
cuisses, soit sur les mamelons. Elle est
communément meurtrière ; aussi les fermiers
sont dans l’usage de tuer les Dindons quand
ils reConnoissent qu’il en sont atteints:
cependant il existe des moyens pour les
tn garantir.
La première précaution qu’on doit employer
dans ce cas, c’est, qu’au moment
mi on s’appereoit que les Dindons sont
affectés de cette maladie, il faut les séparer
<de ceux - qui sont sains ; so it, pour empêcher
qu’ils ne la communiquent, ou pour
favoriser l’administration dti régime, ou l'ap-*
-plication du remède ; on brûler ces pustules
avec un fer chaud, et si elles sont dans
1 intérieur, on les lave avec du vinaigre,
dans lequel on a mis un peu de vitriol;
enfin, il faut leur donner du vin comme
Conique et cordial.
Voici un fait qui prouve qu’il est possible
de ressusciter des jeunes Dindonneaux
que ïe froid a saisis loin de lur mère.
Un poussin, âgé de cinq à six jours,
'fut trouvé le matin étendu sur le sol
du Poulailler, prive' de sentiment et de
chaleur ; le Dindonnier le jetta sur le
fumier de la basse-cour où il devint la
proie des volailles; des enfans s’en emparèrent
et se le disputèrent entre’eux,
et déjà il avoit passé par plusieurs mains,
lorsqu'il parvint à s’en saisir; il le mit
sur un lit de cendres chaudes recouvert
d’un linge, et à peine eu t-il passé trois
minutes dans cette position, qu’il donna
quelques signes de vie ; alors il lui fit
avaler quelques gouttes de vin chaud, et
il le déposa dans un panier rempli de
plumes, où il eut le soin d’entretenir
le degré de chaleur convenable; à . cinq
heures, l’oiseau commença à manger, et
le troisième jour il fut en état de suivra
le troupeau , et il en est devenu le
plus beau de cent . vingt Dindons. Cette
cure a valu la vie à un grand nombre
de Dindonneaux , que des accidens du
même genre et de fréquens orages avoi-
ent réduits à l’extrémité, (a)
Le Dindon à un jabot et un gésier ;
la longueur du tube intestinal est à peu
Of) N ouvea u dict. d’ h is t . n a t, y . 7. 252.
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