P H A J U S , LOURE I R.
Pcrigonii foliota subaequalia, patentia, cxteriora iu torio ribus couformia. Label Inni saipius cuculiatimi, basi columnae adnatum, calcara tu m, integrum rei
trilobum, disco saepius cariuatum, lamellosuiu rei cristatum. Colunma crccta, clougaia, semiteres, marginata. Anthera oclolocularis. Pollini» octo,
subaequalia. (Lindl.)
Herbue In d ica e , epigeae, acaules vel caulescente« ; fo liis la tis , plicato-nervosis ; scapis radicafibus ; Jloribus magni».
SYNONYMIE.
PHAJUS Loureir. 0. cochfoch. II. 829. — Lindi. Orch. 126. ■= Wall, pl. as. roi t. IK8. ISO. — Paciivsb Salisb. in Trans, bori. Soc. I. 261. — Buri*« ar. B. Brown. Boi. mag. I. 2710. — Fr. Bauer III. Orchid. 1. 0. — Linoaoai sr. All. Pera. Lindi. Boi.
rcg. 1838. t. 53. -—Seri. Ordì. l.'-:23. — Endl. gen. 1388 & 1588*. — Bl. bydr. p. 574. sub nomine ¡.¡inodori.
PDAJIS BLUHEI Lindi.
Caractères spécifiques.
P. dalus, scapo foliisque 3-5 J- pcdalibus; sepalis et pelai ls oblongo-lanceolatis, acuininallssimis-, labello cuculialo, maxfmo, lato, oblongo, | liilnmcllalo, Irilobo,lobo medio maximo, roldo produelo, rolundalo, apice subacuminalo, laleralibus minoribus, rolundalis, omnibus ondulali«.
Phajus JBlumei Lindi. Gen. f $p. Orch. p. m . — Uassk. Cai. hortì JBog. alien p . U .—Phajus grandifolius Lour. Bortorum.—JAmodorum Incarnitici. Bl. Bijdr.Jl. van Ned. Indie p. 374. ex parte Biella Tanker-
viUae Brown in Bori Jiew. ed. all. 5. p . 205 P Loddigee cabinet o f bolany ««. 20 P Limodorum Tankeroilliae Bori. Kew. ed. I vol. I I I . p. 302. t. 12 P VBerit. Seri, vinsi. 28 P
Culla in hortis Insiline Javac. Nomea]indigenum Angrek beuer s. v i. beloni sccundum ccl. Hasseari, 1. c.
Le JDr. JLikdlei a 1res bien soupçonné que plusieurs espèces se trouvent confondues ensemble sous
le nom commun de Phajus grandifolius. Dans scs Genera o f Orchidaceous plants (p. 127) il a le premier
indiqué qu’il y a des variations très notables dans la forme des fleurs; de sorte qu’elle n’est pas
toujours d’accord avec la phrase diagnostique que M. le Dr. Blume a donnée dans celiò de Limodorum
Incarvillci. C’est ce qui a engagé M. Lindlet à proposer comme nouvelle, l’espccc que nous avons
indiquée à la tèlo de cet article. M. IIassearl, dans le second catalogne du jardin do Builcuzorg, a
énuméré celte espèce suivant l’opinion do M. Lu d ie t , qui nous paraît hors do doute. Ce n’est pas seulement
la forme de la fleur qui varie, mois le port do la plante entière accuse une différence énorme
avec la forme généralement connue et admise comme le type du Phajus grandifolius Lour., e t qu’on
trouve dans presque tous les jardins.
M. L ird let a énuméré neuf espèces de Phajus. Parmi elles s’en trouvent trois que M. Beume a
déjà indiquées, et dont le L . callosum et le L. Jlavum sont encore très peu connues. Il parait que
les couleurs du labollc du L . callosum varient d’une manière très remarquable. M. Hassearl a augmenté
d’une nouvelle espèce le nombre de celles qui étaient déjà énumérées; il l’a indiquée et décrite
sous le nom de Phajus indigoferus (Plant. Javanicae rariores, Berol 1848, p. 127), et elle doit
être distincte de la nôtre.
11 paraît que plusieurs espèces do ce genre (peut-être toutes), ont la propriété remarquable de développer
pendant leur végétation une matière colorante bleue, analogue à l'indigo; on l’aperçoit premièrement
dans les pétales et les bractées, ensuite dans tons les antres organes. MM.Nees vonEsesbeck
e t Ccauor Marqsart ont, il y a déjà quelques années, attiré l’atlenüon des chimistes sur cette propriété
fort remarquable de quelques Orchidées, et l’ont désignée comme bien digne de notre attention. L’espèce
en question ioi la possède au plus haut degré.
