TUER MES MARIE-THÉRÈSE,
A BAGNiiRES.
iès reiiliaiil ii Bagnèrrs, nous examinâmes en dèlail le eabinct de lecture dont nous avons déjà
parlé l.cs soins que Al. Jalon a tloimés à cet éliiblissemeut en font un centre de réunion utile ct
agréable, surtout aux étrangrrs qui arriveiil dans cette ville. Là sc forment des liaisons qu'entre-
licnnciil 1 habitude de sc voir et le plaisir delà couviTsalion. L'uu y demaude tous les leuseignemeDls
qu'il dcsire sur la ville qu'il vient visiter, ou sm' les lieux (|u'il se dispose à parcouru-; lundis i|uc
lautix-, en i-époudant à rempresscmeiit hil témoigne, fournit des nolions i|ui satisfont la
curiosité, cl cet éeliaiigc d'égai-ds mutuels Halte el atlaelie à la fois. Les heures de loisir s'j éeonlent
dans uiidoux passc-lemps, <|ui reçoit encore uu nouveau jirix de l'cxlrèmc politesse ct des attcntious
ilu in-opriétaiic i l de son iutércssanlc famille. Rieu n'a élé oublié, i-t le zèle de M. Jalon a prévenu
Ions les désirs- lmlé|n ndammeiit d'une bibUolbc((ue rhoisic, des ¡lapiers [lublies el d'uiie eollceliim
iiombeeuse d'ouvrages périodk|ues, sur la imlitiijue, les arts et la lilléraliirc, une salle, décorée delà
maniéré la jilu.-, analogue à sa ili-slinatioii, présente aux curieux des dessins dont AL Jalon esl l'.iu-
leiir, el on sont tracées les vues des sites les ¡ilii» remai-quables des envieons Jc üagnéres. Ou y voit
en mitre i eelain nombre (l'écbanlillons de minéraux ct de roclic-s, tiré-s des inoiitagiies voisines, el
d'aiUrcs objets de curiosilé propres a la contKi- '. Il a aussi élabli chez lui un registre nii sont consi-
giu's le nom el la résidence des personnes distinguées ¡lassanl ii Bagnères, et de ceux qui y font uu
plus ou moins long séjour.
h\. Jalon, après iiousavoir moiitié le.» divers fragnienls anli((ucs dont U nous avait ¡varié près de la
Fontaînc (C J/igoufcnte, voulut bieu uous laisser ¡laivoiirir son ¡vorlefeuillc- ; nous y vîmes avec ¡ilalsiv
diverses esquisses, ¡aises daus les Haules-l‘yrénées et les pays adjaeenls. Il nous monlra eu dernier
Heu les ajqiartemeiils ¡¡^¡tres et élégants (¡u'ii réserve à Vusage des étrangers .¡ni, voulant évitrr
ed'aubel•gc,¡l^éfèrv■
i rimduisit ensnile à Frascati, u
livd.iiissa maison de tous les agréments de la vie de famille ’.
des ¡dus beaux éUibli'semenls dn lieu; auenne antre ville de
tendu, el la justice nous ¡lorle a dire loule la salisl'aelioii qin-
i.iis ec dont nous nous enqvressoiis de léinuigiier a M. Jalon
résenlés a Al. te citecalier de Lugo, qui eu est b- foiidaleur
c'est !a que, se faisant lioiiucur de 5,1 fortune ct céil.mt à son gofilcl à sa générosité naturelle, il a
cnriclii le pays de ce bel établissement (¡ni augmente scs agréments ct doit coiilribncr ii sa prospérité.
