ardeur du soleil; la femme n’a d’autre vêtement qu’une longue robe de coton, qu’on appelle Prague. L’une des extrémités de la prague leur ceint les reins et fait jupon, l’autre extrémité se relève assez gracieusement en écharpe et se fixe sur la tête qu’elle garantit. Les petits enfants sont entièrement nus pendant plusieurs années. Les Indiennes adorent les bijoux ; elles sont toutes, plus ou moins, ornées de bracelets et d’anneaux; à défaut d’or, les bracelets sont en verre de toutes couleurs et se placent, en nombre impair, depuis le poignet jusqu’à l’avant-bras. Aux chevilles, elles portent de trois à cinq bracelets en or ou en argent. Quant aux anneaux, il y en a partout, mais plus spécialement aux doigts de pieds; chaque pied en a habituellement cinq ou sept; enfin il est de distinction de porter un anneau d’or très-large, passé dans les cartilages du nez. La gloire de l’Indienne est d’être constamment parée de bijoux et de diamants; elle ne les quitte jamais et préfère s’exposer à la convoitise des malfaiteurs plutôt que de s’en séparer un seul instant. Le désir de fixer l’attention, d’attirer les regards, a de tout temps porté les femmes à se parer de ce que la nature offre de plus brillant, et les nations civilisées ont, sous ce rapport, la même vanité que les peuplades sauvages. Avant même de chercher à fixer les regards. la femme, par instinct, aimait à se parer, et la première fleur a dù être la première parure de la première femme. Mais, depuis lors, les filles d’Ève la blonde à l’instinct ont joint la vanité.
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