iiD.plia, O Q. iLcpi.lobalanusi
F «. (Pasnola) Korlhjlîii; loui
; B. Q iLfpl(lobaianus) po(jilps
espèces. C'est ainsi que 1rs bcurgeons permelfont à eux seuls
lie sôpyrcr l'un de l'aulrc le Q. pedunculata el le Q. sessiliflora,
i|ue M. Dc C a i i d o l l e considère comme ne formant qu'une espèce,
et, pour citer un aulic exemple, si l'on on avait aussi tenu
eomple, on n'aurait pu mettre en doute que le Q. polymorplia
et le.Q. sermana ne soient des esjjèces dislinetes (comp,
("ig, I R ct Ci'i. Mais ce cpii mérite surtout d'être relevé
ici, c'est qu'on ii':i pas romaniiié (ju'il existe de grands groupes
naturels dc Chênes <|ui diffèrent essentiellement par le.s bourgeons
de ceux que nous venons dc nommer. Chez ces groujies, les
bourgeons sont bien eneore fermés of munis d'ccailles, mais ds se
rapi)roebont cependant des bourgeons ouverts, en ce sens que le
nombre des écailles est moins grand, qu'elles ne sont pas minces
et membraneuses, mais plus fcbacées, et qu'an lien d'être apimmées,
elles sont dressées, et même un peu étalées iFig. i D, Fi.
Chez le groupe Corris on observe une tendance i ce cai'ûctère,
ear il arrive souvent que les écailles extérieures nc sont pas
squamiformos (Fig. 1, K.,
l,es feuilles sont pour la elassilloation des Chênes, d'une
importance Lien plus grande que les branches et les bourgeons.
Jusqu'ici on nc sest attaché qu'à la consistance, à la durée ot à
la découpure des feudics, sans faire assez d'attention à leur nervation,
Je montrerai dans ce qui suit (juon a négligé ainsi
dos rapports de la plu.s grande impoitanco, et que c'est la nerv.
ntion qui déloi-mine le caractère de la feuille. I.'angle sous
lequel los nervures latérales se dirigent vers le bord vario de S.')'
à 70". Chex le Q. (i'asaniaj glabra, pare.xemple, il est de 3.S°;
chez le y . Suitorii, de 40°; chez le Q. Ilartvvogii, de 50°; chez
le Q, clliptioa, de G0°. ot eho;^ le Q. eitrifolio, de 70°. .Mai.s si
l'on |irond on eonsidér.Hion tous les autres earaclèros tirés de
la nervation, on arrive à la division suivante des feuilles.
1) Le réseau des nervures est très saillant sur la faee
inférieure. Les nervures latérales sont j.lus ou moins sinueuses,
et se divisent à une grande distance du bord (J—è de la longueur
de .la nervure) en doux binnehes, dont la plus grosse aboutit
toujours à une dont, tandis que la seconde se dirige vers le
milieu dc l'éehancrure qui sépare les dents, ou se termine
mémo par uiie dent. Lorsque les feuilles ne sont pas dentées,
ces deux branches se mmissent à une certaine distance du
bord. Les nervures latérales de ec genre sont toujours très
oloignces l'une de l'autre; la distance entre deux nervures consécutives,
snr le même côte de la feuille, varie entre le i ct
le J de la longueur de la nervure médiane. Ou trouve souvent
entre les nervures latérales principales des nervures latérales
plus courtes, qui se perdent, environ à un distance do la ner-
" vui-e médi;me et du bord, dans les nervures tertiaires. Ces dernières
forment de grandes mailles. Chez les feuilles qui ont cette
nervation, les dents, ou, en leur absenee, le sommet, se termine
loiijoursparuumuerone, A ce caractère se rattachent encore les
suivants. Ces feuilles ont ordinairemont loni- pins grande largeur
au milieu, elles sont soiivont entières, et lorsqu'elles sont
fendues, les parties saillantes (dents ou lanièresi sont mueronéos '),
et les découpures ammdies, I.e pai'cnehyme est foniH' de cellules
relativement grandes (elles ont do Millim.i, ct le revêtement,
lorsqu'il y cn a, se compose de poils longs à parois
peu épaisses. (Pour ce genre de feuilles voir Pl. A.B.C, D).
