HTIrccht, quo uoos devons la coiiuoîssancc do la lemiiéralitro absolue des végolaux, qHe co iiliysicicn a conslaléo
|)ar des ajuiareils ILermo-éleclriqnes. lu snivant la uiéuie niélliode, Mrs. lîe(;quorel el Dnlrochel onl
conlinné les reclierchcs do notre confrère pour les aniuiaiix Î\ saiig froi.l. .Après lant do prouves el tant de
reclierclies, on avoil cerlifiii que les vègt'laux ont une teinpéraluro à eux, el on ne s'allendoit guère A des
fails uonveanx aussi éclalanls, que ceux que nous soumies iV même do coniuiémorer.
-Mr. Tej-sman, Directeur eu chef du Jardin de lluilenzorg à l'île do Java, me communiqua eu 1815, qu'il avoit
obseiTi! une tonip<'ralnro élevée el ou uiènie 1em)>s une odeur Irès ibrle dans le cône mâle dc Cycas oircinalls.
J'eus l'avantage <lc recevoir do sa partj, en dale d'Octobre 181!) el de Novembre 1850, sept séries d'observations,
l'allés daus le dit Jardin, sur les fleurs mâles dc la plante eu question, que j'ai pnbliées daus des recueils Ilollaudois
(Ne<lerl. Kruidk. Archief H. 172. Algeni. Koust eu Lelterb. Jan. 1851). Cc qu'il y a de pins remarquable
dans ces observations, se r.ijjporto aux fails suivants.
L'élcvalioii dc ia température a cottstauiment en lieu le soir entre les 0-10 henres. Mrs. Tîory ot Hasscarl ont
vu le maximum <laus les Aroidées (à l'Ile dc Franco et Java) il ß heures du matin; do Saussni-e l'avolt obsei
vé daus l'.Arum Italicun», le soir à 4—7 heures, el la Colocasia odora aux Jardins de Paris, «l'Amsterdam et
ivt ti'cclit, a loi(it>nrs en son maxiinnm a« mi«il. Ce développemeut pério«liquo de la chaleiu-, différent pour les
divor.s elimals el les fleurs do «Mérentes fiunilles, n'est pas encore expliqué. Il resnlle «lo rinspection des tableaux
de plusieurs ceulaines d'observations, «pio lo maxinumi a varié entre les 9"—ll'C. et que les «hil'érenees
mojeimes ont élé de .1,75—1,50°C-
11 »'sl reconnu qu'en générai les parties coloriées parmi les organes appen«liculaires ont inio absoi-ption cl expiraliou
conlraire.s à celles des p.arlies vcries. L'oxygène est absorbé, J'acidc carbonique est expiré. L'mi et
l'antre se fait «lans les organes, ou so montre la tenipéralnre élvée •« un haut dégré. il conste eusuito qu«-
co phénomène esl conslammcnt précédé et acconipagué d'un îjccroissemeut rapide. Bien ne nous empéclie d'adjneUi
o, «[u'absolumcnt la même aciiou a lieu daus le ci>tie m:\le «les Cycadées, où le développement rapi<lo du
pollen, et ^o la formation des cellules qui le composent, «loil surpasser tout co que l'on a observé sous ce rapp«irl
«laiis le règne v égétal. Par le calenl suivant nous tâcherons d'eu donner la preuve. J,e cAne niAle, dont nous venons
do donner la «lescrlption, est long «le 0,150 sur nue larguer «le 0,200. La soimne «le la surface loliUc,
ù cause de la forme irrégidière de l'organe, est dilKclIc à évaluer, «nais ne sauroit être consi«lérable. Eu calcidanl
le uombre «les é<Miilles à 3500, et la surface de chacune «l'elles iVO,01 ö , la sonuue entière des organes,
dont l'ensemble compose le càne, «loil égaler 11000 cent. n. La surface «les écailles est couverte d'anthères «uilocnlairos,
pres<ine contigus, et le nombre «le ces aulbères pour chacune pourroil être calculé à -100. Ainsi hi
somme totale des aulhères de l enseniblo des écailles jwurroit être caieulée à 1,400,000. Chaque anthère coalient
«les milliers de ccllnles pi>llini(|ues, qui, dan.s im très com-t espace «le temps, snbissenl tons les changements
nécessaires organi«iucs, physiques ou ebjmiques suei-essifs, dans lenrs cavités, il est aisé d'admettre, que l'absorpliou
et l'émission alternative des gaz, «lans un procédé si rapide, «loivent jouer un rôle important, Le toul
p«)rte à croire, que là, où il y a une .si grande analogie «tans los fonctions (que, sons ce rapport, dans les
Aroidées el les Cycadées), les mêmes agents doiveut régler les pliéuomènes de la vie et y présider, dont, tout
ce quo la science moderne a su dévoiler quant à son mode d'action, rentre dans le domaine de la physique
et de la chymie.
