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traverser ainsi, et en pleine sécurité, les pays lçs plus déserts. A moitié chemin de Madras, on rencontre Sadras, grand village bâti près de la mer ; au bord d’une mer profonde et abritée, se remarquent des ruines splendides, des débris de statues colossales et des sculptures gigantesques, faites jusque dans les rochers. Une cité célèbre a dû s’élever là; la position en était admirablement choisie. On ne s’y arrête qu’un instant aujourd’hui ; c’ëfct le seul endroit de 1 Inde où l’on mange d’excellentes huîtres. Sic transit gloria mundi! On arrive à Madras; c’est une ville bâtie vers 1660 par Guillaume Langhorne, sur un terrain sablonneux, privé d’eau potable, qu’il faut aller chercher à plus d’un kilomètre de la ville. Rien n’y est remarquable ; elle se divise, comme Pondichéry, en ville blanche et en ville noire. Il y a une forteresse, le fort Saint- Georges; il y a aussi une promenade au bord de la mer, mais elle est loin d’égaler le cours Chabrol à Pondichéry ; la rade est ouverte et la barre assez mauvaise; néanmoins les Anglais font tous leurs efforts pour y attirer le commerce. Devant Madras, vous voyez se croiser et circuler des embarcations autour de deux ou trois gros navires seulement, qui se tiennent, au mouillage dans une attitude morne et désolée. Autrefois les Anglais ont tiré de grandes richesses de cette colonie, qui est encore «ne présidence anglaise ; néanmoins la présidence du Bengale, dont nous aurons à nous occuper plus tard, a absorbé tout 1 intérêt que


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