aux orages du ciel pour agiter lugubrement toute la côte orientale. Ce revirement de vents et ce changement de saisons s’appellent moussons. L’Indoustan, ce pays que nous venons de limiter, est le plus fécond du globe, et l’une de ses côtes, le Coromandel, en est peut-être la plus favorisée. Les habitants y sont doux, industrieux ;'les mines de Golconde sont au nord, et, de plus, le pays est admirablement placé pour recevoir de première main tous les produits du Bengale, où se portent les efforts du commerce avec l’Europe. L’Indoustan comprend, outre le Malabar et le Coromandel, le Décan, le Carnatic, le Suzerate et le Bengale. Les traditions les plus anciennes présentent les Indostanis (ou les Hindous) comme le peuple le plus éclairé et le plus civilisé ; le siège de la science était à Bénarès, dans le nord-ouest du Bengale. La langue, parlée dans l’Indoustan et appelée Yln- dostani, est un mélange de persan et de sanscrit, comme le dit fort bien Victor Jacquemont (1) ; c’est si l’on veut une transaction entre la langue du conquérant et celle des peuples vaincus; mais ceci n’est vrai que pour la langue du peuple. Les brahmes et les pemdits parlent le sanscrit avec pureté. Nous y reviendrons. A part le phénomène de cette contrariété de saisons, arrivant périodiquement pour les deux côtes de Coromandel et de Malabar, nous pouvons indiquer en général que,dans les Indesorientales, lasaison chaude,qui donne (1) Voir les lettres de Victor Jacquemont.
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