C Y P R I P E D I U M i I N N .
Periauthium patens. Sépala
margiuo u trinque auricula to,
lotoràlin connata ml distinct«, InMIo sacpius snpposiln. Potala libera, saepias augustiora. labcllnm Malum, calceiforme,
_____________ | inliexn. Columna broris, ■ iacliuata, ,1’dbis Jateralibus sablus anthcriferis, medio sterili, petaloidco, dilatato; antherne
sabrotandae, biiooalarcs. Polion pallicoo-granalosnm. Stilas snbliber, tores, stigmate disoiformi, papilloso, coliÈiiD»e fnciem aaticam sopra autheras ocoapanto
tcrmiuatus. Capsula plurilocularis; spermophoris parietalibus. Semina scobiformia.
Herbm f e r r e . f r « . , non n ù i rari,»ime epiphytae, orbi»'utetu*quc\ ihde ab «equatore p e r temperato» regione» valde di»peT»ae, ■ a d circulum
arclicum usque patentes. . • _ _ ■ .
Radices sunt fib ro sa e , crassae (uli in Neolliaeis); fo l ia su n t radicalia e t ca n tin a , membranacea, coriacea, p lic a ta , ca rin a ta , v e tsu rsum e x p a n sa ,
saepe maculala; flo re s su n t m a g n i, speciosi, so lita rii, 2 -Ìn i, racemosi, p a n icu la li, bracteis (spalMs) plerumque ma g n is , v irid ib u s, v e l ra ro colora
lis su ffu lti, nonnumquam abortivi.
CYPRIPEDIUM 1 i. plani, (cd1. I) 687. Sysl. nal. XIL; 1018. — Juss. gc
.s. syn. plani. II; 835. — L. G. Richard ' orch. ourop. ;
•ltd spec, orali, plañís 535. — Mcisn. plani, grin. 587. c
- Sclircb. gcn: plani. 606 ri*. 1576. — Swartz act. Holm. (1800) 380. — Wilhl. sp. pl. IV. 1. p .'143. n». 1618. — Salisb; in Li
1. — Redouté lilino. 19; .— Fr. Nces ab Esenb. gcn. pi. 6or. Germ. t. 17. — Spr. syst. rag. IH. 682. ri»; 5044. id fu gcn
>66 — Blunt. Rnmph. HI. 56. — Àrìetinnm licci;, to t of north, and' inidd. st. 553 — Criosanthes Rafln. in journ. philp. 89. p. :
CIPRIPEDI!!!) CRUCIFORME Zoll. í Morr.
Caractères spécifiques.
c. foliis coriaceis, ligulatîs, basi plicalis, obtus
mentosis (subpurpurasconlibus), fera pollali bus,
duplici instrnclis; sepalo dorsali cannalo, uninor
dispostlis, spalhulalis, margino oiliatis, labclliqu
s, sursum pianis, nigro-mac.ulalis, omnibus1 radicalibus; pedunculis sublo-
3-50oris. Sopalis anlicis, in unum connatis, labello supposilis , carina
io, acuminalo. Pclalis duobus iatoralibus cnm sepaiis in crucis formam
longiludinom semel supprarilibus, incurvis et apice deórsum direclis .
margine dilute-rosco-coloratis, al basi augusliore virescentibus, ibique fusco-nigrovo glandulosis. Labcllo magno, follato, viridi
voi ocbrolcucco, ad bufai interne selnioso. Colurana.jrilicxa^.dòrso'et basi procossu compresso", cannato, Iriangulari,
acinaciformi inslructa; apex columnae tripartilns, lobisque lateralibus rotundalis instruefus, medio lobo broviori, acuminato.
Anlhcris duabus, bilobis, ad lalera processus stigmatici, antico contesi, postico concavi, adnatis, rima duplici debiscenlibus.
uciforme Zoll. <f- Jllorr.
Crcscil in instila Java; culla ¡a llorlo Botánico Bogoricnsi (Buitenzorg).
L'espèce que nous venons de oaraclériser, parait être voisine du Cypripedium Lowci Lindl., à cause
do plusieurs caractères, surtout par sa corolle, lacheleé on glondulifèrc, mais en y réfléchissant plus
attentivement, il ne nous reste aucun doute qu'il ne faille l’en séparer et la considérer comme une espèce
bien manqueé et tout-à-fait distincte. Elle en diffère surtout par la nature du périanlhe, dont les deux
coupures antérieures sont soudées en une seule, qui se cache, pour ainsi dire, au dessous du labelle;
ensuite, le fond de la couleur du C. cruciforme n'est pas jaune, niais vert ou verdâtre, ot les segments
latéraux de la corolle n’ont pas le coloris pourpre mais vert, ou même vert foncé; enfin les pédoncules
sont presque pédales; ce qui fait que nous rie douions nullement d’abandonner le rapprochement que
nous venons de mentionner et de considérer notre espèce comme bien distincte de toutes celles qui
soient parvenues à notre connaissance jusqu’à ce jour.
Le genre Cypripcdium proposé par l’immortel fondateur de la science, dans les Acta Upsaliensia
1740, p. 24, et dans sa Flora suecica 735, 820, ne comptait d’abord que deux espèces, dont l’une, le
Cypripedium Calceolus, fait le typa de co genre, tandis que l’autre, le Cypripedium bulbosum, est si
pou connue des auteurs modernes, que même M. le Dr. Lindley, le célèbre monographe de cette famille,
ne l’a pas admise parmi le nombre de scs espèces, ni même dans scs synonymies. Toutefois il-n’est
même pas improbable que Linné, à l’instar de ce qu’il fil dans plusieurs autres parties de son système,
en décrivant son espèce type, n’ait réuni plusieurs autres en une seule espèce, en indiquant son lieu
natal lin Europnc, Asiac, Amcricac Scptentrionolibus.> (Sp. pl. 1347).
