a y k plomb. D a , la corde amarree au bateau. b t c y d ,
e , plufïeurs empiles garnies de leurs hameçons.
P L A N C H E X X X .
La vignette repréfènte la maniéré de pêcher avec la
truble.
Pour faire cette peche, trois hommes dans un bateau
vont auprès des crones ou creux fous les berges. Le
•maître pêcheur, figure i. defcend la truble dans l’eau
au pic de la berge en la tenant par le manche de. Ses
deux compagnons, figure i : Ôc figure 3. après avoir
arrête le bateau au moyen de quelque perche a , prennent
chacun un bouloir b c , f g , avec lequel ils foulent
le fond & le delïous des crones aux deux côtés de la
truble ; cela fait, le maître pêcheur la releve le plus
.promptement qu’il peut en fè fervant du bord du bateau
comme d’un point d’appui, ôc pelant fur l’extrémité
d du manche de la truble.
Bas de la Blanche.
Fig. 1. Plan de la truble. C D , le manche. E A , E B ,
les enlarmes ou alarmes. A B , corde à laquelle le
filet qui forme le fie de la truble eft enlarmé.
1 . Profil de la truble. C E D , le manche.
3 . Bouloir dont le fervent les compagnons du maître
pêcheur ; c’eft un bâton F G , de douze ou quinze
piés de lo ng , l’extrémité G eft garnie de quelques
pièces de vieux chapeau pour effrayer le poilfon
ôc le chaflcr d: autant mieux dans la truble.
4. Puifette fervant aux pêcheurs à la ligne pour enlever
les gros poiffons qui font pris à leur ligne,
ôc éviter en palïànt cet infiniment par-defl'ous le
poilfon lorfqu’il eft à fleur d’e au, la rupture de la
ligne, ou que le poirton ne fe déprenne.
y. Profil du même inftrument qui eft compofé d’un
manche de bois, d’un cercle de gros fil de fer fur
lequel eft monté un filet en forme de poche; cet
inftrument ou un femblable à chalfis quarré, fert
à puifer le poilfon qui eft dans la boutique du bateau.
P L A N C H E X X X I .
La'vignette repréfente la maniéré de pêcher avec lê
filet qu’on appelle g ille : dans l’inflant où le filet eft
pêchant, deux hommes font dans le bateau, l’un manoeuvre
avec les avirons pour contenir le bateau en-
iravers du courant de la riviere, ôc le fécond tient la
•corde de la queue du filet pour le relever enfuite ; ôn
.voit par la direélion de la fléché qui indique le courant
que le filet eft jette du côté d’amont.
Fig. 2. Plan du bateau dans lequel on voit le filet prêt
à être jette à l’eau ; la corde du plomb de ce filet,
dont la forme totale eft un cône ou chauflè pointue
, eft arrêtée fur deux tourets ou deux clous a
ôc b t entre lefquels il y a environ Je quart de la
circonférence de la corde plombée de l’ouverture
du filet; en accrochant cette cordeaux clous
dont on vient de pa rler, on a l’attention de la
tordre un demi-tour fur elle-même, pour que
jettant le filet à l’eau en le renverfant par-deflùs le
bord du bateau, le filet fe trouve accroché par la
partie intérieure comme la figure fuivante le fait
voir.
3. Plan du filet jetté à l’eau & dans l’état que la vignette
repréfènte. a b 3 quart de la corde du plomb qui
eft accrochée aux tourets , les trois antres parties
font ainli difpofées ; une partie defeend du touret
a y une autre du touret b , au fond de la riviere ; la
troifieme partie qui joint les deux autres traîne
fur le fond, enforce que l’ouverture du filet forme
comme un quarré dont un côté traîne fur le fond,
ôc l’autre eft attaché au bateau qui en dérivant plus
P P que le filet, l’entraîne & le fait étendre du
côté d’amont ; lorfque l ’on veut fermer Je filet, on
Je décroché au point a ô c b t cette partie du filet
tombe au fond de l’eau, ôc le filet le trouve dans
la pofition de la figure fuivante,
4. Le filet entièrement jetté à l’e au , le pêcheur m *
eft dans le bateau travaille à le relever au moyc '
de la corde qu’il tient dans fes mains; à,mefur
qu’il tire cette corde, les plombs de l’ouverture
du filet fe rapprochent les uns des autres, & e,.
ferment l’ouverture avant même que le filet ait
quitté le fond de l ’eau.
P L A N C H E X X X I I .
La vignette repréfente la maniéré de pêcher les alofe$
avec le filet nommé alofiere: ce filet dont on peut fc
fèrvir dans les eaux ftagnantes aufli-bien que dans les
eaux courantes, eft un grand fac dont l ’ouverture eft
quarrée ôc a environ quarante piés d’un bateau à l’autre
fur dix de hauteur, la profondeur du làc eft d’environ
1 f à 2.0 piés.
