il fallait au moins laisser Dupleix y faire face, au lieu d’abreuver de dégoût et de misère la vie de cet excellent patriote, de cet homme de génie. Lally, qui lui succéda, n’était pas homme à le remplacer; avec cet infortuné général commencèrent des désastres qu’il paya de sa tête, comme si le malheur était un crime. Ce, fut une grande faute que de se priver de de Bussy et de Dupleix, deux noms aimés et que l’histoire rapprochera toujours. Si les idées, le patriotisme et le gé-, nie de ces deux hommes avaient été compris, la France posséderait à tout jamais le Décan et le Nizam ; elle aurait à sa couronne les fleurons spoliés qui brillent à la couronne de sa voisine; elle aurait d’immenses richesses; elle aurait, déplus, 75 millions de sujets qui n’auraient jamais senti germer dans leurs coeurs cette haine qu’ils ont vouée aux possesseurs actuels ; à ces possesseurs qui se gorgent des dépouilles du valeureux Tippoo, le dernier sultan du Maïssore, dont le' souvenir les irrite encore; à ces possesseurs félons, qui, sous prétexte d’entretenir une armée tolérée d’abord et imposée ensuite par le traité odieux du 1 “ septembre 1798 avec le Nizam, demandèrent un payement annuel de 200 millions de livres sterling et ne craignirent pas, pour se payer, de s’emparer d’un territoire donnant un revenu annuel de 850 millions de liv res sterling ! Voilà, de part et d’autre, les faits accomplis. Le Décan, nous l’avions; le Carnatique nous était proposé ; nous possédions des droits et des sympathies dans le Nizam. Trois fois fatale fut la mesure qui nous
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