Les Cypripèdcs des botanistes sont dans le langage commun les souliers de la vierge Marie, ou plus
vulgairement les sabots de Vénus (Cypréc). Nous aimerions à conserver le nom de soulier de Vénus»
au lieu de sabot» terme un peu trop grossier pour les pieds mignons do la Deésse de la beauté,
tels que nous aimons à nous les représenter. 11 est tout-à-fait incertain si les anciens Grecs ont
connu le Cypripéde; mais il n'y a aucun doute que Dodocns ne l’ait représenté dans ses Pemplades
(publiés en 1616). 11 l’indiqua sous le nom de Calceolus Mariae» Calceolus divae Mariae, Calceolus
Marianus. D nous apprend que ce végétal est indigène en Suisse, en Pannonie, et dans les montagnes
de l'Autriche. Nous savons par le savant historien de la science, le célèbre botaniste do Liège, l’écrivain
botaniste le plus élégant des temps modernes, quo, dans le siècle de Dodoëns, le Cypripedium Calceolus
fut connu en Belgique sous le nom de soulier de prêtre» Calceolus sacerdotis» en Flamand sous cclni,âo
Papenschoen. D’après notre compatriote le Prof. Abr. Munling, le Cypripéde fut généralement connu
en Hollande sous le même nom, et en Allemagne sous celui de Pfajfenschuli ou Marienschu/i. Il faut
avouer qu'il y a quelque contraste dans ces deux dénominations. On cultivait alors (1672) cette plante
en pots, en hiver dans la serre tempérée, en été en plein air. Actuellement nous la cultivons en pleine
terre pendant toute l'année. (.*)
C) Voyez McsTisQ. Wsaro oeffening der Plânicii, Ami. 1672. Il dit: »Zÿ gcefl aile jaaro cet kluchtiye bloemc, de qciijkenUie mnccnichocn
M. Lindley dans ses généra a admis 22 espèces, qu’il a diviscés en cinq sections, basées sur les
caractères des feuilles et sur ceux des sépales antérieurs soit séparés), ou réunis. M. Charles Morrcn, eu
conservant les sections admises par le grand Orchidogrnphe, dans son traité sur ce genre (Belgique
Horticole, 1.165), a mis en avant l’cspèoe type de Linné, ce qui du reste nous parait revenir au même.
Depuis la première publîcatioa de l'ouvrage de M. Liadley, dont ses « Folia Orchidacea u nous
donnent une édition augmentée d'après l’état actuel do la science, quelques peu d’espèces de ce genre
ont été publiées dans les différents rcccuils d'horticulture ot de botanique ; puis, il y en aura encore à
publier , qui se trouvent dans les hèfcbicrs, ce dont j ’ai été à môme de me convaincre tout récemment
par les grands herbiers dont les Coryphées de la science en Angleterre ont bien voulu me donner
l’inspection. Co qui lait qu'actuellement le nombre des espèces pourra aisément être évalué à trente ou
peut-être davantage. Toutefois nous regrettons de n’avoir trouvé dans aucun ouvrage une énumération
complète des espèces do çe genre.
Les pays où l’on trouve naturellement ces plantes, sont l’Europe, la Sibérie, l’Amérique boréale, les
grandes Indes, l ’Ile de Ccylan, l’Inde Arch¡pélagique, la Chine, le Japon,'la Nouvelle Hollande, les Des
de l’Océan Pacifique,'l’Amérique tropicale et soustropicalc, l’Afrique méridionale, l'Ile do France, clc.
11 y eut un temps, où l’on n’appréciait les produits de la nature qu’à raison de l'utilité directe qu’en
tirait le genre humain-. Les ouvrages des pères do la botanique nous en fournissent autant de preuves. Telle
plante ne jouissait d’aucune estime, que parce qu’elle était un fébrifuge, un excitant, ou un sudorifique.
L'analogie snrlont des formes et des couleurs des plantes avec les organes malades fut longtemps la base
d’une médecine, qui plutôt méritait le nom d’une grossière ompirio, que d’une thérapie raisonnable. Si l’on
se souvient quo le chélidoino à cause de la couleur de la sève fut recommandé contre les maladies du
foie, et les feuilles do l’asaret, à cause de leur circonfércnco réniformo, contre les maladies dos reins,
on no s'étonnera pas que le Cypripéde, à cause de la couleur jaune do la corolle, fût célèbre, comme
un panacée contre les maladies de là bile, et en particulier contre la jaunisse.
Aujourd’hui ce n’est pas à ce titre si prosaïque, quo nous évaluons cos charmantes créatures, ces
Cypripèdcs si modestes e t à la fois si brillantes, «ces vrais bijoux sortis de l’inépuisable écrin de la nature»,
qui ornent les flancs des montagnes, les forêts ombrageuses, les savannes sablonneuses et les pays marécageux,
entre les tropiques et méinc dans les terres arctiques. A très pou d'exceptions près elles sont
des objets de culture', Soit dans les jardins, soit dans les serres tempérées, ou dans là serre chaude.
Elles offrent leur beauté à tous les amateurs do toutes les classes do la société, depuis les espèces indigènes
et de ploino terre, qui sont cultivées partout, jusqu’aux espèces exotiques, qui plus spécialement,
appartiennent à l’horticulture des riches. Toutes font des objets de culture et do commerce, on se distinguant
de plusieurs autres genres do cette famille si belle et si bizarre, par la longue durée des fleurs,
qui donnent aux amateurs des jouissances toujours nouvelles et presque à tous les mois do l’année.
C I J P R I P E D I U N CRUCIFORME Z 0L L . & MORR .