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W E B E R ( F R E D E R I C U S ) : P h i l o s o p h i c Do c t o r ,
B o t a n i c e s P r o f e s s o r a d Re g i a n i U n i v e r s i t a t em
champ, dont les esprits ordinaires ne découvrent
jamais qu'une partie/ '
"L'observatoire de TAcade'mie fut a cheve en 1753.
Cette e'difice est place' sur une haute montggne dans
un quartier isole" d-un des faubourgs de Stockholm.
On proposa à Mr Wa r g e n t in d'aller y demeurer ;
il s'y rendit avec joie, et jamais depuis on n'a pu
]e lui faire quitter: c'etoit effectivement un séjour
à tous égards fait pour lui : uniquemènt livre à
J'e'tude, et particuliè]'ement occupe' de l'Astronomie,
il ne pouvoit trouver une retraite plus heureuse:
ne pour des sphères plus elevees et plus parfaites,
que celle oi^i rampent les humains, il sembloit par
sa demeure et le genre de travaux^ auxquels elle le
mettoit à même de vaquer sans interruption, s'approchel^
insensiblement de sa ve'ritable' place.''
" L e s dons de l'esprit sont beaux par eux-mêmes ;
mais que les sentiments du coeur sont propres à
Jes embellir! Quel être respfectable, qu'un mortel
qui, en cultivant les sciences, n^ublie jamais son
existence morale; qui, supeVieur par ses lumières
ne dédaigné pas de l'être aussi par ses vertus, qui^
au milieu de toute sa gloire, ne rejette point ces
obligations pre'cieuses, dont depend le vrai bonheiude
l'humanité', et qui se croit même plus oblige
que d'autres à soutenir les fondemens de cet e'difice
par des exemples, dont il connoit l'influence sur
Je vulgaire.^'
"Qu e ne pûis-je, Monsieur, vous de^peindre Je caractère
moral de Mr Wa r g e n t i n tel qu'il étoit.
Quel le ame que la sienne! elle etoit empreinte sur
J'exterieur le plus heureux! une physionomie à la
fois douce et noble retraçoit cette modestie, qui
doit toujours accompagner le talent, mais que le
talent me'ctinnoit plus d'une fois; cette retenue descente,
qui respecte des objets dont l'utilité est reconnue;
cette simplicité, qui sied si bien à l'homme
supérieur; cette droiture, autrefois plus commuÍ.:
WE B E R . 2 9 1
W E B E R ( F R E D E R ï G t J S ) :
K i l o n i e i i s em. (Na t u s d . 3 Au g . 1 7 8 1 . D e -
l i a t u s à. 21 Ma r t . 1 8 2 3 ) . & M O H R (M. H . ) :
P h i l d sQp h i a è Do c t o r ^ Adj i i t i dt ü s Regieë XJni -
i fú1é¡ niais que i'esprit d'intrigue et de manègè rend
àsSez rare maintenant, même entre les gens de lett
rés ; 'cette politesse.naturelle, si diife'rente de Jà
Froide è'tiquette et du fade ceVe^monial, qui en usurpent
le nom; cette complaisance serViable, qui p r o -
met et tient, qui rend avée transport ié service qui
depend d'elle; ce dèsinte'resiîëmerit eleve' au-dessus
dé tous les petits intérêts, qui divisent si sbuvétit les
liommes. Qiiellé ter tü! queJlé perfection! J é m'en
Souviens ávec jóie^ Monsieur y jé ne sor^ point dé
thez Mr Wa r g e n t i n sans e'próüVei^ ééttë satisfaction^
(¡ü^ínspii^é l^âsjiëct d'un Phildsophé vrai -
ment digne dé ce titrej d'un S a g é , c|ui ési là gloire
áé J'iilimanitei Sj, dans des promëriâdës Sdlitairës,
qui me sugge'iol'ent dés re^fléxións attristantes, je
passois devant la demeLirè du 5ocratë^ dobt je connoissois
les vertus, je sentois mon àmé soulàge'e, en
me disante c'est là qu' habite un êtrë, qui sert
^ d'apologie à la pi^oVidënce; un être, aiiqueî, si mon
coeur ne mé trompe^ tous les homrrjes. ressembleront
un joun Un pareil caractèrë pouVoit-il man-
^ u e r ^ Mohsieui^^ d'être Une source de calme èt dé
, seVenitè"? Lorsque^ dans uné dë ces bellës soireesj
où là natüré jouit du caÎmé et du répdSj l'iiifâtigable
observatëûr se trou voit vis-à-vis d'un ciel pur,
tranquille èt sans nuage^' iÎ sé trouvoit vis-à-vis de
lui -même/ '
"L'es t ime ge^ne'rale, que dis-je, l'admiration du public,
e'toit la recompense d'un si rare mérité. Oti
ñe cohnoissoit point Mr Wa r g e n t i n sans le cheVir,
sans le porter dans son coeur, sans Je citer pour
modèle; et ceux, qui lui eloient attaches par les
Jiens d'une Jongue habi tude, par Jes Jiens de l 'ainitie,
quels sentimens^ Monsieur^ rie devoiènt-ils pëâ
avoir pour lui?''
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