En publiant celte plante dans ce recueil, nous avons eu l’occasion de voir fleurir le Phajus Blumei
dans les serres du jardin de Leidc. L’analyse que nous eu présentons, est faite d’après une fleur récente,
dans laquelle nous avons obsorvé, ce qu’offro aussi notre table analytique, nne monstruosité fort
rare, mais qui, comme plusieurs autres développements abnormes, nons donne en effet, pour ainsi dire,
la formule du type naturel. Toutes les fleurs de notre plante sont, sans exception, triandres. L’on trouve
dans la cavité de l’apex do la colonne en effet trois anthères, au lieu d’une seule avec huit masses pol-
liniqucs, ce qui constitue l’un des caractères génériques. Ici il y a, au contraire, une anthère au milieu,
à deux loges, dont chacune est divisée en deux autres par une cloison très mince. Les masses polliniques
prennent lour origine d’un point commun, qui se divise en deux parties, dont chacune porte deux autres
masses convexes à la surface extérieure et aplatie à celle qui touche la cloison membraneuse de sa
loge. Lès deux autres [anthères se trouvent situées aux deux côtés de cette partie, et quoique elles diffèrent
par leur forme un peu irrégulière, la structure est tout à fait la môme dans toutes les deux. Le nombre
des masses polliniques ne parait cependant pas y être constant. J ’en ai trouvé six dans plusieurs fleurs;
mais il me restent encore quelques fleurs à examiner. Je me propose de faire do cette observation assez
remarquable le sujet de recherches ultérieures, surtout en rapport et en comparaison avec les faits déjà
connus du triandrisme des Orchidées, publiés par M. Acbiixes Bichard (jflém. de la Soc. d'histoire
nat. de Paris I.) et par le Dr. II. Wtdler (Soc. helv. d. sciences nal. de Genève, 1833) et qui concernent
le triandrisme et diandrisme de VOrchis lalifolia, COphrys aranifera et Neollia Jfidus vivis.
Le développement ultérieur de ces faits e t do leur conséquences serait un hors d’oeuvre dans ce recueil,
qui n’est nullement destiné à des spéculations organographiques de la nature des organes.
La culture do celte Orchidée terrestre se fait dans la serre chaude, dont elle est l’un des ornements
les plus beaux, surtout au milieu de Février et de Mars. 11 parait que dans sa patrie elle aime de préférence
les terres humides et marécageuses.
H I S T E R I A R W D T .
Pcrigonii folióla exteriora ungniculata et canaliculata, subfalcata, interiora in ungueni undulatum Recurren lia. Labell uni unguiculatum, columnata ungue
canaliculato ampleclcns, i tuli visum, prinium crecí uni et columnae adpressum, tum reflexión. Columna teres, tanien apice convexo, processibus duobus
sellao biftdae formara referenlibus, deorsum flexis, incurvis instrucla. Stigma apice acuminatum, dcmum (apice ilio bifido) bisagiltatum, anterius et ad basin
in medio linea prominula ¡usiruclum, ad cujus latera sunt concavitates, quae polliniis recipiendis apta sunt. Anthera elongata, inscrlione postica, situ antica
dicendo, oblonga, externo concava, minutissime glanduloso-scabriuscula, interne bilocularis, loculis clongatis, apicem versus auguslioribus, dissepimento
tenui, longitudinali instruclis et ad pollinia reci picuda aplis; hace a peculiari scutcllo, inter stigma lis cornua affixo, membranaceo, tenuissimo, ex filo
communi deorsum péndula, inferius in duas partes dislincta, in cavitatibus anlherae et ipsius sligmalis bis respondentibus abscondita, linearia, versus
apicem clavata sunt et botryoideo-ramosa.
Herba Javanica, terrestri», juncia arborum truncos museis obleclos adscendens, 12-20 pedes a lla , habilum Veratri referens; caules vaginali,
teretes, str ia li, paniculae atrillares, ereclae, bracleatae, rami», peliolisque albidis, bracleolalis, 3-6 f lo ris; Jloribus in f u n d o albidis caeterum
car neis, Jlaccidis, suaveolenlibus.
SYNONYMIE.
HYSTERIA Houli., Syll. Plantarum noo. g minus cognilarum, ed. a Soc. lìeg. lìatisb, FI. oder Boi. Zcil. 1828. — Endl. geo. 1546. — Hassk. cal. 289. I Meisn. geo. 384. Comm. 287. 507. — Haute, pi. Jao. Ehr. p. 151.
DYSTERIA VERA TRI F OLI A Rwdl.
Espèco unique do co gonrò remarquable, et dont l’hlsloire et la structure sont suffisamment illustrées par la description | L’espèce est de Java. Nous ne savons pas où on l’y trouve, horsmis dans le jardin de Builenzorg, où a été lait le
génériquo quo nous venons do donnor dans les lignes précédentes, et par la table des analyses que nous avons jointe à | dessin, d’après lequel nous publions cette planche. 11 parait que les nuances des fleurs varient tant soit peu, ce qui est un
cello secondo livraison. I caractère assez commun dans plusieurs espèces de celte famille.