nullus illi potuit effe motus. Vidi -tamen aliquando in inferiore operculi convexi facie
C Tab- I. fig. 6. D . ) duas produtlas vicinasque fibi partes, qua; cardinis aliquam
fpeciem prs fe ferrent. Quod quum unico tantum exemplo videriiff', fortuitum cenfe-
ri poterit & cafu aliquo accidiffe eo tempore, quo mutatio in lapidem fadta eft.
Quod ft autem v el maxime conftanter id in operculis convexis reperiri quis velit,
nihilo fecius noftra ftabit fententia: videntur enim in genere oris margines planiores
effe, longe tenuior autem operculi limbus inferior, Quare operculo hand intra oris
prominentes circulos adadlo, fed in fummo tantum labio quafi recumbente, locus
ginglymoideo alicui motui effe potuit.
Accidit baud raro, ut opercula duobus pertufa foraminibus occurrant fatis ma-
gnis fibique vicinis, quae OCllloS nonnunquam vocare foleo. ( Tab. VII. fig. i . )
Ea duabus collicite coftis relpondere haud absque ratione fufpicor.
Collicia Iubc diaphragmatibus diftinguitur, quse totam interiorem cavitatem traji-
ciunt, ( Tab. III. f ig .1- ) ut nullus pateat ab una camera ad alteram aditus. Quod
quamquam nullam admittere exceptionem puto, de Orthoceratitis tamen fpecie fer-
monem faciam, cui vacua eft collicia. (Tab.II- fig.4-J Tria omnino ejusmodi fpe-
cimina a me obfervata non potui filentio prsterire, quum earn mihi ipfe legem im-
pofuerim, ut nihil tacerem quod ad tubulorum horum hift'oriam facere poffit. Eo-
rum gratia, quum fub alio conftitutorum a me generum militare non polfint, pe-
culiare condendum fuit. N e c tamen inficior, utut diftindtiffima fit vacua ifta collicia
, cafu fortaffe deftrufta effe diaphragmata qua illam interftinguere debebant.
Nam lsfa aliquantum h s c diaphragmata. in tribus didlis fpeciminibus effe faten-
dum eft.
Qui fingularis hujus operculi conformationis ufus f i t , aut quo fine data fit
collicia ifta, haud utique explicatu facile effe videtur. Neutro enim in cafu fipho-
nis ufum prseftare potuit. Vacuam namque five dicas colliciam fuiffe, patebat tunc
aditus ab una camera ad alteram, quod non certe in' fiphone locum habet, quippe
qui propria fuperficie aut pariete a cameris feparatur. Sin plenam admittas, nullus
datur camerarum exitus aut ab una ad alteram via, nec nifi duabus collicia; coftis
diaphragmata trajiciuntur. Ceterum dantur fpecimina in quibus fipho fimul cum collicia
occurrit,. certo argumento, hanc illius vices haud gerere. Quin fateamur ergo
anguftis humanum ingenium limitibus circumfcriptum effe, quos dum tranflilire aggre-
dimur, fpiffioribus plerumque obvolvimur tenebris quam ills fuer'ant, quas effugimus.
Orthoceratitis nativa tefta non nifi imperfecte nobis innotuit. Quos in Arimi-
nenfis litoris arena detexit i a n v s p l a n c v s , & vitrea lente audios exhibuit g v a l -
t i e r i v s , unicuique certe, vera illos marina corpora in effe lapideam naturam ver-
fa, perfuadere debuerunt. N ec tamen ideo fiphonis ufum, aut collicia;, aut conrement,
à un des cotés eût été fans jeu, & fans effet. On voit cependant au
deffous d’ un opercule convexe, ( f ig .6. P U . D .) deux prolongements raprochés, qui
ont bien l’ apparence d’ une charnière. Je n’ ai vû que cet exemple, qui peut être
fortuit, & l’ éffet de quelque accident lors de la pétrification de l’ Orthocératite.
Mais en fuppofant qu’ il eft naturel aux opercules convexes, cela ne porteroit aucune
atteinte à ce que je viens de dire ; parceque dans cette efpèce il paroit que
les bords de la bouche font plus applatis, & que ceux du tampon font beaucoup
moins épais, ce qui laiffe voir la poffibilité du jeu de la charnière: le tampon ne f ’ en-
chaffant point dans la bouche, & ne faifant, pour ainfi dire, que porter fur fon orifice.
Il n’ eft pas rare, de trouver des opercules percés d’ outre en outre par deux
gros trous, pofés l’ un contre l’ autre, que je nomme quelquefois les y eu x. Çfig. 1.
PL V I I .) J’ ai lieu de croire qu’ ils répondent aux deux arêtes de la gouttière.
Cette gouttière eft remplie par les cloifons qui en traverfent la cavité, (jfig.i.
PI.III.) en forte qu’ il ne peut y avoir aucune iffüë, ni aucune communication
d’ une* chambre à l’ autre. ' Je crois cette règle fans exception. Malgré cela, je
fais mention d’ une efpèce d’ Orthocératite à gouttière creilfe (fig .4 . P U L ) J’ en
ai vû trois qui avoient ce caraétère. générique : & m’ étant fait un devoir de rapporter
fidèlement tout ce que j’ ai pû obferver dans ces tuyaux, je n’ ai'pû paffer fous
filence c e u x - c i, qu’ il étoit impoffible de placer dans aucun autre genre, & pour lesquels
il a fallu en faire un à part. Je préfume cependant, quoique la gouttière
creufe foit très .diftinéle,' que ce n’eft que l’ éffet de quelque, dérangement, & que
dans leur état naturel, elle étoit remplie par les cloifons, qui, je l’ avouë, font
un peu altérées dans les trois individus que j’ ai vûs.
Il ne me paroît pas fort aifé d’ expliquer l’ utilité de certe organifation fingu-
lière de l’ opercule, & l’ ufage que l’ animal pouvoit faire de cette gouttière'. En aucun
cas elle n’ a pû remplacer l’ office du fiphon. Si elle étoit creufe,. alors elle
laiffoit une iffuë d’ une chambre à l’ autre, ce que ne fait pas le fiphon, qui en eft
au contraire féparé, par une furface qui lui eft propre. Si elle eft plein s , plus
de communication, rien ne traverfe les cloifons que les deux arêtes maffives de la
gouttière. Elle fe trouve d’ ailleurs réunie avec le fiphon dans les mêmes individus,
preuve affurée qu’ elle ne le remplace pas. dans ceux où il manque. Reconnoiffons
de bonne foi les bornes étroites dans lesquelles- l’ efprit de l’ homme eft circonfcript!
Il ne les franchit, le plus fouvent, que pour retomber dans des ténèbres
plus épaiffes encore, que celles qu’ il vouloit diffiper!
Nous ne connoiffons que très imparfaitement l’ analogue marin des Orthocérati-
tes. Ceux que p l a n c v s a découverts dans les fables de R itn in i, & que g v a l u
e ri a fait graver, groffis au microfcope, fuffif'ent pour convaincre les plus incrédules,
que les Orthocératites font de véritables corps marins pétrifiés: mais non pour
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