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mes deux coups de fusil à plomb* Médiocre ressource, triste perspective ! Par bonheur, le tigre passa, et nous pûmes faire une retraite honorable. Nous avait-il dédaignés? Je n’ose l’affirmer; mais, à ÇQMP sfir, je ne m’en plains pas. Néanmoins, il faut le reconnaître, les jungles devenant plus rares dans le Bengale, les. tigres deviennent pioins communs. L’activité dévorante de l’Angleterre s’est portée sur cette partie de l’Inde. D’immenses villes, comme Calcutta, Delhi, Bénarès,, etc., sont défendues, fortifiées, et, par des réseaux nombreux de chemms fer, elles sont mises en communication, afin qu’il soit npssible, dans un moment, de dapger, dé transporter, instantanément des forces suffisantes sur les divers points fie ces vastes possessions. On n’a pas seulement remanié le sol; on s’est qqgsj efforcé d’agir sur la jeunesse, sur l’enfance ; l’organisation de l’instruction a été l’objet de mille préoccupations. Quant aux générations, présentes, on leur a fait quelques concessions: l’Indien est laissé entièrement libre dans son culte; il n’est pas troublé dam ses pratiques religieuses, et, sur ce point, il n’a rien été changé à l’ancien état de choses. La Compagnie entretenait des collèges à Calcutta, Madras, Bombay et Agra, pour les Indiens des çasfes inférieures. Pour les enfants dp Babous et pour ceux des Sircars (Courtiers], Calcutta, Delhi et Bénarès offraient des écoles supérieures ; mais le résultat en a toujours été assez médiocre. Des, écoles de Calcutta et de Bénarès, les deux meilleures, ne sortent que des commentateurs du Coran et de la loi musulmanej et des traducteurs du Sanscrit, et de la loi de Brahma ; le tout à l’usage et au profit des cours de justice anglaises qui, pour le droit indou, suivent servilement les lois et prescriptions des Yédas. Mais J’prganisation des écoles primaires est générale; il y en a dans toutes les villes : la rétribution est payée, il est vrai, par les parents des élèves qui suivent les écoles; mais n’importe, c’est bien là une des meilleures mesures prises par la Compagnie. L’on est heureux de pouvoir lui tenir compte de quelque chose, et c’est avec plaisir que nous constatons l’impulsion qu’elle a donnée à l’enseignement élémentaire, dans ses possessions de l’Inde. Dans de grands villages, vous rencontrez même jusqu a quatre-vingt-dix et cent enfants, burinant sur des olies, c’est-à-dire écrivant à l’aide d’un poinçon sur de longues bandes de palmier. Presque tous ces enfants calculent avec une facilité extrême ; c’pst du reste l’aptitude naturelle de l’Indien, Il calcule de tête, d’une manière si prompte et si sûre, qu’on ne sait trop ce qu’il faut admirer le plus chez lui, de sa finesse naturelle ou de cette aptitude merveilleuse, dont il use largement dans les petites transactions commerciales qu’il aime et qu’il recherche. La manière de rendre la justice, dans les possessions anglaises, a subi d’importantes modifications ; mais l’éloge, mérité pour l’instruction primaire, ne saurait se reproduire ici. La cour royale réside à Calcutta : elle se compose d un grand juge, aux appointements de 200,000 fr., et de deux juges ordinaires, recevant 150,000 fr. chacun. Les magistrats se divisent en ma


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