LES FRISONS.
(Vie siècle.)
En Frise, les premières monnaies en usage furent des monnaies romaines; plus tard, comme les
découvertes dans les tertres frisons l’ont démontré, on se servit des triens mérovingiens et des sceattas
anglo-saxons. Cependant, quelques princes ou ducs frisons avaient voulu introduire un monnayage
autonome, mais ils se sont bornés à contrefaire des espèces étrangères. Ainsi les trois monnaies ën
or, décrites ci-dessous, e t qui datent du 6e siècle, sont des imitations frisonnes de monnaies byzantines
et mérovingiennes
Littérature :
A de Belfort, Description générale des monnaies mérovingiennes. Paris, 1892—94. 4 vol.
P ‘ O. v. d. Chijs. De munten der | Frankische en Duitsch-Nederlandsche vorsten. Haarlem, 1866.
pages 12, 17"; pl. I, 12 ; XX. 5
A. Engel et B. Serrure. Traité de numismatique du moyen âge. Paris. 1891. Tome I, p. 187—190.
E. Gariel, Les monnaies royales de France sous la race carolingienne. Strasbourg. 1883—1885.3 vol.
Mémoires et comptes rendus des séances du Congrès international de numismatique. Bruxelles,
1891, p 354—372. (Article de J. Dirks).
Revue belge, 1858, p. 8; 1867, p. 149; 1887, p. 91 (articles de J. Dirks).
81 Tiers de sol. Buste à gauche accosté de caractères indéchiffrables. Revers: une croix
accostée de deux caractères, dans un cercle perlé, entouré de divers caractères. Imitation
d’un triens solidi de l’empereur byzantin Justinus (518—527). — v. d. Chijs, XX, 5; voir
Belfort, 5434*. 1.25 gramme. OR
B e l l e p i è c e . - l » l v o i r l a r e p r o d u c t i o n s u r l a p l a n c h e II.
82 Tiers de sol. Buste revêtu, et à tête diadémée. Inscription: Ta Ia ISO OSIa T. Revers: une
Victoire (?) à tête d’oiseau. Inscription: IVSVIa IN. Imitation d’un triens de l’empereur
byzantin Justinien I (527— 565). — v. d. Chijs, I, 12; Belfort, 5774*. 1.32 gramme. OR
P i è c e f o r t r e m a r q u a b l e , d ’u n e g r a n d e f i n e s s e . — M. Belfort a reproduit cet
exemplaire. •§ £V o i r l a r e p r o d u c t i o n s u r l a p l a n c h e II.
83 I m i t a t i o n f r i s o n n e d’un sol d’or des Carolingiens. Buste à droite; revers: croix
pattée dans un cercle. Légendes barbares des deux côtés, à l’avers : CIIIIV VIOOUHHa VC ;
au revers, suite de jambages verticaux alternés de trois V et d’un 0 . 4.5 grammes. OR
On peut comparer pour cette pièce intéressante: Gariel XIY, 14 et 13, et v d. Chÿs XIII. 4.
T r è s b e l l e p i è c e , sauf une éraflure au visage de la tête. — Vo i r la r e p r o d u c t i o n
s u r l a p l a n c h e II.
L E S FRANCS.
(V ile—V ille siècles.)
Après la retraite des légions romaines, pour la défence de l'Italie, les Francs commencèrent à occuper-
ces pays. D’abord ils vinrent dans les contrées qui forment aujourd’hui la Belgique, le Limbourg et
le Brabant Septentrional. Pendant les guerres continuelles avec les Saxons dans l’Est des Pays-Bas,
et avec les FriSons qui peuplaient les côtes de la mer, de la Zéelande jusqu’au Dollart ils s’emparèrent
de la ville d’Utrecht. sous le roi Dagobert (628—638), A partir de cette époque ils frappèrent leurs
monnaies à Utrecht (Trajectum) et à Duurstede (Dorestadus).
Les plus anciennes des monnaies franques (les Nos. 84—88) sont remarquables comme étant des
imitations de monnaies byzantines, anglo-saxonnes, et mérovingiennes. Les autres (Nos. 82—100) qui se
rangent parmi celles de la deuxième époque du monnayage franc, se distinguent par la mention du
nom du monétaire et du lieu ou la monnaie a été frappée, tandis que le nom de l’Empereur ou du roi
franc a disparu.
Celle-ci sont les premières monnaies qui mentionnent le nom d’une ville située aux Pays-Bas.
Littérature :
A. de Belfort, Description générale des monnaies mérovingiennes. Paris. 1892—94. 4 vol.
P. O. v. d. Chÿs. De munten der Frankische en Duitsch-Nederlandsche vorsten. Haarlem, 1866.
pages 1—91; pl. I—IX, XX. XXI.
A. Engel et R. Serrure, Traité de numismatique du moyen âge. Paris, 1891. Tome I, pages 54—171.
Keary, The coinage of Western Europe,from the fall of the Western Empire under Honorius to its
reconstruction under Charles the Great. London, 1879.
Revue belge. Nombreux articles.
Tÿdschrift voor algemeene munt- en penningkunde, uitgeg. P. O. v. d. Chÿs. Leiden, 1838—42.
2 vol. Tome I, p. 657, 763 II, 266, 312.
No. 84.
84 Monnaie en plomb. Représentation primitive d’une chapelle (?); revers, croix cantonnée
de globules. — v. d. Chijs, XX, 15; Belfort, 5772*. Plomb
M. Belfort a reproduit cet exemplaire.
85 Saïga. Deux triangles entrelacés autour d’une croix. Revers, croix entourée de bâtons, de
globules, et d’une croix. Imitation franque d’une monnaie anglo-saxonne, peut-être
frappée à H e r s t a l (Ar i s t a l l i . um) . — v. d. Chijs, IV, 28; Revue belge, 1870, pl. B,
32; Belfort, 5742*. | g Argent
V o i r l a r e p r o d u c t i o n s u r l a p l a n c h e II.
86 Tiers de sol. Imitation franque d’un triens solidi de l’empereur byzantin Justinien (527—565).
Buste à droite, revers: une Victoire à droite. Légendes: imitations barbares de D N
IVSTINIANVS P F AVG; revers: VICTORIA AVGVSTI; à l’exergue: CONOB. (Voir
le prototype de cette monnaie : Sabatier, Monnaies byzantines, pl. XII, 5). — v. d. Chijs,
I, 1 ; Belfort, 5278*. 1.3 gramme. OR
V o i r l a r e p r o d u c t i o n s u r l a p l a n c h e II.
87 Tiers de sol. Type pareil, mais sans CONOB. — v. d. Chijs, I, 5. 1.4 gramme. OR
Be l l e p i è c e . Vo i r l a r e p r o d u c t i o n s u r l a p l a n c h e n.