Quant eux figures 9 et 10, qui représcotcnt une tige de la même espèce en section longitudinale et transversale, bornés par l'espace,
QOUS nous arrêtons .nui rc-fleÄoua suivantes. D'après la connoissance de l'organisation des tiges des Cycadées, on dûToit conserver dos doutes
aui- l'csaclitude des planches de RLcccIo (111. 22), et co obserTant doux zooes concentriquos dans le bois, on iuclinoit à rapprocLer les
Cycadées dce Fougères. EQ ATIH 1842, j'ai fait sur ce sujet anc communication à l'ioatitat Royal des Pays-B.is, par laquelle j'ai tâché
de dinioQtror por les figures 9 ct 10 ct par plusieurs secüons da la tige de C. circinalls, que la planche de Rbeede est confoi-mo à h na-
Inri', <)uant au nombre des 2cnL-8 et aux protubérances circulaires ahemativos avec les létrecissemcota {Hct Inst. 1842. 217. MoLl. et Sehl,
bot. Zeit. 1843. lÜO.) ce que depuis par plusieurs autre« exemplaires l'on a pu vérifier. Le déveluppcraeot dans les individus fcmellcs
reste toujours U;rmioal, dans les njuli-s au contraire, après la floraison, il devient axillaire. (Voyez mon mém. sur l'Eucepli. Lihm. 1. c.
1842). Le tronc dans son iiil.-rieur nous offre un tissa cellulaire cortical rougeàtre a l'extérieur, blanc vera l'intérieur. Le bois est composôdc
plusicnra zones assez irrégaliercs, goûtent iotcrrompues par du lisäu cellulaire, et formauts dc8 parties du bois isoléca. Lo mémo zone
n'est pas partout de la même épaisseur (fig, 10). Les couches nc sont proprement pas coua-otriqnes cl Ic.s fascicules des vaisseaux sont
arrangés en forme laminaire, parallèles aux rayon» médullaires, les plus inltricurca sont souvent les plus épaisses. Eiles sont séparées paiun
pareucbyme épais, rempli de fécule. Chaque couche a «es rayons médullaires, qui ne sc communiquent pas .i une prochaine. Les
couches intéi-ieurcs, à juger d'après la structure des cellules, «ont le« plus ancienoes, et ccllc» de la periptiéi-ie «ont le« plus jcuues.
C'est dans celle partie du bois que l'on observe des divergences des fibres ligncnsc», obliquement dirigées ù travers <lu paiencbyma cortical
vcr« l'cilérieur et dons les feuilles. Lu motllo est souvent fort étendue, d'une structure parencLjmalcusc , sans vaisseaux, et dans plusieurs
tiges, et notamment daus celle, dont nou« représentons nne coupe longitudinale, clic forme une cavité remplie d'une maliôre gélatineuse.
Le tuut ne nous repi-ésente pas ce que nou« nommons Je type parfait de la structure dicotylédonéc. le développement terminnl
normal, mais pourtant toujours inégal, avec le raccourcisscment des entrenoeud«, dont se compose la lige, porto à expliquer cette irrégularité
dans le cours des fibres, quoique pourtant il y 'ait lieu d'admettre, que l'accroissement en diamètre «e fait à la périphérie, entre
.j-sléiuu coi-tical et le bois. Un ries physiologistes le« pins distingnés de l'Allemagne, Mr. Hugo-Muhl (Bot. Zeil. 1843. 190), a révoque eu
doute ce que j'avais avancé en 1841 (llet Inatit. 1842. p. 217) «or l'articnlalion tics fcnillcs dans les Cycadéc«. L'une do noa planche»
(fig. 8) repiéseote les surfaces articulaires en forme d'osaoge, qui forment «les jirotuberanccs dispos.'«« en spires «ur la lige. Les marges en
sont ou nues, ou bordées d'une membrane, qui parfois se prolonge en forme de gaine ou d'étui (Enccphalortos etc.), ou qui «e feucl en
plusieurs lanières simulants des stipules (Cyeas), qni disparait enfin dans le ploa grand noailire, mata qui appartient ii la baau ou la pallie
du tronc, «ur laquelle le bourgeon e«t assis', ct dont le rbncbis sc délaclie d'après ia loi générale, selon lar|aelle se fait ia séparation cl la
chute de tous les organes appendiculaire«. aite production marginale de« periiles, déjà si développi-e dans les Cycadées, l'est plus encore
dans qoelques tribus des Fougères, f.es pitds vrainicot gigantesques d'Angio|)lcris, que notie Jardin possède, raontrcot ce caraclèro au plin
Il aut degré. Les marges des surfaces articulaires ont des boids élevés en gains nts la jeune fronde, et qui ensuite «c cliangeiit en
parois charnu« et membraneux, au milieu desquels, après la chute du rliaehis, l'on distingue une surface où l'on aperçoit crieore les vcs-
Uges des vaisseaux, qui sc Irouvoient conligu» ù ceux rie la feuille. Du resle i) me parait impossible dc no pas recoonoltro dans ccllc aiticulaliou
UDC analogie, non seulement avec les foogcres, mais .lussi avec les Dicotylédones. Je cite comme des exemples le« plus miirquants,
le« genres Aralia, Bombax, Cecropia, Artorarpus, .Aesculus, Ficus, Begonia. I.a Flore i'ossilc vient encoro appuyer par les Cycadées de lu
IbrmatioD oölithiquc, observées par le Rcv. Dr. Ducklanri, ce que nous avons proposé pai- l'observation «le celle« «le la Flore aeluelle (Trau»,
of the gcol. Society of London, sec. ser. II. 1829. p. 39S. tab. 4ö. 1. el 47. f. 4). II ne peut être révoqué en doulc, nous le voyons de nouveau
dans ce qui caractérise leurs tiges, qu'il y ait grande analogie entre le« Cycadtcs ct le« Conifères; mais il n'y a prp«<(u'aucun organe, où
l'on ne Iromc un nombre de caractères, qui les écartent de fout ce que le ri'gne légrlul nous offre dans la Florc actuelle.