" 2-. Est ung oiseau, par nous nommé Oiseau de Nausée, à 1' instar d' une OEgne, ont le cul rond,
couvert de deux ou trois plumettes crespues, carent des aisles, mais en lieu d’ icelles ont ilz trois ou
quatre plumettes noires ; des susdicts oiseaux avons nous prins une certaine quantité, accompagné
d* aucunes Tourturelles, et autres oiseaux, qui par noz compaignons furent prins, la première fois
qu' ils arrivoyent au pays, pour chercher la plus profonde et plus fraische Riviere, et si les navires y
pourroyent estre sauvez, et retournèrent d’ une grande joye, distribuant chasque navire, de leur Venoison
prins, dont nous partismes le lendemain vers le port, foumismes chasque navire d'un Pilote de ceux qui
auparavant y avoyent esté ; avons cuict cest oiseau, estoit si coriace que ne le povions asses bovillir,
mais l ' avons mengé a demy cru. Si tost qu’ arrivâmes au port, envoya le Vice-Admirai nous, avecq
une certaine troupe au pays, pour trouver aucun peuple, mais n'ont trouvé personne, que des Tourturelles
et autres en grande abondance, lesquels nous prismes et tuâmes, car veu qu' il n' y eust
personne qui lés effraia, n' avoient ilz de nous nulle crainte, tindrent lieu, se laissèrent assomer.
En somme c' est un pays abondant en poisson et oiseaux, voire tellement qu' il excella tous les autres
audit voyage.
" 3. Un Dactier, dont les feüilles sont si grandes qu' un homme s'en peult guarantir contre la pluie
sans se mouillir, et quand on y forre un trou, et le mette en broche y sort il du vin, comme vin Secq,
amiable et doux : mais quand on le gard trois ou quatre jours, commenc' il a aigrer, et pourtant est il
nommé vin de Palmite.
" 4. Est un oiseau de nous nommé Bobos Forcados} a cause de leur queue en forme d'une
Force, fort domptez, et quand on les extend, ont ils bien la longeur d'une brassée, a long becq, tous
quasi noirs, ayants une poictrine blanche, prennent du poisson volant, qu' ils mengent, aussi les boyaux
des poissons et oiseaux, comme avons expérimenté a ceux qu' avions prins, car quand nous les appres-
tames, et dejettames les entrailles, engloutirent et devoroyent ils lesdicts entrailles et precordes de leurs
confrères. Estoyent fort coriaces en cuisant.
" 5. Est un oiseau de nous nommé le Corbeau Indien,2 ayant la grandeur plus d'une fois que les
Parroquets, de double et triple couleur.
“ 6. Un arbre sauvage, auquel nous avons mis (pour la souvenance si y pourroyent arriver
aucuns navires) un aisselet, orné des armoires d 'Hollande, Zélande, et d 'Amsterdam, a fin qu' autres
arrivants audit lieu, pourroyent veoir que les HoUandois y avoyent esté.
" 7. Cecy est un Palmite. Bonne partie de ces arbres, furent par nos compagnons abatus, et
en taillèrent cest esclat, quotée de la lettre A, bonne remedée pour la maladie aux membres, de la
longueur de deux ou trois pieds, par dedans tout blanc ; douce ; aucuns en mangèrent bien sept
ou huict.
" 8. Est une Chauvesouris, testue en forme de Marmelot, volent icy en -grande multitude, se
pendent en grand nombre aux arbres, ont a la fois un combat enfcr' eux, en se mordants.
" 9. Icy dressa le Mareschal une Forge, et pancha la ferraile, repara aussi certain fer qui fust
es navires.
"10. Sont Cabannes par nous illecq construits d'arbres et feüilles, pour ceux qui aidoyent le
Mareschal et Tonnelier a besoigner; pour partir avec la première commodité.
" 11. En ce lieu fit nostre Ministre Philippe Pierre Delphois homme syncere et candide, une
Presche fort severe, sans exception de personne, deux fois sur la ditte Isle, devant le disner y alla l'une
This bird is the Fregata aquila, Lin. 2 A species of Buceros.
.partie, et après le disner 1’ autre. Icy fut Laurent (Madagasca/rois) baptisé, accompagné encore d'un
ou deux des nostres.
"12. Icy fismes estude de pescher, et en prismes une quantité incroyable, voire en prismes d'un
seul coup bien deux et demie tonneaux, touts de diverses couleurs."
A shorter and less complete narrative of this voyage seems to have been published in
German, which is translated1 in the fourth part of De Bry’s ‘India Orientalis,’ 1601, p. 105.
in which the Walckvôgel are briefly mentioned as follows :
" Eodem quoque loco aves plurimæ inveniuntur, tarn grandes ut geminos cycnos sequent. Has
WalcIstocJcen seu Walchiëgels nominabant, quarum cames esu haud incommodæ erant. Sed cum
pariter ibidem magna copia Columbarum et Psittacorum appareret, quæ adiposæ et mansu suavissimæ
essent, socii nostri, grandioribus fastiditis, delicatiores et teneriores aves elegerunt et ærumnas suas
illarum mactatione diluerunt.”
These birds are also professedly represented in plate III. of the same work, but as the figures
are evidently copied from Cassowaries, they are of no authority, and I do not therefore
reproduce them here. In the description, however, at the foot of this plate is an important
statement, i f true ; viz., that the voyagers brought one of these birds with them to Holland.
“ In eadem insula Psittacorum Columbarumque numerum quoque maximum repererunt, tarn
cicurum ut fustibus eas prostraverint. Sed et aliæ ibidem aves visæ sunt, quas Walchoogel
Batavi nominarunt, et unam secum in Hollandiam iihportarunt.” But as no contemporary
author, not even the diligent Clusius, makes any further allusion to the importation of so
remarkable a bird, it is possible that De Bry, or his authority, may have confounded the
history, no less than the portrait, of the Cassowary with that of the Dodo, for it is well
known that a live Cassowary was brought in 1597 to Holland, where it attracted much
attention (Clusius, Exotica, p. 97). There are, however, as I shall afterwards show, strong
grounds for believing that a living Dodo was really brought to Holland some time during
the first quarter of the 17 th century.
I t would appear from the ‘Exotica’ of Clusius, 1605, that a third account of this
voyage had been published in his time, which seems to be unknown to British bibliographers.
Nor is this any marvel, when we consider how little Dutch literature is studied in this
country, and how deficient are the best British libraries in the works of our enterprising
neighbours in Holland. Clusiùs’s figure of the Dodo is evidently distinct from, and
more accurate than, the one given by Van Neck (supra, plate II. fig. 2.), and is copied, he says,
from a published account of Van Neck’s voyage. He adds that the beak was thick and
1 Such at least is the inference from tlie words “ omnia ex Germanico Latinitate donata,” in De Bry’s title
page. But Camus in his ‘ Mémoire sur la Collection des grands et petits Voyages,’ Paris, 1802, p. 212. considers
the account of Van Neck’s Voyage in Part IV. of De Bry, to be only an abridgment of that given in extenso in
Part V., and not a translation of a. separate narrative. He also is of opinion that the first four plates of Part IV.
have been composed by De Bry from the description given by the voyagers ; and certainly there is a touch of the
marvellous about them, which favours this idea.
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