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car j’ai lu dans quelques relations sur l’Inde les doléances de ceux qui prétendent avoir souffert outre mesure du bourdonnement irritant et de la piqûre cuisante de ces forcenés insectes. La vérité est qu’il faut s’habituer à la musique insipide et menaçante de ce bourdonnement en ton mineur ; mais jamais, au grand jamais, lorsque vous êtes couché, vous n’êtes exposé à la piqûre des moustiques. Une moustiquaire, espèce de rideaux en mousseline claire, enveloppe entièrement votre lit, et l’affaire de votre domestique (dobachi, si vous êtes au Coromandel ou sur la côte de Malabar; cansaman, si vous êtes dans le Bengale), l’affaire presque exclusive de ce serviteur est de vous en garantir. D’ailleurs, que de précautions dans la distribution des appartements. Que d’agencements utiles dans les maisons pour combattre la chaleur, le plus cruel ennemi de l’homme dans l’Inde! Les maisons sont closes de manière à vous donner le bénéfice du moindre souffle d’air. Des varrugues, ou suite de galeries élevées comme des portiques, vous permettent de vous tenir à l’ombre. Des' argamasses, ou toitures en terrasses sur chaque maison, sont ménagées pour que vous puissiez y rechercher un peu de fraîcheur avant le lever du soleil ou après son coucher. Que de larges compensations encore dans ce beau pays ! Une végétation luxuriante, éternelle! Des fleurs toujours ! Quand les unes tombent, les autres s’épanouissent : généralement elles ont peu de parfum, il est vrai; mais elles ont des couleurs magiques. Les


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