dorsales et ventrales) et de l'Ostracion concalenatus Bl. (où la boite est
entièrement dénuée d'épines). Cependant ces trois espèces ne sont que nominales, l'Oslracion stellifer
et l'Oslracion bicuspis n'étant que le jeune âge cl l'âge plus avancé de l'espèce dont l'Ostracion
concalenatus représente l'adulte, — Dans une autre espèce, l'Ostracion cornutus L. (nec Bl.)
les épines du milieu de la carène latérale du dos el de la carène ventwle s'usent aussi avec l'âge
et finissent par disparaître complètement dans les adultes. Dans les autres espèces les épines
sont bien plus constantes, mais leur proportion, fort différente selon l'âge des individus, montre
suffisamment qu'on a affaire ici à un caractère d'une valeur très-contestable. Je dois noter cependant
qu'il n'est connu jusqu'ici aucun exemple d'Ostracion à épines frontales horizontales cl
anales, où ces épines cessent d'exister dans l'âge adulte.
Mais il y a un autre caractère, beaucoup plus important, qui sépare nettement et essenliellemenl
les Ostracions des Aracanas de M.-Gray. La boile, dans les vrais Ostracions. est fermée en arrière
el laisse un Irou pour le passage de la dorsale et de l'anale. La base de ces nageoires ne
se continue point avec la peau de la queue, mais en reste séparée par une partie de la carapace
qui est unie avec la boite commune. Dans les Aracanas, au contraire, la boîte n'enferme pas la
base de la dorsale el de l'anale, son ouverture postérieure s'étendant jusqu'en avant de ces nageoires,
dont la base par conséquent est libre en arrière el se continue avec la peau de la queue.
Puis aussi de la boîte, incomplète en arrière, se sont détachées des plaques libres et plus ou moins
distantes les unes des autres el qui protègent la queue. Les Aracanas sont un type bien distinct de
celui des Ostracions, et ont encore ceci de particulier, que les épines, dont sont armées toutes
les espèces connues, sont très-aplalies el autrement placées que dans les Ostracions proprement
dits, tandis que la boîte elle-même montre une crête longitudinale plus ou moins développée au
milieu des flancs. Puis encore la caudale, dans les Aracanas, porte toujours un nombre de rayons
supérieur à celui qui s'observe dans les vrais Ostracions.
Les Aracanas semblent différer non moins entre eux que les Ostracions, mais on n'en connaît jusqu'ici
un nombre aussi considérable d'espèces que des Ostracions. Ces variations s'étendent aussi surtout
à la forme de la boite el au nombre des épines dont elle est armée. Ici encore les épines ne semblent
pas être constantes dans tous les âges, cl disparaissent tantôt dans les adultes, comme il semble
avoir lieu dans les Anoplocapros Kp. tantôt ne se développent que dans l'âge avancé. C'est ainsi,
par exemple, que dans des individus de 50"' de longueur de l'Ostracion aculeatus Houtt. (Aracana hexagona
Gr.) les épines des diverses crêtes de la carapace ne se montrent encore que comme de
simples tubercules, tandis que ces épines sont fortement développées dans les adultes. M.-Kaup
a subdivisé aussi les Aracanas, en créant pour eux les coupes qu'il nomma Aracana (Acerana),
Capropygia, Kentrocapros cl Anoplocapros, et qui me semblent pouvoir être conservées avec le
rang de sousgenres qui leur a été indiqué.
Le genre Cenlaurus, connu seulement d'après la figure de l'Ostracion boops Rieb, prise probablement
sur un individu du jeune âge, est encore trop peu connu. Si le dessin est exact, le genre
a la boîte entière des Ostracions, mais se distingue de ces derniers, ainsi que des Aracanas, par
l'absence de nageoire dorsale.
De ce qui précède il résulte que je n'adopte, dans toute la famille, que les trois genres Oslracion,
Aracana cl Centaurus, el que je ne considère les divisions qu'on peut faire dans les limites
de ces coupes génériques que tout au plus comme des sousgenres. Voici l'exposé diagnostique
de ces divisions :
(hlracion Art. = Tel
Pyxis postiee inlegi
Pinna eaudalis radii
osomus Swns. = Ilhiuesomi
I basili pinnae dorsalis et
10 (1/8/1). Spec. typ. Osi.
Lactophrijs Swi
¿radon trii/omn
tragona ;
s trigone
Swns. = Lae
analis includeu:
'radon ¡elragoiius
vel pentagona ai
;1 pentagona utroque In
oplirys Sw
lrig( ty)>. Oslradon Iclragontis L.
rali poslice spina armata. Sp.