
 
		Cissus,  avant  de  s’élovor  aux  troncs  et  aux  sommets  des  arbres,  servent  pendant  leur  course  à  travers  des  touffes  de  fougères,  entres  lesquelles  
 ils  s etendent,  souvent  jusqu’à  cent  pieds  de  longueur,  de  matrix  à  Pidemo:  Rafflesia  Patma  et  à  Bruamansia  Zippelii  Bl.  La  der-  
 niere  fut  trouvée  a  une  hauteur  de  4000-1500'  sur  le  Cwrn  verrueosa  Steudel  (luberculala  Bl.).  La  première  au  contraire  se  trouve  sur  
 tics  liges  d Aroï  ktbarca gédé :  Cmus  scariosa  Bl.  et  en  particulier  dans  le  voisinage  do  la  côte  du  sud.  Les  botanistes  qui  n’ont  pas  étudié  
 c  règne  végétal  dans  son  état  naturel  et  vivant,  et  qui  n’en  ont  puisé  leurs  connaissances  que  dans  les  échantillons  ramassés  et  séchés  par  
 d autres  botanistes,  . . . . . .   de  tels  botanistes,  dis-je,  ont  donné  à  tort  à  ces  plantes  (les  Rafflesiaceae R.  Brown)  le  nom  de 
 Mtzan hcae,  un  nom  qui  conviendrait  mieux  aux  Balanophorèes.  Les  Rafflesiacées,  que  je  viens  de  nommer,  vrais  parasites,  ne  se  déve-  
 loppent  pas  sur  les  racines,  mais  sur  la  partie  inférieure  et  ligneuse  de  la  lige  du  Cissus,  où  il  rampe  sur  le  sol  humide,  ou  ne  s’élève  
 qu a  3-4  au-dessus  du  sol,  et  se  trouvent  souvent  à  une  grande  distance  de  la  racine.  Jusqu’à  présent  on  ne  trouve  la  plante-mère  que  
 sur  la  formation  neptumenne  et  surtout  sur  la  roche  formée  de  grès  depuis  Soekapoera,  dans  le  provinces  dites  Preanger-Regentschappen,  
 jusqu e  Pocger,  a  lexlrcmite  orientale  de  Java.  Nullepart  cependant  le  plante  parasite  Pidcmo  ne  croît  sur  ces  tiges  en  si  grand  nombre  
 que  dans  les  parties  centrales  ou  méridionales  de  l’île de  la  côte Noessa  Kambangan,  où,  lorsque  je  visitai  cette  île  au  mois  de Mai  (1847)  
 je  trouvai  celte  plante  dans  une  telle  quantité,  que  je  ne  pouvais  faire  un  pas,  sans  fouler  aux  pieds  quelques  individus.  Les  vieux  individus  
 pourrissent  comme  des  champignons  et  forment  alors  une  matière  pulpeuse.  Je  n’ai  rencontré  le  Cissus  qui  sert  de  matrix  au Pidcmo  
 que  dans  cette  île  sur  un  sol  de  grès,  et  dans  le  plus  grand  nombre  dans  la  partie  centrale  de  Noessa  Kambangan,  c’est-à-dire  dans  cette  
 partie,  qui  s elend  du  village  Karang  anjar  jusqu’à  l’embouchure  du  Kali  Selokalon  à  la  côte  méridionale  d’île.  La  roche  n’y  consiste  que  
 de  gres  gris,  ou  gris-noiratrc  (L.  n.  1203)  qui,  varié  par  de  petites  couches,  forme  une  roche  stratifiée  d’une  grosseur  considérable,  qui  
 Ü i   0CCld1Cnl 1  1or,e“1  01 H g   vers  ,e  midi  dans  un  anSle  da  4 0 -4 5 ° .  C’est  seulement  vers  la  côte  du Nord  que  l’île de  Noessa  
 kambangan  montre  des  roches  calcaires  escarpées  de  très  peu  d'étendue,  du  reste  elle  consiste  pour  trois  quarts  de  sa  largeur  de  couches  