La partie îùpérieure de l’ouverture du fac eft garnie
de flottes de liege pour la foutenir à fleur de l’eau &
la partie inférieure eft plombée. Les quatre coins du
filet font arrêtés par des cordes aux deux bateaux qui
fervent à le manoeuvrer. Les extrémités de la cordc du
liege font arrêtées aux tourets de l’arriere des bateaux
& les extrémités de la corde du plomb le font au
moyen d’une corde au touret de l’avant ; un des deux
hommes dans chaque bateau appuie avec un croc fur
cette corde pour faire caler le bas du f ile t , ôc par ce
moyen le tenir ouvert.
Bas de la Blanche.
Il repréfente le plan de la même pêcherie:
P L A N C H E X X X I I I ;
Grand hamois pour pêcher dans les eaux couranüs'.
La vignette repréfente la campagne fur le bord d’une
riviere, qui coule dans la direétion indiquée par la fléché
& les deux filets dont on fe fè rt, l’un fixe & l’autre
mobile.
Le filet fixe eft compofé d’un fac e f x g h , termine
par deux ailes e c f id y g ah b , qui s’ouvrent au-devant
du courant; elles font terminées & fixées à leurs extrémités
par les fiches ou affiches a b y c d 3 qui font fixées
dans le lit de la riviere; le filet eft garni de flottes de
liège le long de la corde a g e c , Ôc il eft plombé à la
partie inferieure b h jd , pour qu’ il fe foutienne verticalement
& à fleur d’eau dans le courant, l’ouverture du
fàc a douze ou quinze piés d’ouverrure de g en e, ou de
h- en f y fur une hauteur g h ou e ƒ', de huit piés, la profondeur
du fac eft d’environ autant; les ailes du filet
ont environ quinze braflès de longueur chacune, &
vont en rétréciflant vers les affiches ou bâtons ab cd,
ou elles n ont que cinq ou fîx piés de haut.
I Le filet mobile ipm , placé en-travers du courant^
1 amont du filet fédentaire, eft également flotté le long
de la corde ipm , ôc plombé le long de la corde inferieure
k q n j fà hauteur eft d’environ huit piés dans le
milieu en p <7, ôc feulement de fîx piés vers les extrémités
ik f mr1, par lefquelles il eft attaché aux deux bateaux
qui fervent à le manoeuvrer. Dans chaque bateau
il y a deux hommes, l’un / ou 0 , qui conduit le
bateau avalant avec les avirons ou avec un picot qu’il
appuyé au fond de la riviere ; le fécond i ou /», appuyé
avec un croc fur la corde du bas du filet pour la
faire caler, ôc par ce moyen le tenir étendu de toute
fà hauteur. La corde du liège eft attachée aux tourets«
ô cm , fixés dans les bords du bateau, & celle du plomb
l’eft à l’avant des mêmes bateaux en l ôc en 0 , par les
cordes k l t nOy enforte qu’elle.confèrvedans l’eau'’pendant
toute fa marche lafttuation verticale que la figure
repréfènte.
Pour pêcher avec ces filets, après que le filet féden-
taire eft tendu, les pêcheurs s’éloignent en remontant
leurs bateaux à cent ou deux cens bradés , pins
moins, au-deflus ou à l’amont du filet fédentaire,
ils fe féparcat ôc tendent, le filet mobile en- travers du
P Ê C
coilrant, Sc nagent enfuite avalant avec plus de vîtefle
que le courant ; ils ramènent les deux extrémités
de leur filet aux affiches a Ôc c 3 le filet mobile qui
pendant toute la marche étoit convexe du côté d’amont,
comme on le voit en p q y parce que la vîtefle
des bateaux qui le tiroient étoit plus grande que celle
du courant, change alors de figure ôc devient convexe
du fens oppofé, puifque le courant continuant d’agir
fur fon milieu, continue à le faire defeendre pour le
faire appliquer au filet fédentaire : tout le poifl'on qui
s ’eft trouvé dans Je chemin du filet mobile eft ainfi
forcé de fe jetter dans le fac du filet fédentaire.
Bas de la Blanche.
Ï1 repréfente le plan de la même pêche. A , C , les
affiches auxquelles le filet eft attaché. A G H , C E F ,
les aîles du filet fédentaire. G E F H , l’ouverture du
fac. X , le fond du fàc. C E G A , la cordc du liège. C F
H A , la corde du plomb. C Z A , le filet mobile plifle ôc
près de s’appliquer au moyen de la force du courant au
filet fédentaire pour fermer l’ouverture du fàc dans
lequel le poirton eft entré.
Le filet mobile P Q eft tiré avalant par les deux bateaux
L ly O Oy ainfi que le fait connoître la fléché placée
entre les deux filets ; elle fért à indiquer la direction
du courant : les lignes ponétuées depuis les bateaux
jufqu’aux affiches A & C , font connoître la marche
des mêmes bateaux, qui font arrêtés aux affiches
par le touret auquel la corde P du liège eft fixée; la
corde du plomb Z Q 0 refte un peu à l’arriere ou amont
pendant la marche du filet.
P L A N C H E X X X I V .
Gord, forte de filet fédentaire établi à l’aval de l’arche
d’un pont fur une eau courante ; tel eft celui établi à
Paris au pont Notre-Dame ; c’eft celui que la vignette
repréfente, ou ceux établis à Saint-Cloud, qui ne different
de celui-ci qu’en ce qu’ils font plus petits, les arches
de ce pont ayant moins d’ouverture.
