i() COiSCHYLIOLOGil«: DES TEKRAINS TKKTIAIHES DE LA BELGIQIE.
les suivants sont couverts de stries iransverses assez régulièrement espacées (|ai clcgénèreni ordinairement
en fines stries paraissant usées lorsqu'elles atteigiient l'avanl-dernier tour. Dans quelques
exemplaires ces stries Iransverses sont pliis prononcées vers la base du dernier tour cl se continuent
jusqu'à l'extrémité du canal, qni est assez allongé dans les exemplaires entiers que nous possédons
actuellement; le canal est tordu et relevé en dessous par un angle que fait la columelle. L'ouverture
est ovale, oblongue ; le bord gauche est épais et lisse dans les individus adultes et se réunit au bord
droit qui est tranchant et lisse en dedans. Dans le jeune âge, dont M. S. Wood mo semble avoir l'ail
sa variété /3, planche VI, figure 6, les sillons Iransverses de tours se prolongent sur toute la surface
de la coquille. Il est assez dilficile de bien saisir les caractères distinctifs de cette coquille, qui varie
énormément tant par les détails de son ornementation — ceux-ci étant ordinairement usés par
suite de son état de conservation — que par sa forme, ce qui a fait dire par M. S. Wood que
les mêmes varialious avaient aussi été observées par lui dans l'espèce vivante. II suffit même
de comparer les figures qu'en donnent Pennant, Chemnitz, Da Costa, Donovan et Gould, pour se
convaincre qu'elles diffèrent toutes et que c'est évidemment à une seule et même espèce qu'elles se
rapportent.
Cette coquille mesure 60 mill, de longueur sur 28 mill, de largeur.
iicmarques. — On ne doit pas confondre avec cette espèce le Fiisus corneus de Linn., qui est
une espèce exclusivement méditerranéenne, ainsi que nous venons de le dire.
SOUS-GESBE : A T R A C T O D O N , Charksxo.
13. FUSUS EI.EGANS, 1857, Charlesworth.
(Nob., pl. 1, fig. lin, ft, c.;
F. Testa crassa, ovaio-fusifonnì; apice aciminato, transversim striatà, seu sulcata; anfraciibxis
sex convexis; suluris disfinciis; aperlurd ovaia ; labro simplici, inhis ioevigato ; labio superne
crasso denie munito; canali brevi, recurvo.
ATRACTODON ELECAXS. dSo?, Oinriesworiii, ilarj. of natimi, of London, noiiv, sér., )). !219, iìg. 23,
l-'usus (?) — 184-2. S. Wood, Cai. of the cratj shells. Ann. aiid. Magaz ofnal. Itisi.
TROPIION — d8/i-8 S.'WoocI, Monoff. crarj moli Univ., pan. 1, p. 40, n" 2, pi, VI, iìg. 2.
— — 18ì)ù. iVysi, ¡n d'Onialius d'IIalloy, Abrégé de rjéoL, pp. {iìil-^Oó.
— — 18G8. in d'Omatius d'Iliilloy, l'réc. élém. de yéol., pp. 012-(>I4.
— — 1868, Nysl, in Dewalque, Prod, d'tcne dcsc. géol.de la Belg., p, 420.
— — 1872. S. Wood, Monog. crag moil. Univ., siippl., p. 22, pi. IJ, iìg. Co, 0.
— — 1874- S. Wood, loc. cil., p. 177, suppL, pl. XII, fig. 13.
Gisement de Belgique. Scaîdisien jaune el gris de Deurne, Stiiyvcnberg, Anvers, Ausli'uweel et
Zwyiidreoht. (Coll. il. Kysl et .M. Henne.). . Coll. M. R. de lir., n" 1257.
— de l'élrancj. Angleterre : Butley, Felixstow, Orford (Cawcll), Sutton (il. Canliam), crag
rouge.
Coquille épaisse et solide, ovale, fu.siforme, régulièrement et forlcment striée en travers; sa spire
est composée de six tours convexes dont les premiers sont très obtus et séparés par une suture li'ès
apparente qni semble indiquer que la coquille, à l'état vivant, devait être recouverte d'un epidemie
assez fort. Le premier tour embryonnaire est très pointu et diffère en cela de ses congénêi'es (|ui
sont ordinairement globuleux. Le bord extérieur de la coquille est simple, tandis que le bord
intérieur est peu épaissi et pourvu à sa partie supérieure d'une forte dent. Le canal est court et
recourbé.
