bien exacte. Ce singe, nommé chez les Brésiliens Bugiu, est très gros, très pelu en dessus du
corps, et presque nu au côté i?itéricur de l'humérus, des cuisses et en dessous du corps, excepté
la poitrine rouge e/ui porte au milieu une crête de poils noirs, laquelle se trouve tant chez le mâle
(jue chef la femelle. Les poils du tronc, des quatre pieds, de la queue et de la barbe sont chez
le mâle d'un noir luisant, ceux de la nuque et du dessus de la tète tirent un peu sur le brun,
ceux des testicules sur le roux, et ceux des doigts sur le blanc gris; ils sont couchés sur
. le dos et la queue, tournés en avant sur le sommet de la tête, au front courts, droits et tournés
en arrière, flottants le long des flancs, principalement des tempes et des joues jusqu' à la gorge, pour
y former une barbe grosse, réunie, pendante et à peine partagée sous le menton. Toute la face
est en dehors entourée de celte grosse barbe, jnais elle est en devant, en bas des yeux, au menton
et aux lèvres nue, parsemée de poils noirs, roides, courts et entremêlés de poils plus longs.
Les oreilles bien distinctes sont rondes et un peu peines en arrière. La queue est presque de
la longueur du corps, grosse, presque sa quatrième partie calleuse en bas, et s'amincie vers l'extrémité.
Les ongles pas courts sont noirs, un peu courbés, celui du pouce du pied postérieur
est applati. La voix ressemble, pour ainsi dire, À celle de nos grenouilles. La femelle a les
mêmes caractères, excepté qu' die a le corps moins gros, le dos et quelquefois le dessus de la queue
noirâtre, le reste du corps d'un fauve blanc, la barbe moins grosse, pas longue, fendue à
la gorge et d'un fauve blanc ou fauve roux; la lunule du front est chez elle plus large,
distinguée aux côtés et au milieu du front par des lignes brun-noires, la queue moins grosse
et en bas calleuse presque du milieu jusqu' au bout. Les jeunes ont les mêmes caractères que
les femelles, excepté que la couleur noire devient avec l'âge plus prononcée. J'ai trouvé ces
singes dans l'intérieur de in as Geraes et de Bahie, dans les forêts basses, que les habituas
appellent Catinga. Ils vivent très retirés et toujours en grande société. Ayant une fois
entendu leur hurlement épouventable, semblable à celui d'une trouppe de grenouilles, j'ai trouvé
facilement l'endroit, d'où s'est répandu par tout ce concert unison, et ou je vis toujours une
assemblée de vingt singes, qui hurlèrent de différents arbres. En m'en rapprochant un peu plus,
ces singes, au lieu de s'enfuir tout de suite, comme les autres en ont l'habitude, grimpèrent bien lentement
sur le sommet des arbre$, et chacune des femelles portait un jeune sur le dos, un autre un
peu plus âgé, suivait tout lentement derrière. Après en avoir tiré quelques uns, les autres
continuaient à hurler très tristement et chacun prit la retraite, qui lai convenait. Pendant
cette action j'ai eu occasion de remarquer, qu'une femelle blessée continuoit à porter son petit
sur son dos, jusqu' à ce, qu'épuisée par la perte de tout son sang, elle employa en mourant
ses dernières forces à lancer son nourisson sur des rameaux voisins, et expira en tombant de
l'arbre, trait qui confirme une espèce de reflexion chez ces animaux.
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Species 4. Mycetcs discolor. Tab. xxxiv.
Rianibus, pdibus caudae que apice ferrugini
lumbia, reliyua e auJa e. 1 qualuor pedibus r
Facîe Latalin
varioi-alo; barba, reliijua eauJa et nigerrimis; pilis
Longitudo tmnci I'8" ulnae 94"
capili»
r«ie¡
5" palma. 4"
humeri
. • r
54"
ablac 6"
pla.ilac 5"3"'
D e s c r i p t i o . Corpus robustum,
subías ad collum, pectus, abdomen et
supra pilis rufis vel nigris Tiaud conferlis vesLilum,
úrea nates nudiusculum; caput et collum crassa; facies