2) Les noi-viires latérales courent parallèlemeni entre elles
jusqu'au bord de la feuille. L'intervalle qui .«éparo ees nervures,
est un pou moins gi'and que oliez le n° 1, ot varie du i au'-jV de
la longueur de l,i nemire médiane. Les nei-vures tertiaires forment
de grandes mailles. Les autres earaetères qui appartiennent
à ce genre de nervation, et qui par leur réunion détei'ndnent
la physionomie de la feuille, sont les suivants: celle-ci a sa
plus grande largeur au-dessus du milieu, de sorte qu'elle présente
ordinairement une forme obovale, et ce n'est que tout exceptionnellement
que les bords en sont entiers ct sans cchancrures.
Los parties saillantes sont arrondies (lobes, ou crénehires), et
toujours sans munroncs. Les cellules et les poils, comme au
n° I. (Voir PI G, II, I, K..
3) Les nervures lalérales sont pvoéminontes sur la face
inférieure de la feuille, tandis que les nervures tertiaires sont
géiuTalemcnt pou distinctes. Les premières sont droites ct
restent parailcles entre elles jusqu'au bord dc la feuille. La
distance entre les nervures est la même que chez le n ' 2 , ou
un peu plus petite. Les nervures tertiaires, qui sont aussi
presque parallèles, sont ihsposées cn mailles fines. Les feuilles
qui pré^entr-nt celle nervaiion ont lour plus grande largeur dans
le voisinage de la base, lolles simt ordinairement ovo'idos); les
bords n'eu sont jamais eomidèlement entiers, mais les échaticrures
sont rarement assez profi)ndes pour qu'on puisse les designer
autrement que comme des dentelures, rpii so terminent souvent
par un muerone. Pour la grandeur des cellules, eomme suus
d'autres rapports, ees feuilles sont intermédiaires entre la
classe précédente et celle qui suit. C'est ainsi que ebcz lo
Qnereus Suber, les cellules n'ont qinm peu plus de Mm. de
diamètre. Le revêtement de ees feuilles est caraetéristiquc ct se
compose, presque sans excepliim, d'une pubescence cotonneuse,
grisâtre, courte et très dense, formée de jioils à parois très épaisses
disposés en forme d'étoiles, (Voir Pl. F : Q-oaslaneicfolia, Libaiiiete.l.
4i Les nervures lalérales sont droites, rapproeliées les
unes des autres, ct roiirent paijllèlement entre elles sous im
angle d'environ 40°, jusqu'aux bords de la feuille. Les nervures
tertiaires, très serrées ct presque parallèles, sont peu proéminentes,
quelquefois même à peine visible,s sm' la faee inférieure;
les feuilles ont leur jihis grande largeur au milieu ct
pivsentent la forme d'nne ellipse allongée; dans leur moitié
supérieure, elles sont munies de dénis calleuses au sommet. Le
tissu du parenchyme est ferme et compacte, ct formé de très
petites cellules qui n'ont que Mm. de diamètre. La faee
inférieure est cunveric soit d'une pmissière bleuâtre iQ. glauea,
lamellosai, soit d'un revêtement de la même nature que ebez 3i,
iVoir Cyelobalanop.Ms Pl. Iv.
5) Les nervures latérales sonl rapproeliées les unes des
autres, et vont se réunir près des bords en décrivant une légère
oourbe. Les nenures tertiaires, très peu sadlantes, forment
des mailles lines, à peine visibles. Ces feuilles sont toujours
entières, et leur tissu cellulaire est formé de très petites cellules
do T^M,,,. ,ic diamètre, La face inférieure est ou complètement
glabre, ou eouverlo d'un revêtement court el très épais, formé
de petits [loils disposés on étoiles, et à parois si épaisses que
presque toute la caviic inlérieurc disparaît iFig. 2 - 3 ) , Les
feuilles de cette classe, comme on le verra faeilement en
regardant la feudle du y , Pasania glabra iPI, Ki, ont une sti-neture
identique à celle du genre voisin Casianopsis.
Fia- 2. Kip. 3.
