autem? in quibus pars aliqua hujus operculi fupereffet, haud fans difficile fuit, sorum
figurant ufumque eruere, & quo paélo tubuli oftio committantur & orificium claudant,
perfpicere.
Certain fie adeptus & plenam novorum horum Orthoceratitum, partiumque il-
los componentium cognitionem, hoc fupererat negotii, ut quæ in manus inciderant
Ipecimina deferiberem. Vtque ordinem fervarem aliquem, conflituere genevtl pla-
cuit, quorum charaéteres, quantum licuit, ab interiorum partium pofitu defumfi, ut-
pote qui conftanÿores effent & minus variantes, quam qui ab externo habitu petun-
tur, quos ipeciebus diftinguendis adhibui. Quodfi quandoque accidit, ut genere haud
fuo nonnulla ipecimina a me pofita fint, veniam tanto magis reperturum errorem
iftum effe confido, quod evitari vis ulla ratione potuit. Non enim nifi ex interiorum
partium conformations diftingui Orchoceratites alii ab aliis certo poffunt. Iam
veto aliofum unum- modo obtigerat exemplum, aut fi adeffent plura, eraht ilia in-
tegerrima : quæ etiam fi fregeris, incaffum plerumque feceris, nec ex mutilatis ante
fpeciminibus doétior évadés. Bona fortuna obtulit ea e quibus judicare de Orthoceratitum
horum natura licuit fraéta exemplaria; nec nifi eadem favente verio’ra
potero edoceri de illis ipeciebus, quas analogiam modo et externes charaéteres fe-
quutus haétenus difpofui,
Quotiescunque autem ad manus effet exemplar internam formam oftendens,'
accuratam ejus dedi deferiptionem. Et figillatim quoque omnium ipeciminum partes
examinavi, quarum fi quæ vel minimum quid offerret, quod ab aliis ab'luderet,
notare haud negléxi.
Ceterum ut fermonem meum facilius intelligerent leétores, novorumque petre-
faâorum pleniorem haberent notionem eruditi, incidendam ære effe putavi juita ma-
gnitudine omnern Orthoceratitum meorum feriem, e quibus iconibus an congruat
naturæ deferiptio mea ipfi judicabunt. Et quantum fieri ejus rei potuit, curavi ut
cujuslibet ipeciminis verus charaéler et qua diftinguitur nota exprimeretur. Quod
attigiffe pictorem & naturæ veritatem affequutum effe, fidem meam fpondeo.
Iam nihil amplius eil in votis, quam ut placeat libellus. Prodeffe cupio &
probari iis, quorum aut intereft naturæ iludio incumbere doétrinæ inftituto, aut qui
iilo genere deleétantur. Hoc fine manum operi admovi.
Sed iis potiffimum præftantiffimis & acutiffimis naturæ indagatoribus facram effe
volo lucubratiunculam hanece, qui fingulari me fua benevolentia & amicitia profe-
quuntur, quorum allegare v el libres v el nomina, laudare effet, quorum autem vere-
cundiæ parco. His me ad feribendum, acceptis a me fpeciminibus Orthoceratitum
Oftracitumque, incitantibus moretn gero fidemque datam libère. Accipiant illi,
quæfo, liane fuo fuafu fufeeptam, confiliis abfolutam, gratiffimi animi tefferam.
Ætsmgm&ài
11 m’ a été facile d’ examiner fon organifation, d’ apprendre l’ ûfage auquel il fervoit,
& la manière dont il f ’ enchaffoit-dans l’ orifice du tuyau.
Ayant acquis une connoiffance lÛre & entière des parties qui conftihioient
ces nouveaux Orthocératites, il ne me reila plus qu’ à décrire les diverfes efpèces
qui m’ étoient tombées fous la main. Pour éviter la confufion, j’ ai formé des genres,
pour lesquels j’ ai employé, autant que je l’ ai pû, des caraftères pris de h
difpofition des parties intérieures, pareequ’ elles font moins fujettes à varier, que les
lignes extérieurs, que j’ ai réfervés pour déterminer les efpèces. Il peut fe faire,
q u e-j’ en aïe placé quelques unes dans des genres auxquels elles n’ appartiennent
pas. On doit me pardonner d’ autant plus ces erreurs, qu’ elles ont été inévitables
& presque néceffaires. Ce n’ eft que de l’ intérieur des Orthocératites qu’ on peut
tirer des caraétères certains pour les diftinguer les uns des autres. Je n’ ai vû quel-
quesfois qu’ un feul individu d’ une efpèce; ou, fi j’ en ai vû plufieurs, ils étoient
très entiers. Comment juger alors de l’ organifation intérieure? On les caffe presque
tous fans fuccès, & en pure perte. Je dois au hazard les coupes inftruétives
que je pofféde: c’ eft de lui que j’ attends celles, qui pourront,me donner des notions
plus précifes de ces efpèces, que je n’ ai pu juger que par analogie, & fur
des fignes extérieurs.
Toutes les fois que l’ original me l’ a permis, j ’ ai donné la defeription exaéle
de l’ intérieur. Dans chaque individu j’ ai examiné en détail toutes fes parties, lorsque
quelqu’ une offrait des Angularités, même individuelles, j’ ai eu le foin de les
faire remarquer.
Pour l’ intelligence du difeours, & pour faciliter aux favans la connoiffance
de ces pétrifications, j’ ai cru devoir faire graver de grandeur naturelle toute ma
colleétion de ces Orthocératites. Ces gravures font d’ ailleurs, les pièces juftificati-
ves de ce que j’ avance. J’ ai fait préfenter autant qu’ il a été poffible dans chaque
- morceau, fa note charaétériilique ; je puis répondre de la vérité, & de l’ exaétitude
du deffein.
Je délire que mon travail foit utile, & mérite l’ approbation de c eu x, qui
par goût ou par état, cultivent l’ hiftoire naturelle. C’ eft dans cette vue que je
l’ ai entrepris. Je le confacre particulièrement aux Naturaliftes modeites & profonds,
qui m’ honorent de leur amitié. Il fuffiroit de les nommer ou de citer leurs ouvrages
pour faire leur éloge. Je remplis l’ engagement que j’ ai pris avec eux, lorsque
je leur ai préfenté quelques efpèces de ces Orthocératites. J’ efpére qu’ ils accueilleront
avec bonté cet effai, qu’ ils doivent regarder comme le fruit de leurs
confeils & de leurs leçons; ils me permettront de faifir cette occafion de leur
rendre un hommage public de ma reconnoiffance & de mon attachement.
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