D-E CVrfoJoJoT.:.. c«(oia /). Wmiillic tt sljlM. i". SllgcmiM Ml! il'eii Uiul.
des espèces — il esl bien sinsulicr quaiiciin des ouvrages <iui
ont élé publiés sur ces plantes, ne renferme ic moindre renscignemont
sur ees parties lie la fleur, et il semble aussi ((uo
l'illustre savant qui a fait des Cliénos l'objet de vastes rcclicrclics,
n'otail guère fondé à dire dans l'introduction dc son travail:
.Les eai-aetères généraux ct ilifféronticls des Chênes ont
été fort bien éludiés depuis quelques années, notamment par
M. J- Gsiy . . . . . J'ai donc été peu surpris de trouver la plupart
des questions éinoidées lorsquU m'a fallu examiner le genre
Queivus et les genres voisins, pour !a rédaction du Prodrome').«
Le sl\lc est, eomme il a été dit plus haut, la partie de la carpelle
qui apparaît la première. On en trouve généralement trois,
cpii sont plus ou moins connés à la base, mais il n'est pas raro
qu'il y en ail G, cl, chez beaucoup d'espèces, lo nombre en est
très variable; toutefois, je n'en ai jamais rencontré moins de trois
ni plus dc six. Ces styles [iréseutciit uon seulement de grandes
ditlci'cnces dans leur forme, leur grandeur et leur position, mais
surtout — et c'est h'i un point essentiei qui a passé complètement
iiiaperyu - dans les stigmates. Chez quelques grands
groupes naturels do Chênes des groupes asialiquesl, le stigmate
est réduit à l'extrémité supéiieure du .style, et aj-paraît
setdeinent comme un petit point istiguia punctiformei, tandis qn'il
couvre autrement la l'ace introi^e (ou supérieure': du stOe. Les
espèces à stigmates en forme de point offrent deux sortes dc
styles; les uns sont cylindriques, raides et fermes, drossés, cl
font entre eux nn angle de 2 0 - 3 0 - i O degrés Fig. Oa.; les autres
sont très courts, [ilns ou moins connés (Fig. 8 Dr, et se réduisent
soment ù des protubérances héinisphérique» iFig. 8
A, 151. Les stvles dont la face introrse est couverte par le
slignuite piéscntent de tout autres différences de forme. Ils
sont tantôt fort courts, plats, très dilatés an sommet, ligulés
ou réniforinos ct toujours étalés 'Fig. 5, Fig. H, c, f ; tantôt linéaires,
eaphés au sommet ct rénéchis .Fig. (;, 3i, ct ils jieuvont
enlin être subniés, pointus, plats sur la face introrse qui porte
le sligmate, convexes sur la l'ace extrorse, cl dressés ou réllécliis
à la partie supérieure Fip. 7 B , , Fig. 9 b).
IFig. 10 A , B, C). Le fruit est
les ovules atrophiés sont placés an
Il est d'auta. (It plus singulier qu'on ait 0111 is do tenir compto
(li; toutes ces dilTéi -cnces dans los styles ct Ics i stigmates, qu'elles
sont en relation é troite non sculcmont avec c •eriains caractères
des feufiles, mais aussi avec la structure def^ i gr-.iines et de la
partie connéo dos carpcllcs qui forme onsuiK ' lo fruit. Il y a
01. réalité choz to us los Clicnes un rapport si constant entre la
nature des feuilles , des stylos, des fruits el des graines, que
lorsqu'on connaît u m de cos organos pour une 0 spècc quelconque,
on en peut l'oniîlure la conformation dc tous le s autres, ct c'csl
la constatation de 3(e rapport réciproque que. je considère connno
le résultat princiiial dc mes longues rechercdic s sur ces plantes.
Les seuls caractères auxquels on ait eu égard jusqu'ici, sont la
po.-ition des ovules avortés ot la niaiuralion d n fruit, (pii varie
dc 1 à 2 ans; mlii s, comme nous allons lo. voir, lo péricarpe
présente dans sa structure beaucoup d'autres partioularilés qi)i
ont aussi une as;sz . grande iin|iortanoc.