Cette coquille est très distincte de ses congénères, tant par la forme de sa spire, qui est toujours
fortement obtuse, que par la présence de la forte dent calleuse qui s'aperçoit à la partie supérieure
CONCHYLIOLOGIE DES TERRAINS TERTIAIRES D\l LA BELGIQUE. 17
de l'ouverture et qui la rapprocherait davantage des espèces du genre Biiccinopsi^ ; mais son
canal, court et recourbé, me fait supposer qu'elle doit bien faire partie du genre qui nous occupe.
Cette belle espèce mesure 1 ! o mill, de longueur ^ur 30 mill, de largeur.
Remarques. — Le Fiisus venlrosus, Beyrich ('), du lorrain miocène de .Moi'suni KHC, île de
Sylt, semble avoir de l'anaiogic avec le F. elegans de Cbarlesworth, cependant il s'en distingue
facilement par son canal plus court et par l'absence de dent à la partie supérieure de son ouverture.
il. Jeffreys, dans le travail de 31. Prestwich (-), rapporte à tort, j e pense, celle espèce, à titre
de variété, au Fusus anliquus, Linné, avec laquelle elle nous semble n'avoir aucun rapport.
C'est une coquille que l'on n'a pas encore retrouvée vivante dans nos mers.
CEsnii : BlCClxXOPSlS, J.-G. Jefjreys.
Sun. 13fcciKUM, 182Ö, J. Soii-erby.
II LI A, Mäycr.
CoillSELLA, GI'MJ.
LK>.ME«I:S, Slinipson,
Caractères.— Coquille ovale, oi'née de stries spirales; épiderme sous forme d'une mince
membrane; spire courte, obtuse; bord externe lisse en dedans; canal court et ouvert; opercule
triangulaire; nucléus situé sur la base interne de l'ouverture. Les enveloppes des oeufs sont
séparées.
Les espèces de ce genre, que il .il. Woodward et Jeffreys placent dans la famille des Muricida',
se rapprochent beaucoup de la coquille que nous venons de décrire et nous sommes tenté de
croire qu'elles devront être inlroduites dans le genre Fusus; la forme obtuse de la spire, ainsi que
les stries spirales, sont des caractères communs. D'après M. Woodward, les trois espèces vivantes
de ßuccinopsis sont de la mer du Nord, de l'Atlantique septentrionale, du Spitzberg et du détroit
de Behring.
On ne doit pas confondre ce genre avec celui de fiuccinanops, proposé en 1835 par d'Orbigny
pour deux espèces éocèiies el que Deshayes a remplacé depuis par celui de Pseudoliva dans son
travail sur les Animaux sans vertèbres du bassin de Paris, t. 111, pp. S06-S09.
La seule espèce fossile du genre provient du terrain pliocène de l'Angleterre et de la Belgique.
> 1 . von Koenen a cru devoir identifier avec le Buccinopsis Dalei une espèce du miocène de l'Allemagne,
que Mörch ( ' ) rapporte Fusus ijentrosus de Beyrich; M. C. Miiyer meniionne aussi le
Buccinopsis Dabi des fakms de la Touraine. Le Buccinum multiriujatum, Conrad {Siltimans
Amcric. Journal of Science, vol. VI, p. 345) , du terrain pliocène de la Caroline du Sud et dont
M.M. Tuomey et Holmes ont donné en '1856 une bonne figure dans leur important travail sur
les fossiles de ce pays, me semble aussi devoir se rapporter au genre Buccinopsis.
U. BUCCINOPSIS DALIil, J. iutwrfcy.
(Kob., pl. II, fifi. In, A, C-1
B. Testa ovato-conicA, ventricosâ, apice oblxisâ; anfraclibus convexis, ultimo basi lalè et profunde
emarginato; spiraliter obsolelè striata superne angulatâ; columellâ regulariler excavatis ; labro
sinistro angusto; canali brevi; labro acuto, intùs incrassato.
(1) lii-.vnicii. Dio Conclujticn Faunen des ^orddculschen TcrÜärgebircjes, p. 249, ii^O, |il. 17, lig. 2-ì).
(2) PiiESTWicii, Un the structure of Ihe crag-beds of Suffolk and .\orfolk, part. 5. Qiiai lcrly Journal of the Geological
Society of London, t. XXVH, part. 4, )n-8°, 1871, p./»ÖS.
(') 0. Möllen, romleninyernc leriiaerlngcne i Danemarl:, 1874, n" 48.
(0 Ti-OJII;Y ct ilui.siEs, 18äG, Voss, of Soul h Carolina, p. J28, pi, XXVII, fig. 2, in-4", Cliartesloii
IIL