gna pas, mais on réussit. Le pays fut assaini; des milliers d’indiens y furent attirés, et Bombay compta bientôt jusqu’à 140,000 habitants. Son port est le meilleur de tout l’Indostan ; il peut recevoir des vaisseaux de ligne; sa baie est profonde et d’un bon mouillage; des fortifications solides entourent le port; des entrepôts, des magasins immenses permettent d’y radouber les plus gros vaisseaux. C’est le port militaire de l’Inde anglaise. Son importance maritime a valu à Bombay la faveur d’étre élevé à la dignité de présidence anglaise dans l’Inde. La persévérance recueille aujourd’hui le fruit de ses efforts. Bombay flatte l’orgueil des Anglais dans le présent, et, dans l’avenir, il est appelé à leur rendre d’immenses services. Mais de grands intérêts sont en présence sur cette côte et il est douteux que les Marottes oublient le poignard qu’ils ont à la ceinture et la haine qu’ils ont au coeur. Sur cette côte du Malabar, la France ne possède que Mafié, comptoir de peu d’importance ; sur la côte du Coromandel, Pondichéry, Karikal et Yanaon; au Bengale, Chandernagor. Nous aurons occasion d’y revenir; mais nous voulons constater que dans nos possessions , comme dans toutes les possessions anglaises, comme dans les différents royaumes de l’Inde, la presque totalité de la population se compose d’indiens de la religion de Brahma et d’indiens de la religion de Mahomet, ceux-ci en grande minorité toutefois, ce qui n’empêche pas que le Véclam et le Coran ne soient respectés. Les différents croyants vivent en parfaite intelligence; lès diverses sectes ne s’inquiètent en aucune façon. Ce respect de la croyance d’autrui est une leçon de tolérance ; bien qu’elle vienne de l’Orient, elle n’est pas moins bonne à suivre. C’est de l’Orient, du reste, qu’est venue la première lumière; la prudence dans la manière de la répandre nous viendra peut-être de la même source.
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