 de  grès.  Le  Ltssus croît  sur  les  cimes  tronquées de  celle  montagne  de  grès,  qui  est  couverte  de  couches de  terre  ou  de forêts,  et  non 
 point  sur  a  pierre  calcaire,  ce  qui  a  été  soutenu à  tort  par  le  Dr.  C.  L  Blume.  Ses  liges  scabreuses  et crevassées,  qui ont souvent  la 
 grosseur dune  cuisse  et  sont  creuses  au  dedans,  se  tramaient  sur  le  sel  en  mille  courbures,  semblables à  des  Cordages d’une  grosseur 
 enornie.  Toutes  ces liges,  les  plus  grosses  autant  que  les  plus  grêles,  plus  radiciformcs pour  autant  qu'elles s'étendaient  sur la  sol,  étaient 
 courettes  do  Pidemo,  comme  de  petits  bourgeons  de  chou  à  forme  déprimée,  que  je  trourai  dans  tous  les  dégrés  du  développement,  tandis  
 que  les  rameaux  de  la  haue  plus  élevés  et  pourvus  de  feuilles  pendaient  souvent  d'une  hauteur  de  100’  du  sommet  des  arbres.  Je  n’ai  
 jamais  pu  réussir  a  trouver  un  exemplaire  à  fleurs  ouvertes,  quoique  j ’aie  trouvé  un. grand  nombre  d’individus  vieux  ou  morts.  Toutes  les  
 fleurs  avaient  une  forme  convexe  et  étaient  bien  fermées,  de  sorte  qu’il  était  impossible  de  séparer  ou  d’ouvrir  les  feuilles  périgoniales  très  
 charnues,  sans  en  causer  la  rupture.  Les  feuilles  extérieures,  sèches,  d’une'consistance  de  papier,  tant-soit-peu  luisantes,  avaient  une  couleur  
 brune;,  toutes  les  fouilles  périgoniales  intérieures,  charnues,  étaient  d’une  couleur  pâle,  -  -   i  -------------J  ----------   -  — jrsoaw,  ubiloain.mch.câmtrue;,   lpisl Uusé   ttdatrud  Ce1lIlCe5s  UoLi1Lt   uUnUBe   Cc0oUu1lGeIur  do 
 chair,  mais  pas  avant  quelles  eussent  commencé  à  se  dessécher  et  à  flétrir,  elles’obtinrent  une  couleur  de  brun  rougeâtre.  Il  n’y a  eue 
 la  face  intérieure  des  feuilles  de  périgouium  les  plus  intérieures  qui  fût  rouge  brunâtre,  a  l'exception  d’une  partie  tant-soit-peu  ronde,  qui 
 é,t   SCS  fln“ncn n"lCP.fi  avmf ,punsl   I»  pAiilnainu.   “ieellli,nelulA   dc« v¡iS   F «  '"  -.q u i  co..u. vrei   la  ca.v.i.t é;  ce.tt.e  .pa.rti.e .co. n.ser vait.   une  couleur.  ro. uge  et  apâle.  La  colonne 
 a  X—  — ------   1 —**“  v -   W000. 10IV  usas. WUIUU1  IVUflC  ut  UtlitJ.  Jjtl  üOlOIlllC 
 e  ses  appendices  avaient  la  couleur  Isabelle,  ou  jaune  et  orange;  les  anthères  étaient  blanches-jaunâlres  et  la  chair  était  d’une  jaune  pâle  
 ancbalre.  Les  indigènes  n étaient  pas  a  même  de  me  procurer  un  Cissus  en  fleurs  sur  les  sarments  duquel  croissaient  des  Pidemo.  D’après  
 leur  opinion  le  parasite  ne  se développe  qu’après  que  les  fleurs  et  les  fruits  du  Cissus  soient  tombées  et  flétries;  ce  qui  peut  être  attribué  
 a  ce  que  le  lidcmo  se  développe  a  certaines  époques,  tandis  que  le  Cissiis  fleurit  pendant  d’autres.”  '