nègres dans le Sud, et le tiers à peu près est employé à la culture du coton; soit un million trois cent milles Sauf dans les grands établissements, dix nègres suffisent aux besoins d’une plantation ordinaire: Mais il est très-douteux pour moi que la culture; même au moyen des esclaves; Soit moins onéreuse en Amérique qu’elle ne le serait dans l’Inde. La culture en Algérie sera la plus dispendieuse; mais la différence dans le transport sauvera nos cotoüs algériens. Quand la question des cotons a émü nos grands fabricants, c’est avec raison qu’ils ont jeté les yeüx sur l’Algérie; il est vrai que les fabricants anglais lès avaient devancés; nous Savons, en effet, qu’une compagnie anglaise, a sollicité ét obtenu de grandes concessions de terrain en Algérie. Mais në croyez pas que les Anglais oublient les ressources immenses qu’offrent les Indes Orientales pour la culture du coton. Ils savent parfaitement ce que nous avdns constaté nous-même : c’est que l’Inde possède l’incomparable avantage des irrigations faciles, ce qui, à défaut de pluies; est suffisant pour assurer chaque année la récolte du coton. Us ont même formé à Manchester une association cotonnière sous le nom de Coton Supply; on y distribue des petits traités sur la culture du coton et ces petits traités traduits en plusieurs langues, surtout en Malabar et en Indostani, sont envoyés à profusion dans les colonies anglaises. L’Angleterre en effet, outre son désir d’occuper lès trente millions de broches qu elle compte aujourd’hui, a une ambition plus grande; elle veut absorber le coton pour en fournir ensuite à la consommation de l’Europe entière, suivant les tarifs qu’elle arbitrerait. Pour notre compte, si nous voulons aüssi produire, il importe de se rappeler les erreurs des autres pour les éviter, et de profiter des améliorations suggérées par l’expérience. En Amérique; par exemple, pour obtenir de plus belles productions, il a fallu bien des recherches. On avait cru d’abord qU’on devait semer le coton à longs intervalles ; plus tard on se convainquit de l’inutilité de ce procédé, et il est constant aujourd’hui que les semés rapprochés produisent d’aussi bonnes récoltes. Ensuite, pour obtenir prompte maturité et renouvellement du coton avant les gelées, on reconnut la nécessité des engrais. Sur le choix des engrais, l’hésitation a été-grande, mais l’expérience a prononcé; il est hors de doute maintenant que les substances salines sont non-seulement favorables, mais on peut dire nécessaires au complet développement de ce précieux textile. Reste ertcore le choix de la graine à semer, et ce choix est très-important. Il y a dès graines à duvet et des graines sans duvet. Jusqu’en 1830, aux États-Unis, les planteurs regardaient comme inférieures les graines recouvertes de duvet; depuis lors, des expériences répétées et aujourd’hui définitives font accorder une préférence marquée aüx graines à duvet. Cela ne se discute plus. L’Angleterre en a fait acheter de cette espèce pour les expédier dans ses colonies des Indes, et je suppóse que
28b 12
To see the actual publication please follow the link above