L'ovaire, qui .• St ù l'origine triloculaire el nlu ni de six ovules,
subit a(irès la fécoi idation une transformation tr ès cssentiello; un
seul des ovules s e transforme en graino, et le fruit mur ne
présente souvent pas trace dc cloisons; il est entièrcinenl
nniloculaire, mais. comme l'a l'ait voir M. Candolle dans lo
mémoire oité pins haut, on trouve tonjonrs les . cinq ovules atrophiés
soit au somn let, soit à la base do la grai ne. Il y a toutefois
dc gninds gn >upes nalurels de Chênos ( Ah-a lesquels les
oaractèics priinilifj ; de l'ovairo se .•onservciil p lus ou moins, de
sorte (juc le fruit continue ii être plus ou un,i, is complètomont
triloculairo; on en iroiivo mémo (]uel.[uefois ip.i i sont incomplètoment
'J-locnlaircs par suite de la présence do deux cloisons
incomplètes dans .•lia(|i(e loge. Aux dilléren ces de structure
dans le fruit correspond toujours uno iiatuix . particulière des
styles. Chez les espèces à stylos cyliiidriipi. es et à stigmates
en forme de poii it, le péricarpe esl épais et dur. ct muni
intérieurement de rto is parties |ii oéminentes qii i sont porcécs dc
lacunes plus un iiK lins larges conimc dans le péi •ioaive des ^oyers
Lorsque los styles, tout en ayant des stigmates ponctiformes,
sont courts et mamillaires, lo péricarpe est également très épais,
mais incomplèteniont D-loeulaire; quant à la nialuriilion du fruit
et ù la position dos ovules atrophié:,, elles sont les mêmes
(pie chez les espcees précédentes. Les différences de forme
qui oaractérisont los styles, dont le sligmate occupc la face
supérieure, présentent avec lo fruit les relations suivantes
Los styles sont-ils plats et larges, roniformes ou ligulés, le
péricarpe est ovc'i'de-cylindrique ou presque ovo'i'de, très mincc,
glabre à l'inlcrieur ot gris jaunâtre à l'e.\tériour (Fig. ô, 1-4).
(In n'y trouve jamais la moindre traeo de cloisons. Le
fruit est à maturation annuelle, et les ovules atrophiés sont
pimés il la base <ic la graine. Lors(iue les styles ont la fonnc
décrite plus haut et représentée par la Fig. 6, 3, !e péricarpe
est épais, pres<iuc sidiérique, puhosoent à finlérieur et rouge
brun extérieurement (Fig. G, i-^). Le fruit est à maturation biannuolle,
et les ovules avortés sont placés au sommet do la
graine. Fnfm si les styles sont tels quo les rcprésentenl les
Fig. 7 B e et i) b, le péricarpe est ovo'i'do-cylindrique ct à parois
minces. Il est dépourvu de cloisons, ou n'en présente (lue dc
très faibles traces. Le fruit est à maturation bi-annuelle, ct les
ovules avortés sont placés à la hase do la graine.
Pour ce (ini regarde les ovule» et Icsgraines, nous ajouterons
los remarques suivantes aux caractères (pie nous avons déjà mentionnés
[>lns liant on pariant de l'ovairo ot chi fruit. Les ovules ont
à peu près la même structuro choz tons los Chênes — ils peuvent
cire plus ou moins eoniplètement anatropes ou senlcnicnt liémianatropes
- ct, i-elativement à loiir situation, ils présentent celte seule
dillérence ([ue, cbei: quelques ospcces, ils sont fixés près de la
liaso, ohoz d'autres au contraire, jnès dii sommet du placenta;
dans lo premier cas, les cinq ovnles avortés sont placés à l'exircniilé
inl'erienre de la graine, ot, dans le se(.'Ond, à l'extréniité
supérieure. M, de Candolle est le premier qui ail signalé l'importance
de ce oaraotcro pour la classification. I.os changements
dc formo que subissent les ovnlos eu se transformant en graines
sont en relation assez étroite avec la disjiarition partielle ou totale
des cloisons que renfermait originairement l'ovaire. Lorsqu'elles
dis])araissent complètement, la graine a la même forme
que le fruit IFig, 5, i] et les cotylédons sont entiers, lleste-t-il
au contraire une portion pins ou moins grande des trois
cloisons prinntives, les cotylédons sont découpés plus ou
moins lirofondémcnt en trois parlies ;Fig, G, 2|, et lorsque, chose
assez rare, il y a doux fausses cloisons dans chaque logo, ils
sont divisés en i) pariies Dans les deux derniers cas, les Chênes
se rapprochent beaucoup des Noyers pour le fruit et la graine.
