Defiderio ardens indagandæ commun .horum naturæ, attento animo îpforum
fragmenta confideravi, quorum largam ex itinere fupelledtilem attuleram. ,Ilis fci-
licet præcipue incubui, quae mutilata interiorum partium poütus .figurasque öffere-
bant, quorumque perfeéta cogrdtione comparata, ea quæ fcire cupiebam declaratutn
mihi iri confidebam.
Primo adfpeétu dimidiata per longitudinem tefta exhibuit prominentem ab inte“
riore fuperficie linearum aliquot altitudine coftam, quarum duas adeffe parallelas &
æquales transverfim diffefta frufta me docuerunt. Animalis cujuspiam marini opus
& domum Fuiffe indicabant horum foflilium natura, quæque ea comitabantur accidentia,
Vermiculitarum fcilicet & Madreporarum veftigia, teftæ adhuc inhærentia;
fuperficies vermibus erofa; &c. Quæ utut planiilime mihi erant perfpeéta, non tarnen
ideo plura de horum corporum natura me docuerunt. Rurfus adeo examinan-
dis fruftis incubui: quorum licet major pars inextricabile mihi adhuc ænigma effet,
nullatenus tarnen ab incepto deftiti. Sed affidue contemplando, ftudendo, videndo
iterum, comparando, agnovi tandem quædam ex his corporibus intus effie vacua,
propter partium deftruétionem, eaque, dum animal vivens teftam adhuc omnis vi-
ciffitudinis expertem inçoleret, diaphragmatibus in totidem cameras olim fuiffe divifa.
Perfpicue tunc intellexi, foflilia hæc ad P olythdlamiciS teftas, ex Orthocerilti-
tum familia effe revocanda. Dubitationem tarnen attulit fiphunculi abfentia, quern
in duobus modo fragmentis hucusque repereram. Quid vero de duabus illis pro*
minentibus intus parallelis teftæ produisis coftis, quarum interftitium canaliculum five
colliciam formabat, quæque in omnibus individuis conftanter, aderant, fentiendum
effet, anceps fluctuabam. Sed qtium canaliculum & fiphonem, modo alterUtrum,
modo utrumque in eodem fpecimine conjunftum viderem, haud dubie conclufi, fuf-
ficere ad Orthoceratitas déterminandos, formant tubulärem, fubconicam, reétam, &
diaphragmata, cum fiphone aut canaliculo.; & prorfus ignorari ab hiftoriæ naturalis
peritis illas fpecies, quæ hac ultima nota confpicuæ funt, quum eorum apud aufto-
res nullam fa&ain effe mentionem videam.
Incertus, ' num forte ea pars, quæ mihi operculum dicitur, eadem fit, quæ
articulus infimus parum concavus b r e y n i o “) audit, earn cum n. 4. tab. VI.
hujus auftoris contuli. Dubium movebant foramina orbiculata, quæ nonnullorum
operculum trajiciunt, quæque fiphunculi veftigium mihi effe videbantur. Inftitu-
ta comparatione evanuit dubium, nihilque articulo illi infimo cum meo operculo
commune effe intellexi. Certiffimum me fecerunt a tubulo feparata operculorum
varia fragmenta, quæ penes me funt, quorum, in omnem directionem, formam par-
tiumque Titus examinare licuit. Quumque oculis fubjacerent plura iftorum Ortho-
ceratitum fpecimina, quorum os integerrimum pateret & operculo careret, alia
*) Dijf. de Polythalamiis. Gedani 1732, fto. pag.34.
Curieux de déterminer ce que pouvoient être ces COVWS, j ’ ai foigneufement
examiné tous les morceaux dont j’ étois ' poffeffeur : la provifion en étoit abondante.
Je me fuis principalement attaché à l’ étude des fragmens, parceque la plupart laif-
fant libre l’ infpeéHon de l’ intérieur, c’ étoit de la connoiffance des parties, qui les
compofoient, que je devois attendre les inftruétions que je cherchois.
Je découvris d’ abord dans une coupe longitudinale un prolongement intérieur
du têt, Taillant de quelques lignes. Les coupes transverfales, m’ affurèrent qu’ il err
exiftoit deux, parallèles & égaux. La nature de ces foffiles, les *accidens qui les
accompagnoient, l’ adhérence des vermiculites, & des Polypites à leur furface, la pi-
quure des vers; tout m’ indiquoit, que c’ étoit l’ ouvrage & la demeure pétrifiée de
quelque animal marin. Je n’ en étois pas pour cela plus avancé. Je repris donc
l’ Cxamen de mes fragmens / dont la plus grande partie étoit encore une énigme
pour moi. Je ne me rebutai pas: à force de voir, d’ étudier, de revoir, de comparer,'
je reconnus enfin que les uns' n’ étoicpt vuîdes que par la dcftruélion de leurs
parties internes; et que tous, dans leur principe, avant d’ avoir fubi quelque altération
, avoient été diftribués dans toute leur longueur, en petites chambres, par autant
de cloifons différentes. Dès lors je n’héfitai plus, je vis clairement que c’ étoient
des tuyaux Polythulum es, de la famille des Orthocératites. La privation du fiphon
que Je n’ avois encore vû que dans deux morceaux, me caufa quelque embarras,
je ne ■ favois trop non plus que pènfer de ces deux prolongemens intérieurs, qui
forment une gouttière, & qui fe trouvoient conftamment dans tous les individus. Mais
voyant ces deux parties, tantôt feules, tantôt réunies dans un même tuyau, je tirai
cette conféquence, que pour caractérifer les Orthocératites il fuffifoit, de trouver
dans un tuyau plus ou moins conique & droit les concamérations avec le fiphon,
ou la gouttière; et qu’ on ne connoiffoit pas eneore les efpèces qui ont ce dernier
caractère, puisque aucun auteur n’ en avoit fait mention.
Je cherchai quelque tems pour reconnoître, fi la partie que je nomme L 'o percule,
n’ étoit pas une dernière articulation ou cloifon “')■ Ce qui me caufoic
quelque doute, c’ étoient des trous circulaires qui perçoient d’ outre en outre certains
de ces opercules, et que je prenois pour la place du fiphon; mais après avoir comparé
cet opercule avec le n .4. de la PI.VI. de b r e y n , j’ ai reconnu que cette articulation
n’ avoit rien de commun avec mon tampon ou opercule: je m’ en fuis
pleinement convaincu par les opercules féparés du tuyau, que je pofféde, dont il
m’ a été loifible d’ éxaminer, dans tous les fens, la ftructure & la forme. D ’ ailleurs
ayant fous les yeux plufieurs individus, dont la bouche eft très entière & dépour-
vuë d’ opercule, & d’ autres à qui il ne refte qu’ une portion de ce même tampon,
') Articulas infimus parum concavus. s s s i » , äs Polythal. fUg-Sfl
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