Koiice sur la vie rte Liebnia
an
et spécialement sur sou voyage
i - l r c d c H l j M i c h a o l L i c b m a i i i i iiaquil le 10 Oolobre
1813 à Elscnfiur. Sun père, Nicolai Cliristiun L . , qui élail négociant
et iiuirié avccAiinaRi'inckc, fille d'un planteur de St.Thomas,
mounit on I 8 i a , A l'iigc de fil ans, dans .sa propriété de -Rulighcd",
près de Iloisens. I.iebnuinn fut ôlové dans le collège de
sa ville uptalc, et en soi'tit en 1832 pour entrer à lunivcrsité de
Oopenhngue. .Après avoir, Tannée suivante, passé son examen
(le philosophie, il se livra oxelusiveiiicnt à l'cludc de la botanique,
et se lia bientôt d'amiliû avec deux naturalistes de son âge;
Jnpotus Slceiistrup, le célèbre zoologue, ct un botaniste de
grando espérance, mais enlevé par une mort précoce, Salomon
Drcicr, l'aulcur de la "Flora e.vcursoria hafniensis", 1838, ct
des iSyinbol'jj caricologiete», 184.1. Liebniann s'oceupa d'uno
m.mièrc spcei.ile de la floro danoise, el devint un disciple favori
de lloriiemaim, aui[uel il l'ouinit des matériaux poiu- la Mora
danica. 11 étudia aussi la llore des pays voisins, et (it dans ce
but un voyage en Allemagne 11835) ot en N o n é g o dSSfii. Eu
1837, il fut nommé .Dufeiit« on bolaniquo ù f é c o l e vélcrinaii-a;
en 1839, il prit part à Gotlicmbourg à la première i-éunion
des naturalisâtes soandimives, où il remplit aveoLovéu les fonctions
de secrétaire dans la section d'histoire naturelle, et, Tannéo suivante,
dans lu réunion qui eut lieu ;> Copenhague, il fut élu en
ia même qualité dans la section de bolaniquo avec Jacob Agardh.
Cependant il nourris.sait depuis longleiiips l'ardent désir
de connaître ct d'étudier la llore des tropiques, et d'eniichir
la science de ses trésors inconnus. Il put enfin réaliser
son plan, et, an mois de Déeembre 1810, il entreprit, bien
prépaix- sous tous les l'apports, un voyage scientifique au
Mexique.
Le roi Christian VIII lui aoeorda à retto oeraMcii uno
siibvenlion considérable, ct, snr sa demande, lui adjoignit un
jaidiiiier fUathsai'li) pour recueillir dos plantes el des gi'aines pour
le jardin biilat)i(|ue do Copenhague. Après une traversée do
jours, il débarqua le 7 l'évrior 18-il à la Vera-Cruz, y séjourna
quinze jours pour achever ses préparatifs, ot commença ensuite
son voyage dans rintérieiir, en compagnie du naturaliste rus.se
baron Karwinsky, dont il avait fait la counaissancc dans cette
ville. Ils firent d'aboi'd roule au nord par lus terres chaurles, en
longeant lu côte A uno distance de 8 ii 10 lieues, entre les montagnes
peu élevées qui s'étendent parallèlement à la grande ehaîno
des Cordillères, ct s'abaissent en terrasse du côté de, la uior, ct,
après avoir passé par AiUigua, Paso de Doîta Juana, Laguna
verde — dans le voisinage duquel s'élèvent de magnifiques fonUs
de Sabal moxicana, dont les troncs hauts de 40 pied.? sont aussi
serrés que eeux de nos Conifères — Morro et Santa Barbara, ils
arrivèrent à Colipa, d'où des sentiers sauvages, délbnees et presque
impraticables les conduisirent à travers bois jus((u':i Xicaltepco.
iNos voyageurs séjournèrent près d'un mois à C.ohpa. Ce
village tout indien est situé à 10 lieues de la côte, au milieu de
montagnes couvertes de iiiagnlliqnos forêts vierges, dont les principaux
arbres son!: le l'Iatanus occidentalis, qui atteint une liaulour
de l ôO pieds, le Cedrela odorata, le Biirsera gunimifera
iPalo mnlato), dont l'écorce d'iui ronge brun est employée par
les Mexicains comme remède, le Castilloa, i[ui fournit le caoutchouc,
les Ficus aux nombreuses racines aériennes, les Zapotas
aux fruits ednles; quant aux taillis, ils se composent do Chamtedoives,
de Pipéracées, de Bambous el do Cycadées, ct
tous les arbres sont recouverts d'ime multitude d'Orchidées et
d'.^roïdées, lis visitèrent ensuite M i s a n t i a , le centre principal
du eommorce de la vanille, l-iebnianu exprime son étonnement
du haut prix qu'atteignait cette denrée sur les lieux de production,
où chaque capsule verte se payait de 12 à 18 skillings.
Combien ce prix ne doit-il ))as davantage nous surprendre, maintenant
que cette excellente épice se vend si bon marché, depuis
que la enlturo en a été introduite à l ' î b Bourbon, et qu'on a fait
usage do la fécondation artificielle. Déjà au commencement
d'.^vrii, Liebmann put ONpédior en DamMuark i grandes caisses
de plantes vivantes et séchéos. A Xicaltcpee, il se sépara de
Karwinsky, et passa trois semaines à Papantla, ville située au
fond d'une vallée eneaissée, et la limite septentrionale de son
voyage, De Santa .MiU'ia Tlejiacojo, qui se trouve à 20 lieues an
sud de Papantla, ct à 8 - 9 0 0 pieds au-dessus de la mer, il se
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