
Vue d’une Cataracte de ïA lten. '
- C’est en vain que les voyageurs essayèrent de la remonter; on les volt
faisant des efforts pour y parvenir. Cette vue est une des plus révères que1 la
nature nous ait présentées ; d’énormes rochers d’une belle forme font avfec
l’eau qui se brise contre eux, et les reflets du soleil, dés effets très-pittoresquës.
Cette vue "fut dessinée au mois de Juillet, mais on peut 'se figurer ce que
sefoit une sdèfie de ce genre, quand le soleil ne se montre plu^ êur l’horizon,
et qu’elle n’est pliis éclairée que par les reflets dè la neige; et les aurores
boréales. Comme j ’ai annoncé que les planches suivroient l’oraré d’un
voyage, où l’on s’ayancerolt directement, de Tornea au Cap Nord, et que
cette cataracte se trouve en descendant-le fleuve d’Alten qui coule vers le
Cap Nord, et dont j ’ai déjà donné une vue, N? 15, je ne considère, que le
plan que je me suis formé, pour la placer dans l’ordre où elle sè trouve, qui
est évidemment le plus naturel.
Vue des Chutes d ’une Rivière qui se jette dans l'Alten. —
On voit de loin cette rivière tomber en plusieurs nappes, de rochers
d’une très-grande hauteur. L’oeil la suit s’approchant, jusques "à ce qu’elle
se précipite en une seule nappe ; le rocher d’où elle tombe présente -l'aspect
d’une voûte ; je ne connois rien de plus magnifiquement pittoresque, que
cet ensemble, sans en excepter les chutes du Staubbaçh en Suisse. Gelles-ei,
appelées "Wahamayoki du nom de la rivière qui les forme, peuvent donner
une idée des beautés de ce genre qu’on rencontre fréquemment sur le bord
de l’Alten.
■ ' N f m ;
V u ed ’lme Chute d ’une Hauteur, immense, à quelques Lieues de l ’autre, sut la
Rivière'- d ’Alten, »
On nomme^cetfe chute Porsoronca. Il y a quelque chose de très-
particulier, dans les formes des foch’érs qui bordant le fleuve ; ils ‘état l’air
d’.êfte 1 ouvrage de S main de l’homme, ( ce qüi est- pluâJsipgulier que
pittoresque.
| N? -21.
N#,us voici enfin sur les bords de la. Mer ; Glaciale. Les maisons sont
pelles,du village d’Alten: c’est dans éette baie q t e .l ’on s’embarque pour
le,Cap Nord. -.-.Les moptagnes couronnées'de neige quj l’entourent, ont les
formes les plus belles ; l’aspect de cette baie rappelle dp Lac de Lucerne :
elle est cependant encore plus. imposante, les«,,eaux , en ^ont limpides
comme celles de ce lac ; par des chaleurs insupportables, le 27 Jjuillqt, elles
étoient si froides qu’il éloit impossible d’y rester long-temps plongé. Sur
le devant du tableau, on voit A s ^yacbcs qui .s’apprqehept dqs tegtps d’un
feu qui avait été allumé pour les garantir, par la fumée, des insectes qui
sont terribles dans cette saison.
N?£2;