pas pour rechercher, à mon déclin, un peu d’éclat, un feu follet de vanité satisfaite, espèce d’enivrement passager d’un succès éphémère, mais bien pour accomplir un devoir de citoyen, pour dire à tous ma conviction profonde, pour la faire partager s’il est possible, et aussi dans l’espoir d’entendre dire, dans des régions plus élevées, ces mots qui seraient si doux à mon oreille : « La grandeur « maritime de la France égalera sa grandeur mili- « taire ! » La manifestation d’une auguste volonté peut apaiser mon impatience civique ; mais combien la réalisation en serait encore plus chère à mon coeur ! Bien que je sois aujourd’hui affalé sous la tempête, après de cruelles épreuves, de rudes labeurs, d’amères déceptions, des pérégrinations et des fatigues, dont ma conscience seule me tient compte, je conserve encore bon courage et je ne voudrais pas sombrer dans l’immensité de l’oubli, sans emporter avec moi cette espérance qui soutient mes derniers moments et me donne la force de m’écrier comme le Prophète : « La gloire de la France « rayonnera sur le monde ! » On sait désormais jusqu’où peut aller la supériorité des armées; ce levier a soulevé le globe. GOUVERNEMENTS P O N D I C H E R Y ) Bohan Bel
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