Dans lo premier, la graine présente les caractères bien connus
de notre Chêne commun, et de toutes les espèces qui
s'y rattaehcnt. Le testa, do couleur brune, est très mincc et
fragile, et souvent soudé en partie à la paroi interne du péricarpe,
à laquelle il reste plus ou moins adhérenl lor.^qu'on retire la
graine (voir Fig, 5, 2 oij lo lesta est soudé dans toule sa partie
supérieurci. Les cotylédons, ipii sont grands, épais, charnus, plans
snr leur face introrse et convexes sur lour fiicc extrorse, aont
en général libres et de la même grandeur, cl la radienle est tournée
vers le sommet dn péricarpe. Il n'est pas rare cepciidanl
que les cotylédons soient eonnés en partie ou en totalité par
leurs faces introrscs, ct loue ensemble forme alors un corps eotylédnnaire
ellipsoïdal ou sphériipie, comme choz les Cocotiers.
Comme cc earactèro se montre chez des espèces qui, sous tous
les autres rapports, sont d'ailleurs très différentes, on ne saurait
y attaelier quelque importaiiee pour la classification. Mais il
n'en est pas do même de la différence considérable de grandeur
que présenlent (iin^hiDefois les doux oolylédon^, et qui, lorsqu'allo
a lieu, est toujours accomiiagnéo d'une rolaliou des parties do
l'embryon, laquelle a pour olfet de déplacer b radienle, et de la
faire descendre d'uno hauteur pins ou moins grande, du sommet
du péricarpe sur les côtés de ce dernier iPl. \ \ X f. ( i - g ] . Ce
phénomène, qui n'a jamais été observé justpi'ici, m." se rencontre
que chez un romarqniiblc petit groupe de Chênes mexicains, et il
importe qu'on en tienne compte pour détennincr la place ((ue ce
groupe doit oec^uper dans le système.
Il ne sera pas sans intérêt, en terminant ce chapitre, de présenter
sous un point do vue plus général les relations morphologi(|
uos (pii existent enire les diiïérenls oi-ganes foliaires. D'aprè?
ce (pii précède, lo résultat principal des nombreuses analyses
(pii servent de base ù ce travail, est: 1) que 1« caractère le plus
marqué de chaque groupe naturel des Chênes réside dans les
feuilles carpellaires — non seulement dans leur partie libre qui
foriiio le style, mais aussi dans la partie oonnée ijui donne naissance
au fruit — et 2| (ju'à cc caractère se rattacliont toujours cerlaines
particularités des autres organes foliaires, lesiiuelles sont surtout
prononcées dans les feuilles proprement dites, mais se
montrent aussi distinotement dans les écailles des bourgeons, les
bradées et le périanthe. Il ne faut donc pas s'étonner tpic los
divers organes foliaires présentent entre eux des relations semblables,
lorsqu'on considère la place ct le r(ilc qui leur sont assignés
dans la métamorphose de la plante. Chatpic plante accomplit
sa métamorphose en deux espèces de pousses, savoir: la pousse
(-individui végétative ou non sexuée, et la poussel-individui propagativc
ou sexuée, la tleur. Que l'existence de la plante ne