Mes ecliorelios ;
csullal
lytiqnc I etl'el conduit t
lenlion il la relation étroite
qui e.\iste enire les nervures et le earaclère général dc la feuille,
de même on n'a pas remarqué jusciu'iei (jne, elioz cliaqiie ospoec
de Chêne, il y a un rapport réciproque entre la forme des feuilles
et les carpelles qui composent l'ovaire. Ce rap[iort présente non
seulement de l'iulétxH au point de vue morphologique, mais il est
aussi de la pins grande imporlance pour la elassiiieation dc ees
plantes, puisque ee n'c=l (|u'en en tenant compte ipi'on |,cut
11 Cbez toutes les espèces do Chênes t 5 feuilles
décrites au u" 1, lesquelles se distinguent par une ramification
particulière des nervures Jatérales, ct par des lanières ou dénis mncronées,
les styles sont linéaires, rélléchis, et capites au sommet
iFlg. 6, t).
2i Les espèces dont les feuilles (voir n' 2i sont lobées .
ou crénelées ont toujours des styles plats, étalés, arrondis au
sommet ct si courts, qu'ils semblent par leur réunion former un
stigmate liilubé (Fig. 5 , 9 , c. Pl. X\.\lll|,
3) Les espcees à feudies dentées en scie avec des nervures
latérales pin alleles et rapprochées (voir ii' 3), ont des styles
longs, minces, poinlus et oï dinairement dressés iFig. 7 It, c).
i) Chez tmitos les espèces dont les feuilles (voir n M )
sont rocomuiissables à leurs fines nervures terlialres, et aux deiUs
calleuses au sommet qui en garnissent la moilié supérieure, les "
styles sont courts, plats, arrondis ct recourbés, et les écailles de
1' les conditions lurelle.
lamelles concentriques.
.S) Los espèces qui se distinguent jiar la nervation décrite
au n ' : , , ont des styles cylindriques, raides, drossés et
se terminant par nn stigmate en forme de point IFig i), ai.
Les styles peuvent être très courts et soudés entre eux,
mais leur l'orme et celle des stigmates reslont les mêinos
(Fig. 8, D;,
yuant n i'infloreseenco, elle présente dans son développement
quelques eirconstanees an.vquelles on n'a pas assez fait
atlention jusqu'ici. Les chatons mâles et femelles offrent, non
seulement dans leur forme et leur position, mais aussi dans
leur mode dc dévclo|ipemenl, un contraste plus grand qu'on nc
fobservc ordinairement sur la même plante. Les chatons mâles
apparaissent déjà à l'état rudimenlairo pendant l'été qui précode
leur épanouissement, et ils passent fhiver, sotis forme dc très
petits boutons, daus raisselle des écailles des bourgeons; ils
sont toujours placés à la partie infi^rieure dc la pousse dc
l'année, celle qui n'est munie cpie de feuilles écailleuscs, ont un
axe mince, filiforme el lâche, ot sont par suite pendants. Les
chatons femelles prennent naissance ie môme été qu'ils se dcveloiqient;
ils sont toujours placés à la partie supérieure de la
pousse de l'année, à l'aisselle des feuilles proprement dites, ont
des pédoncules épais, foi mes ct raides, et sont par conscqiient
dressés. Ce pédoncule peut, suit compictoment manquer (groupe
Cerris), soit ôtro très court et U'ès gros igroupc Erjthrobalanus),
ou bien être relativement mince et avoir de 3 à 10" de
lungiionr 'groupe Lepidobalannsi. Tandis que ce contraste entre
les chatons males et femelles se montre ebez tous les Chênes
c|ui croissent en Améiique, en Europe «t dans l'Asie Mineure, il
y a dc grands groupes naturels dc ces plantes (appartenant exclusivement
à l'Asie) où il di.spariiît complètement, et qui acquièrent
par là un cachet tout différent. Les chatons mâles ont
eliez ces groupes absolument hi même forme ot la même position
que les chatons femelles; ils sont cn effet dressés ct raides, et
pLicés à l'aisselle des feuilles (iroprement dilcs ou des bractées.
Car, à la partie supérieure des pousses florifères —