instruit du pays que personne. J'a i parlé à plusieurs
marchands, qui m’en ont compté quelque chose, mais je
m’en rapporte mieux au dernier, qui en vient depuis peu ;
qui m’a assuré que les bâtimens, qui naviguent dans la
rivière de Tombuctoo, ne viennent point de la grande mer ;
que ce sont des bâtimens construits à Tombuctoo, qui sont
not come from the sea ; that they are vessels constructed at Tombuctoo, which
are sewed either with cordage or with the bark of the cocoa tree, he does not
exactly know which ; that these vessels only go by tracking and by oars (or
paddles).
« He says, that the inhabitants of the city of Tombuctoo are Arabs, that it
is a large city, and that the houses have three or four stories. He says, that
the caravans which come to Tombuctoo, .come from the side of Medina, and
bring stuifs, white linens, and all sorts of merchandise. That these caravans
are composed only of camels, that they stop at the distance of half a league
from Tombuctoo, and that the people of Tombuctoo go there to buy the goods,
and take them into the city ; afterwards, that they equip their vessels to send
them to Germé, which is another city under the dominion of Tombuctoo, and
that the inhabitants of Tombuctoo have correspondents there. The people of
Genné m their turn equip their vessels, and put into them the merchandise
which they have received from the people of Tombuctoo, with which they
ascend the river. I t is to be remarked that the separation of the two rivers is
at half a league from Genné, and Genné is situated between the two rivers like
an island. One of these rivers runs into Bambarra and the other goes to
Betoo, which is a country inhabited by a people of a reddish colour, who are
always at war with the Bambarras. When they go out to war against the
Bambarras, they are always five months absent. After the barks of Genne
have gone a great distance up the river, they arrive at the fall of Sootasoo,
where they stop and can proceed no further. I here they unload their salt and
other merchandise, and carry them upon the backs of asses, and upon their
heads to the other side of the fall, where they find the large boats of the Negroes,
which they freight ; and ascend the river to the country of the Mmdingoes,
who are called Matins, and who are near to the rock Gouziina.
cousûs soit avec du cordage, soit avec de l’écorce de coco,
il ne le sait pas au juste ; que ces bâtimens ne vont qu’au
traite et à l’aviron.
“ Il dit que ce sont des Arabes qui habitent la ville de
Tombuctoo, que c’est une grande ville, que les maisons ont
trois ou quatre étages. Il dit, que les caravanes qui viennent
à Tombuctoo, viennent du côté de Medine,* et apportent
toutes sortes de marchandises, des étoffes, et des toiles
blanches ; que ces caravanes ne sont composées que de
chameaux ; qu’elles s’arrêtent â une demi lieue de Tombuctoo,
et que de là, les gens de Tombuctoo vont acheter
les marchandises, et les apportent dans la ville;' ensuite,
qu’ils arment leurs bâtimens pour les envoyer à Genné, qui
est une autre ville sous la domination de Tombuctoo, et que
les habitans de Tombuctoo y ont des correspondans. Ceux
de Genné arment à leur tour leurs bâtimens, et y mettent les
marchandises qu’ils ont reçus des bâtimens de Tombuctoo,
- et font monter leurs bâtimens à leur tour, et leur font monter
la rivière. Il est à remarquer, que la séparation des deux
rivières est à une demi lieue' de Genné, et Genné se trouve
entre les deux rivières, comme une isle. Une de ces rivières
court dans la Bambarra, et l’autre va a Betoo, qui est un
pays habité par un peuple rougeâtre, qui fait sans cesse la
guerre aux Bambarras. Lorsqu’ils vont à la guerre contre
les Bambarras, ils sont toujours cinq mois dehors. Après
* I t appears from Mr. Ledyard’s and Mr. Lucas’s communications to the
African Association, that the caravans from Mecca, Medina, and all Egypt,
arrive at Tombuctoo, by the same route as those from Mesurata, going round
by Mourzouk, Proceedings of the African Association, 4 to. 1790, pp. 38, 87*