
On connoîtra les rapports qui existent
entre le Poulet et les substances destinées
à le faire vivre dans l’oeuf. Combien
étoient errone'es les idées qu’on avoit sur
ces ; vaisseaux jaunes, et sur le prétendu
canal, qui de la capsule du jaune, communique
dans le tube intestinal. Par quelles
voies le blanc est transféré dans la Coque
du jaune pour étendre celui ci, pour le
rendre plus susceptible d’être absorbé et
entrainé dans le torrent de la circulation ;
enfin, quel est le mécanisme que la nature
emploie pour expulser l’oiseau.
Muni de ces diverses instructions pui-:
sées dans l’ouvrage de M. Le veillé, voici
comment on concevra ce qui se passe
dans l’oeuf pendant son incubation.
Le principe de v i e , introduit par
l’acte du mâle dans l’oeuf commencé
sur l’ovaire de la femelle des oiseaux,
contribue peut-être à l’organiser pour
le but que la nature se propose.
Mais aussi-tôt que cet oeuf est
sorti du corps de la femelle, le
principe de vie y dort jusqu'à cç
qu’il soit réveille' par le calorique communiqué
par la Poule qui couve.
Alors, de concert avec cet agent, il
donne le mouvement à l’embryon qu’il est
chargé d’animer ; il lui procure la propriété
de croitre, d’employer à son organisation,
à sa nourriture, toutes les substances
qui sont renfermées avec lui dans cette
matrice isolée, mais qui remplit les mêmes
fonctions que celles des mammifères.
Alors le jaune d’oeuf augmente de quantité
aux dépens des albumens dont il
absorbe la partie fluide ; il devient un
lait charitable qui est charié dans fie foie,
qui y est élaboré , et qui passe ensuite
dans la circulation.
Le jaune, jusqu’au dix - neuvième jour
de l’incubation, forme dans ioeuf un corps
distinct de l’oiseau renfermé dans une capsule
séparé ; ils n’ont ensemble communication
qu’au moyen des vaisseaux qui
tiennent lieu de cordon ombilical. Mais
-à cette époque il s’introduit en entier
-dans l’abdomen, et par sa présence il
■ augmente tellement le volume du poulet,