CHAPITRE XII. L’Inde française en 1864. — Statistique. — Magistrature dans nos possessions. — Une vieille idée sur Chandernagor. —La jolie Bengalie, histoire véridique. Le comte de Waren, qui a parlé de l’Inde anglaise à un autre point de vue, a dit avec raison que chaque année passée dans l’Inde en enlève au moins deux à l’existence, tarit les sources de la vie, flétrit et dessèçhe l’avenir. Et cependant, pour le fonctionnaire anglais, des traitements fabuleux le dédommagent de son exil volontaire, et au retour, s’il l’a bien voulu, il est toujours possesseur d’une belle fortune. Mais le fonctionnaire français touche un traitement qui est tout au plus le douzième du traitement de la fonction correspondante anglaise. Le Français n’y va donc que par devoir ou par amour de la science. S’il se borne à ne bouger qu’en palanquin, s’il se consacre à la sieste pendant les grandes chaleurs du jour, sa vie sera calme, monotone et pâle; mais il ne connaîtra rien et n’apprendra rien. Que si, au contraire, le désir d’étudier ce pays si mal connu en France le tourmente, s’il a l’amour de la science
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