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D’-Al^en au CaP'Mnrdil V, tefinviron cinquante lieuqsf Françmsm; îl
Ost presqu’impbssiblê de s’y rendrep3* tetïe*, q ’e$t un vpyage que mêfïte
les habitans du pays ne font .-jamais : allais-Atten se trouvant sur jinp
de la Mer Glaciale* o n y peut facilement ^’embarquer. A environ treize
lieues' d’Alten on'frqüVe plusieurs' chutes d’eau qui to'mbënV perpèndicu-
Iairément dans la nier, ‘de la lîaüteur'qe fOOva'JMo ' piéus^5 vèrrsUcet ren-
<3roit, èn'l'enfonçànt un peu dàns'Tés Tfer^^ on. fr(|uv^dyauSe;s^ca^Iàes
qui' forment des paysages ag^ahîës, et des prairjes. qui vous fon^aîSplite
ment oublier le -climat où vous été*- -Une vue^entr’autres,' rappelle par
.quelques-uns de ses agrémens les' parties les plus soignées de nos jardins,'
par d’autres elle y est supérieure, autant que les grands traits de la.nature
1# sont aux productions de l’art, c’est celle quelle «décrif^ - Ta
vèrdüïëdes 'btftileâttit' et du gazon; tïiié'1 chute ffëâu1ijtiï ''tômfêten
nâj){>e§, é f ^ a ô it' lk majesra s a&^-dé *Éni^tnc4OÜoert Ha frahquÜftîtü "du
pàysâgëy'qù’fe ’Si ëîle étôîT Binseiè' d'une maniéré jîüs 'pittô,féS(J,&^;4" cfes
MônfàgBês' en àmphithéètfe, ddhtaéî? sôiUmët^ *3 b n?i|ç,
èl <SôÜt* là. îbéâajité des forrfies nous ferait cStfrre
là, cômme par ertchanteriiëhf,' voilâ ce qui ' côtejiosé ce plpËg l^ liln 's'
doute ;bÈtné é’mëhà- pas à 'e n trouver x ln 'a e c e ’^éfire fês MŸas
de la Mer.'Gïaciàié ; mais dans les pays ôïi Pbn“ ê8tie plûsw^coud!nîe
à en voir d ’a^éâblèsi ;je*nA feé rappdle point en ivôTr jamais‘Vu dé* si
qéheietçs;; j e n e pourrais comparer à cettePvüe qùtemé tlutre1^ i^ p ô rfe
à-peu-près le même caractère, (et j ’ose dire qu’elles n’ont pas leurs égales dans
le resté de l’Europe): c’est la chute appelée, Petite Leerfoss, près de Dron-
theim en Norwège ; elle,fait le sujet d’une de mes grandes planches déjà
. è mise
mise ap jpqr. Pourquoi iaiatài que ce heau jaaysage se- trouve dans un
éloignement q u i lë mefebl9ǧ/dfi portée 4’ètre admiré f ,
, Pes Lapços, -dont /OU voit la hufte funie devant, ne s’qpcupent guère
des- ibeautésijpittpresquos qnii'le^enviiesdieiiSi;?mais ils.vivëntc.# n s l’aborw
dance, propriétaires de trois à quatre lieues quarrées leur hutte,-;
ellèf he' fait pas un mauvais èflfet, dans jb jxaysa'^ et est parfaitement bien
placée pour que son prapriétaifcé^eteljihj^se ; p⣠cependant de l’intérieur,
car il n’y a pas de, fenêtre danSjpne^hutte de Lapon. ."'’Je 'te répète, il semble
que la nature aiï Voulujnoiis surprendre en p la ç a i près' de la Mër Glaciale
fa Selle vuVquo j'è viens' de ctecrilo. 11
Quel contraste que celui do cette vue avec 1$ préc'éWehté t Nous avons
Te Gap Nord èn f a c e l e point oïi'fîmtï Europe uoit’êù‘e' mar<|ué' par de
gfancls traits ; l’amié' y est cohimè'préparée', -mais 1Ü natureJva au-deiâ de
noS conceptions 'dans cette 'vué dont tes détails df ItenseteSte sont sublimes:
Elle semble âVoïr dédaigne’ses' grâces ordinaires,’ et avoir proscrit ‘tout ce
qurîi’indiqûeroît pas dignement l’a plaÇe, oirl'e maître du monde eOmmandà
à l’ôëéan de s arrefèr.
Frappés defcègrand’spéhraëïe, nôuasêiitôtis nôtre àme è!éî‘dvenà des idées
analogues. 'Les petites passions humaines lie i’ÔGCupertt pluk, efllés font place
à des' méditations sur l’êtfe, qui lança tes ptedètés dans leurs orbites, et régla
le'cotirs de’ce s’olèïl qui;' en été, éclkire Sâns 'ce&e fhôrizbfn du Cap Nord.
"Biénfôt nous reportons hotïfe esprit“ sur nous-mêmes, éf dans l ’enthousiasme
que noiis éprouvé fis pour dés tehjéÛ à'ti-defàô de nous; nous' reconnoissons
la preuve la plus sûre t e notre immortalité1, comme daiis l’admiration (te
oeuvres de Dieui lç ’but do notre être mdral.
Un