Le filet que l’on nomme auffi guido, eft une grande
chauffe ou entonnoir dont l’ouverture g h k i t eft un
quarré, dont la longueur g h eft égale à la largeur
de l’arche, & la hauteur h k de quinze ou dix-hu it
pies. Sa longueur jufqu’à la naflè N qui la termine eft
de douze à quatorze toiles ; il eft repréfenté tendu
dans la vignette, ôc en état de prendre le poiflon.
Le filet eft arrêté au pont par deux pieux , le long
defquels les boudes qui terminent les quatre angles du
.quarré de fon ouverture peuvent monter ôc defeendre
; les boucles g Ôc h font à fleur d’eau ou peu élevées
au - defTus, les boucles de fond i ôc k font arrêtées
à une efpece de palonier qui embrafle le pieu
du côté oppofé au filet; on enfonce ces morceaux
de bo is, ôc par conféquent la partie du filet qui y eft
attachée au moyen de deux longs bâtons dont ils font
emmanchés, ôc que par cette raifon on a nommés en-
jonçoirs.
Au-deflus des pieux dont on a parlé font conftruits
des cabinets a ôc b , dans chacun defquels il y a un treuil i
qui, au moyen d’une corde, fèrt à relever l’enfonçoir I
au-deflùs duquel il répond ; fur le milieu de l’arche eft
une galerie à laquelle les cabinets communiquent par des
cfcaliers; cette galerie contient trois treuils p q r , les
deux des extrémités reçoivent les cordes p s , r t ; ils
fervent avec les deux treuils des cabinets, à relever le
H E S. 9
bas de l’ouverture du filet, & à rapprocher la corde du
fond i s t k de la corde g h du defTus; le troifieme treuil
lèrt, au moyen d e là corde q o , que l’on attache à
l’extrémité du filet du côté de la nafle, à relever le filet
hors de l’eau ,pour le faire fécher au-devant du vuide
de l’arche, après toutefois en avoir détaché la nafle Nrt
qui eft reçue dans le bateau ou la barque du pêcheur*
Bas de la Blanche%
Fig. 1 . Elévation géométrale du même filet tendu vu
du cote d aval. A G , B D , les deux pieux qui fervent
de guide aux boucles du filet & aux enfon-
Çoirs, ces pieux en cachent d’autres qui font fem-
blables ; celui de derrière eft relié à celui de de*
vant par des moifes & le chapeau qui les aflèm-
ble ; c’eft fur les chapeaux que font conftruits les
cabinets dans lelquels font les treuils E & F , qui
fervent à relever les enfonçoirs. G H , corde du
defTus du filet. G I , H K , côtés ou aîles du filet*
I S T K , corde de fond du filet. N n , la nafle. I L ,
K M , les enfonçoirs. P ôc R , treuils dans la galerie
pour relever au moyen des cordes P S , R
T , le fond du file t , en même tems que les deux
treuils E & F relevent les enfonçoirs. Q O , corde
du treuil du milieu pour relever entièrement le fi*
let par la partie qui joint la nafle N .
P L A N C H E X X X V .
Suite de la précédente, contenant le plan du gord &
les développemens néceflàires de la nafle Ôc des enfonçoirs.
Fig. 3. Plan.du^filet ôc d’une partie des deux piles de
l’ arche, à l’aval de laquelle il eft placé, ainli que la
flèche le fait connoître.
A & B , partie du plan des deux piles. G Ôc D ,‘
plan des deux pieux qui fervent de guide aux enfonço
irs; on voit par ce plan comment les palon-
niers dont on a parlé embraflènt le pieu du côté
d’amont. c ô c d , plan des deux autres pieux q u i,
avec ceux cotés C ôc D , foutiennent les cabinets.
C D f e , le filet étendu, & auquel eft adaptée la
nafle e N f .
4. Enfonçoir vu du côté d’aval ou du côté de fa concavité,
qui s’applique au pieu qui lui fèrt de guide»
A B , le palonnier. C L , le manche ou enfonçoir
proprement d it; il eft traverfé de plufieurs chevilles
ou échelons pour pouvoir le faire defeendre
en montant defTus : la partie füpérieure eft liée
par la corde qui va au treuil d’un des cabinets ; on
a fraéfuré le manche, parce que fà longueur n’au-
roit pas pu tenir dans la Planche. Gette figure ainfi
que les fuivantes, eft deffinée fur une échelle double.
A D B , corde à laquelle en D eft attachée la
boucle inférieure du filet.
y. Second palonnier vu du côte d’amont ou du côté
convexe, b ôc a , crochets du palonnier. K M ,
manche.
6. Nafle en perfpeétive deffinée filr une échelle quadruple.
F , ouverture de la nafle qui fè raccorde
intérieurement avec l’extrémité du filet. N , petit
bout de la nafle par lequel on fait forcir le poif-
fon qui y eft pris ; on ferme cette ouverture avec
un tampon ou un morceau de filet, n , fécondé nafle
ou réduit de la grande naflè.
7 . Coupe de la nafle ôc du réduit par le milieu de fà
longueur»