ou le désir de se rendre utile, il faut alors qu’il ne redoute pas les fatigues les plus rudes et qu’il ait la fermeté de les supporter. Plus d’une fois il lui faudra cheminer sous un ciel qui apparaît comme une vaste fournaise d’airain embrasé; sur sa tête, pas un nuage au ciel; autour de lui, pas un spuffle dans l’air. Le gosier desséché, de vives cuissons à la gorge, le forcent à fermer la bouche; il avance silencieux. Le soleil 1 inonde, l’enveloppe de sa lumière incandescente; ses rayonnements sur le sol, renvoyés par le sable blanc, les facettes du quartz ou les paillettes brillantes du mica, l’atteignent avec tant de force, que la paupière est brûlante et la cornée douloureuse; il n’en- tr ouvre plus les yeux que pour se guider. Dans cet état de malaise, que ne donnerait-on pas pour de l’eau fraîche et de l’ombre? et cependant on recommence le jour suivant! Que de peines subies ! Combien elles sont, payées cher, ces petites observations qu’on a tenu à faire ! Que de courage souvent ! Que de recherches qui passeront peut-être inaperçues ! Dix ans plus tard vous vous direz peut-être avec amertume : A quoi me servaient, hélas! cette ardeur et ce dévouement dont personne ne devait me tenir compte? Cependant vous avez raison de continuer, intrépide voyageur; affrontant le climat, bravant l’oubli et vous élevant au-dessus de l’indifférence, votre amour du vrai triomphera, et vous serez utile quand même ! Bien que nos possessions actuelles dans l’Inde ne soient qu un mythe, comparées apx immenses possessions anglaises, est-ce donc une raison pour nous — . W — amoindrir encore par l’abandon dans jequel pu laisserait les Français et les nationaux de l’Indostan, qui yjyer)f à l’pmbre de notre pavillon? Pipus n’avons pas, nous, la tache originelle de la sppjjatipn. L’humapité dp notre conduite nous vaut toutes les sympathies des peuples indiens, et il arrivera un jppr pù notre rôle sera des plus glorieux dans cette belle partie du gjobe. Les défaillances des peuples ne spnt qu’intermittentes ! Il y aurait donc de l’injustice et peu de politique a traitpr nos çplonies de l’Inde avec ce dédain qui nous § perspnneUeradnt été douloureux quand, en 1849. l’auteur de pes lignes, porté à l’unanimité par le district du Bengale pour siéger à la représentation nationale, n’arrivait en France qup pour apprendre la suppression de l’unique représentant. que la plus parci- rponiense équité fit d’abord admettre pour toutes les possessions françaises de l’Inde, et que l’ignorance de )a situation fît supprimer au bout de quinze jours. Yoici la statistique ; que chacun juge. Le décret du 4 mai 1848 accordait aux colonies un représentant par 40,0Q0 habitants. On y comprenait même les nègres, dans les anciennes colonies à esclaves. Les possessions françaises comptent 199.190 habitants, qui se répartissent ainsi : A Pondichéry.................................................. 95,320 habitants, Dont 4,005 Européens, Créoles ou Métis • A Karikal........................................... . • 50,014 A Chandernagor (Bengale).......................... 31,215 — À Yanaon.......................................................... 9.345 — A Mahé.............................................................. 3,293
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