
C A R A C T È R E S E S SENT IE L S .
Bec médiocre , en cône courbé , a base nue ; mandibule
supérieure déprimée convexe et voûtée. Narines-
basales, latérales, ouvertes. Tête emplumée
portant une aigrette. Pieds, à trois doigte
devant, et un derrière , les trois doigts antérieurs
réunis par une courte membrane ; au
tarse un éperon en forme de cône. Couvertures
de la queue très prolongées
et capables d’ érection. Queue composée
de dixhuit pennes. Ailes courtes,
les s Pennes extérieures moins
longues que la 6ms qui est la
plus longue.
PAON S AUV AGE .
ï Pavo cristatus primusi MihV,
C * /e n’est point une tâche facile que d’entreprendre
la description d’un oiseau sur qui la
îiature semble avoir pris plaisir de répandre
avec profusion les dons de ses plus brillantés
et de ses plus rares couleurs; il est difficile
de rendre par écrit les diverses teintes dont k
livrée du Paon se trouve embellie; l’éclat
radieux que nous admirons dans les pierres
précieuses, reluit' à l’envie dans le riche
plumage de cet oisseau.
l’Article du Paon qui sortit de la
plume élégante de Guenau de Montbéil-
lard, est rempli d’ esprit et de grace ; un
Style1 brillant et fleuri distingue cet illustre
collaborateur de BufTon ; mais le naturaliste en
consultant cette description n'y trouve qu’ un
tableau purement poétique tandis qu’il y regrette
cette vérité naturelle, cette exposition
succincte claire et précise des caractères qui
distinguent l’espèce. Sonnini, dans son addition
a l’article du Paon répare cette lacune
dans l ’OUVrage de lîuffon-, lacune au reste qui
sc trouve malheureusement trop souvent
" dans les descriptions des oiseaux indigènes de
çet auteur célèbre.
Avant de passer à la description du Paon
que nous avons journellement sous les yeux
et que les soins assidus des hommes ont acclimaté
dans presque toutes les contrées même
les plus froides , je ferai préalablement
çonnbitre, la souche de ce magnifique
oiseau.