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priva de tout cela pour nous limiter à Karikal, aidée sans importance, et à Pondichéry, veuve désolée qui pleure ses remparts et ses batteries ! La postérité ratifiera-t-elle cet acte inqualifiable et absoudra-t-elle la trahison indigne de la Compagnie anglaise dans le Nizam? Je ne puis le croire. Procédant par des voies tortueuses, par la corruption surtout, la Compagnie anglaise n’a pas craint d’exiger, dans lé traité passé le 1 er septembre 1798 avec le Nizam, « que les officiers français, commandant le corps de 4,000 hommes au service du Nizam, fussent livrés aux officiers anglais!» Cette infamie a été stipulée , et elle a été exécutée ! Les mânes du commandant Raymond, qui organisa ce corps, durent bondir d’indignation ! Au moins, j’aurai eu l’anière satisfaction d’arracher les lambeaux de cet infâme traité pour les clouer au pilori de l’histoire ! Mais revenons à la description des villes françaises et anglaises du littoral. Le souvenir de Pondichéry a dû nous entraîner à des protestations ; en présence de certains actes, nous avons subi d’involontaires mouvements d’indignation. Nous continuerons avec calme le récit de nos observations. Pondichéry est une gracieuse villa dans lïmmensité de l’Asie. Ses rues sont larges, plantées d’arbres; la ville est coquette. On peut dire même qu’elle est spirituelle. On y trouve de la gaieté, dé l’urbanité, de l’esprit de conversation, ce que vous chercheriez en vain dans les villes anglaises. Le Français qui ferait un trop grand usage de cette monnaie, courante dans son


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