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rence des castes engendre d’ailleurs un empêchement au mariage : ainsi un homme peut épouser une femme d’une classe inférieure; il ne peut jamais s’unir à une femme d’une classe supérieure. La parenté constitue également un empêchement, du moins jusqu’au sixième degré. Ce qui s’explique moins facilement, c’est la prohibition résultant de l’idendité seule des noms. Par exemple, deux points sur lesquels le Code hindou ne mérite pas nos éloges (etM. Bohan le fait très-bien ressortir dans son livre), c’est d’abord la situation de constante infériorité qui est faite à la femme; c’est ensuite l’impunité absolue qui est accordée au brahme. Le brahme est au-dessus des lois. Sa propriété ne peut, après lui, passer en des mains étrangères, même dans celles du souverain, et, de plus, fût-il le plus coupable des hommes, il ne peut être puni de la mort, peine si facilement prononcée par les lois. Cette vénération, qui va jusqu’à la faiblesse pour les prêtres, se retrouve à l’origine de toutes les. nations ; encore imbues de superstitions, elles se livraient aveuglément aux audacieux et aux habiles qui se donnaient comme les représentants sur la terre d’un pouvoir supérieur et divin. De nos jours même, où les idées philosophiques ont pourtant déjà fait lnen du chemin, que d’esprits timides qui n’osent toucher à de vieilles superstitions et redoutent encore des foudres depuis longtemps éteints I Quant à la femme, que la philosophie moderne a relevée à ses propres yeux et placée au même niveau que l’homme, sans pourtant jamais confondre leurs droits et leurs devoirs qui sont distincts, le Code hindou la met, toute sa vie, en état de suspicion. Ainsi, il commence par lui imposer, comme condition essentielle du mariage, la virginité, et doutant aussitôt qu’elle ait assez de force pour la conserver et la défendre au delà de sa première enfance, il abaisse à sept aos l’âge où elle peut se marier. Mariée, il invente pour elle des crimes vraiment imaginaires et des punitions contre ces crimes. Par exemple, sans parler de l’adultère consommé qui est puui de la mort, la loi hindoue imagine l’adultère par présent et l’adultère par coquetterie. Un regard donné, un cadeau reçu, et les dispositions pénales frappent aussitôt la femme, Combien nos Françaises doivent se féliciter que nos lois n'aient pas, sur ce point, reproduit les hardiesses de la législation hindoue!


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