camerationum &c. edoéli fumus. Ad illud afiequendum, praScipua Ortho ceratitum majorant
genera nativis fpeciminibus marinis cognita habere deberenius, vitæque rationem
omnem, habitumque moresque inquirere. At hoc quam difficile eil & quam arduum,
& quam remota Ipes eft, hæç iri declaratum? Quin etiam, ft omnia hæc feiremus,
an ideo quoque de ufu peculiaris hujus partis, quæ principem in fabrica animalis locum
tenere videtur, nobis liqueret? Nautilus concameratus (Naut. Pompilus l i n n . ) ex
maxime cognitis conchyliis eft, cujus extant deferiptiones, qui catérvatim in maris
fuperficie navigans in celeberrimis portibus confpicitur “ ) . De diaphragmatibus etiam
& fiphone quibus inftruitur, nobis confiât: nee ideo cuinam fint ufui compertum
habemus. Quare haud ullam me promereri cenfuram puto, fi a conjeéluris plane
■ abftinuero, nec de partium ftruétura qua Orthoceratites mei gaudent quidquam fu-
Ipicione attingere dllaboravero, quum nullo probabili ratiocinio illas fulcire valeam.
Teilte craffities in Orthoceratiti's colliciatis notanda venit. Pollicem adtequat
in majoribus. Raro quoque penitus deftrudla reperitur: quam vero fit tenuis debi-
lisque in fiphunculatis, neminem latet.
Apicis termino dum utor ad defignandam ori oppofitam extremitatem, coni
id uniee relpedtu facio ad cujus figuram omnes plus minus accedunt. Quamvis
enim in coiio, apicis nomine fuperiorem partem defignemus, longe tarnen abfum ut
putem, corpora hsec, dum in mari degunt, apicem fuperiore loco, os autem infe-
riora verfus pofitum habere. Quod quidem pluribus exemplis, maxime autem iis
Orthoceratitis qui tibiarum organi mufici ad inftar aggregati funt, luculentiffime
apparet.
Infignem obfervationum numerum, quas potui circa novos hos Orthoceratites
inftitui, colligere allaboravi, & uno adfpeftu fiftere, ut dignofei ftatim a quibus-
libet cum certitudine polfent. Quern finem quatenus fim aflequutus, comparand fer-
monem meum cum figuris naturam exprimentibus apparebit.
cf) vid. Dtfcript. du Cap de B. E. Tome 111. p. !5-Pnous
faire connoître l’ ufage du fiphon, de la gouttière, des concamérations &c.
Il faudrait, pour y parvenir, découvrir les analogues marins des principales efpè-
ces de grands Orthocératites, avoir étudié leurs moeurs, leurs■ habitudes, leur manière
d’ être. Que de difficultés déféfperantes • ne préfente pas ce projet! dût il
même être rempli;- ferions nous, pour cela, mieux inftruits de l’ ufage de cette partie
eflendelle de l’ organifation de cet animal? Le nautile chambré eft un des
coquillages les plus connus. Nous avons fa défeription, on le voit en troupes
fur la furface des mers, voguer jusques dans les ports les plus fréquentés ' ) ;
nous favons qu’ il a des cloilons & un fiphon; nous n’ en ignorons pas moins l’ u-
fage qu’ il en fait? Je crois donc ne mériter aucun blâme, fi je ne hafarde
point de conjectures fur l’ organifation des différentes parties de ces Orthocératites,
parce qu’ il me ferait impoffible de les étayer d’ aucune preuve fatisfaifante.
On doit remarquer dans les Orthocératites a gouttière l’ epaifleur de leur
têt. Elle va jusques à un pouce dans les plus gros. Auffi eft - il bien rare qu’ il
foît totalement détruit; on fait combien il eft mince dans les Orthocératites à
fiphon.
Lorsque j’ employé le mot de fommet pour défigner le bout de l’Orthocé-
ratite oppofé à la bouche, c’ eft uniquement pour me conformer à fon acception
relativement a la figure du cône qu’ ils affeélent tous, plus ou moins régulièrement.
Car je fuis très éloigné de penfer que dans leur pofition ordinaire dans la
mer, ces tuyaux ayent le fommet en haut, & la bouche en bas. C’ eft vraiment
la bouche qui eft leur partie fupérieure, comme il eft prouvé invinciblement par
plufieurs exemples, mais furtout par les Orthocératites en tliyailX d’ orgue.
J’ ai taché de recueillir le grand nombre., d’ obfervations éparfes que j’ ai pû
faire lur ces nouveaux Orthocératites, pour en préfenter l’ enfemble fous un point
de vuë, propre à les faire reeonnoître d’ une manière allurée. Il me relie à décrire
les efpèces que je polféde. Je tâcherai de remplir cette tache avec exaélitude;
on fe le perfuadera aifément, fi on compare le difeours aux figures indiquées.
V. Défeription du Cap de B, E. TomeIII. p. 154.