Page 70

28b 12

aussi des pastilles dites du Sérail ; quand on les brûle, elles répandent une odeur très-agréable et très-salutaire ; de toutes les pastilles odorantes ce sont assurément encore les meilleures. C’est aux îles Maldives, que se fait la pêche des cau- ris. Le cauri est un petit coquillage blanc, de l’espèce des porcelaines ; il sert de menue monnaiera cours en Afrique et dans la Guinée, où il vaut jusqu’à 1 fr. 50 c., 1 fr. 60 c. la livre pesant. Or, aux, Maldives, la livre pesant ne se vend que 25 centimes 5 aussi en fait-on un commerce très-lucratif. On en pêche chaque année pour 3 millions, qui rendent en moyenne dix millions. On charge du riz sur les deux côtes, mais principalement au Coromandel qui en produit beaucoup. Le cocotier y est aussi très-abondant et d’une grande ressource : aussi dois-je lui consacrer quelques lignes de description; je parlerai même du thé, qui est une production indienne, quoique plus particulière au Japon et à la Chine. Le riz est l’unique aliment de l’Indien; c’est l’objet important de son commerce avec l’Europe; le riz est originaire de l’Indostan. C’est une plante assez semblable au blé par sa forme et par la ‘disposition de ses feuilles ; la panicule qui termine la tige est composée d’une longue file de petites fleurs, dont chaque pistil se change en une graine blanche enchâssée dans deux enveloppes jaunâtres rayées de plusieurs côtes et garnies d’une barbe assez longue. Ce grain est excessivement farineux et très-nutritif. Cette plante aime l’humidité ; le terrain où elle germe, où elle croît, doit même être inondé quelquefois. De là les fièvres et lés maladies assez communes dans les abords des grandes rizières. Le riz croît aujourd’hui dans les quatre parties du monde et serait utilement cultivé dans certains marais du midi de la France ; l’expérience faite en Italie ne démontre-t-elle pas la possibilité d’utiliser ainsi beaucoup de marais qui demeurent improductifs ou à peu près? Du reste, il y a des moyens d’assainissement qui ne contrariraient pas cette culture. Bénéfice et salubrité, voilà des résultats suffisants pour encourager les essais. Le thé (I) est un arbrisseau de la hauteur de cinq à six pieds^* il se plaît dans les lieux escarpés; il lui faut six ans pour arriver à son entier développement; on coupe alors la tige, pour obtenir une grande quantité de rejetons, qui se couvrent d’un nombre considérable de feuilles alternes,- ovales, aiguës, lisses, légèrement dentelées et d’un vert foncé. La feuille est la seule partie qu’on estime dans le thé. L’espèce la plus connue est le thé B m y4 il y a encore le thé vert (2 ) et le thé rouge, ainsi appelé parce qu’il porte une grande fleur à six pétales rouges. On fait deux récoltes par an, dont l’une au mois de (1) En chinois, tjaa. {%) Pour le thé vert, il s'obtient par un procédé différent dans la préparation.


28b 12
To see the actual publication please follow the link above