Quoitjuc indisposé, el m.ilgré notre opposition réitérée, il voulut uous y conduire, et nous le faire
vxamiucr justjuc ilans scs moindres ptu-lies.
la: vaste local doul il se compose renferme, pour la ¡dus grande commodité des voyageurs, uu
In'itcl gand, un Acliéiiée ‘ , et un élablisseincnl ibcrmal. c'cst avoir réuni a la fois le nécessaire,
I agréable cl l'utile. L'élabllsscuicnt thermal qui le premier recul notre visite, formé- des bains anciennement
connus sous le nom de la Gulièiv, ct construits par les Romains, nous a paru un des
¡dus beaiiv,dcs mieux culiclcnus cl des ¡ilus raaglliflc¡ues de France; la propreté y régne-, et le bon
güiit a ¡irésidé à ranaugcmcut de tous les détails. H conserve encore justement le renom que de tout
temps lui OUI mérilé la vertu ct l effieaeilé de ses eaux contre les maladies nerveuses, les paralysies
cl les rlnimatisincs. Ses deux sources, l'uiu- Je 33,1'autiv de 35 degrés de chaleur, alimentent deux
funtaiiies ¡loiii la boisson, dix su¡)eebes baignoires en différents marbres des l’yrénées, deux douches
d■as¡)Cl•5iüu .asc endantes et descendantes. Cl trois grands réservoirs, oit les eaux ¡.cuvent se refroidir
jusqu’au iS" degié.
AI. Lugo, qid depuis vingt-un ans s'oceupe sans relâc he des moyens de perfcelionuer ct d'endiellir
cet él.iblisscmciit, nous fit part ch: l'intention oit il élail de l'étcudre encore, en élevant une iioiivrlli;
façade du ciilé de la ¡.laee d'Lzpr, avec des terrasses aux deux ailes ou extrémités, d'oii l'on ¡.ourrail
jcdr (le la vue du panorama de Bagnires ; el Von ¡.eut assurer .¡ne s'il ré-alise ee projet (el ¡.eul-.'lre
v-st-il dèj.v réalisé j , cet établissement, l'uu cb-s ¡.lus >«¡„.[(¡11,11.115 du royaume, deviendra, par cette
aiigment,diou, un des ¡.lus eom¡.lels et dos ¡.lus beaux .le l■Eu^o¡.e.
Eu visitant les salons d.- VAtliéiiée, .¡ui fra¡.¡.enl ¡i.ir leur grandeur et leur parfaite distribution,
mms remar(]ii.'uurs au l'on.i du plus grand uu tableau en pied re¡.résenlant Al. Lugo, grav issant a
. lievn! i.l5.¡u•au sommet du Pic du Midi. 11 a été le ¡.rciuier a tenter une si périlleuse entreprise,.¡ua
1.1 vérité ses infirmités ue lui auraient ¡.as permis .l'exécuter autrement; nous avons ¡xsrié de deux
Anglais (¡ni. par une pure bravade, ont reroinmei.cé celle aseeusion ¿.¡ueslre, et eu sont venus a bout.
(^„^(¡ues jours a].res, et sur um- iiivilalinn ¡.arli. iiliére de M. Lugo, nous assistâmes a une féce
lie bal .lomiée dans le ¡.etil salon. la- luxe .¡ui le décorait était encore relevé par l'. elal des flambeaux
el l'elégance d.- I.i toilette des dames. Au milieu de eelte magnificence el de eelle ¡...„.¡.e, une jeunesse
vive et enjouée sc livrait avec ai.leur aux plaisirs de l.v danse. Pans une piece alleuanic, ct autour des
tables .le Jeu. élaieul rasseml.lés ceux .¡..i ¡.ré-fèreut.... geme .1 .m.iisement ¡.lus tranquille ct pb
ii.i.veual.le à leur âge la- caliinct de lerlu
administrés et des étrangers, M. le ¡.réfet était
•ur Candcrax, AL Jalon •
•ande satisfactioi
Il de Til^bes¡.artage^ les pliilsii-s de celle cliarniauic
de j.Ius.
I. CaiUttU, arcl.ilectc, .¡ui a coiistruit Ics Thcnncs
^ IV'.;
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