parlons au préalable de deux autres variétés, qu’il importerait de ne pas laisser s’éteindre, Autrefois, dans l’Égypte, on trouvait deux variétés de cotonnier (gossy- pinm) qui s’acclimateraient facilement dans les départements du midi de la France; elles se retrouvent du reste dans une partie de l’Italie, où elles prospèrent. La démonstration est donc faite (1). 1° Le cotonnier herbacé annuel blanc (gossypimn lierbaceum), aux racines rameuses, à la tige rougeâtre, s’élève à la hauteur d’un mètre ; ses fleurs sont d’une couleur un peu jaune. Le fruit, de la grosseur d’une noix, s’ouvre en se divisant en quatre, lorsque le coton qui y est renfermé est parvenu à maturité; les graines sont grises et de la grosseur d’un petit pois. Cette graine, semée convenablement, lève vers le huitième jour. La cueillette du coton blanc se fait en septembre ou en octobre. Les terrains assez forts, mais siliceux, lui conviennent; il demande l’abri des vents du nord et l’éloignement des grands arbres. 2° Le cotonnier herbacé annuel rouge (gossypium siatnense) ne diffère de l’autre que par la couleur des fleurs qui sont un peu rouges, et. par sa hâtivité. Il mûrit en juillet et commencement d’août. Un terrain plus léger, sablonneux, lui convient davantage. Le cotonnier a besoin d’engrais; c’est une plante épuisante. La graine du cotonnier doit se semer à la volée; il faut à peu près trois hectolitres par hectare. (1) En 1863, dans les provinces napolitaines et en Sicile, il y avait 20,000 arpenls sous culture de coton, et la récolte pour cette année est évaluée à 30 millions de kilogrammes. Le cotonnier de l’Inde demande un sol sec et pierreux; il lui faut l’exposition du levant. Cet arbuste atteindrait une assez grande hauteur ; mais on le recèpe tous les deux ou trois ans, jusqu’à la racine; il se produit alors des rejetons, et c’est sur ces rejetons que se fait la récolte. En effet, au bout de huit mois environ, paraissent les fleurs; elles sont jaunes rayées de rouge, et assez semblables à la fleur de mauve. Le pistil devient une coque de la grosseur d’un oeuf de pigeon; cette coque, divisée en quatre compartiments, s’ouvre à la maturité et laisse apercevoir des graines noires, qui sont enveloppées dans une bourre blanche; cette bourre est le coton. Les pluies conviennent à ce cotonnier, et il supporte un peu de froid; nous pensons que cette culture pourrait réussir dans les vallées du Midi: des essais y avaient été encouragés et le gouvernement donnait une prime ; maison avait alors des notions erronées sur la manière de semer et sur la manière de fumer. Quant à la réussite complète de cette culture en Algérie, pour nous, cela ne fait pas de doute. La compagnie française des cotons algériens, dont l’objet est de développer la culture cotonnièi’e dans cette annexe de la France, fait, à notre sens, une opération pratique et d’avenir. Outre les avantages financiers et commerciaux que présente cette société, elle ne saurait trop être recommandée au point de vue de l’intérêt national. Si ce dernier intérêt est quelquefois oublié chez nous, au moins ne doit-on plus y rester indifférent quand on y
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